20.12.2018
Justice – La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a décidé de suspendre l’exécution des peines prononcées contre d’anciens hauts dignitaires ou chefs d’institutions condamnés pour corruption. Cela concerne, entre autres, l’ex procureure en chef de la Direction d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme DIICOT, Alina Bica, qui a déposé une demande d’asile au Costa Rica, l’ancien chef du Fisc roumain, Serban Pop, ou les anciens ministres et parlementaires sociaux-démocrates Dan Şova et Constantin Niţă. Ils ont tous été remis en liberté jusqu’à la solution définitive des contestations, déposées par leurs avocats respectifs, contre la composition des formations collégiales de cinq juges, qui avaient prononcé les jugements. Cette année, la composition de ces formations collégiales a fait l’objet de trois tirages au sort à la Cour suprême, suite à la modification de la loi de l’organisation judiciaire, à la décision de la Cour constitutionnelle, saisie par le gouvernement en la matière et suite aussi à la contestation formulée par le leader du Parti social-démocrate Liviu Dragnea, mis en examen dans une affaire de corruption à la Cour d’appel Bucarest.
Newsroom, 20.12.2018, 15:20
Motion – Le Parlement de Bucarest doit voter aujourd’hui la deuxième motion de censure déposée contre le gouvernement PSD-ALDE de la première ministre Viorica Dăncila. L’opposition affirme que l’Exécutif met en danger les intérêts nationaux et la stabilité économique et politique de la Roumanie. Les signataires de la motion critiquent les lois de la justice et reprochent à al première ministre de n’avoir pas respecté le programme de gouvernement assumé au début de son mandat. Initié par le PNL, l’USR, le PMP et des élus indépendants, ce document a été signé par 163 parlementaires, mais a besoin de 233 votes favorables pour être adopté. Hier, l’UDMR a annoncé que ses élus seraient présents à la séance mais ne participeront pas au vote de la motion de censure.
Réactions – L’Organisation des professionnels du marché de capital de Roumanie considère que l’éventuelle adoption de l’ordonnance d’urgence concernant la modification du Code Fiscal serait l’attaque la plus brutale et la plus irrationnelle contre le marché financier roumain depuis sa création en 1995. La Bourse des valeurs de Bucarest est à nouveau dans le rouge après une ouverture en légère hausse, ce matin. Mercredi a été une journée noire pour le marché financier local. Les banques ont enregistré des pertes importantes, ainsi que les compagnies du secteur énergétique et des utilités après que, mardi, le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, avait annoncé l’adoption, jusqu’à la fin de l’année, de plusieurs mesures fiscales et budgétaires par Ordonnance d’urgence du gouvernement. Le milieu d’affaires de Roumanie a attiré l’attention sur les effets négatifs des futures taxes annoncées par l’Exécutif pour 2019. Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a appelé le gouvernement à changer d’avis, à négocier avec les syndicats et avec les organisations patronales et à proposer, sur la base des discutions et d’une analyse approfondie, un contenu soutenable du document.
Union européenne – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, recevra, vendredi à Bucarest, le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, dont le pays assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Le chancelier autrichien remettra symboliquement le relais de la présidence du Conseil de l’UE à la Roumanie, dont le mandat de six mois débutera au 1-er janvier 2019. Au cours de leur entretien, MM Iohannis et Kurz échangeront sur des thèmes prioritaires de l’agenda européen, tels l’avenir de l’Union, le futur budget communautaire pour l’après 2020, le Brexit ou encore les prochaines élections européennes. Hier, lors d’une rencontre avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE accrédités en Roumanie, le président Klaus Iohannis a déclaré que l’objectif de la présidence roumaine du Conseil de l’UE était de faire démarrer au plus vite les négociations sur les futures relations entre l’Union et le Royaume Uni, si l’Accord conclus par les deux parties était ratifié par le Parlement de Londres et approuvé par le Législatif communautaire. M. Iohannis a également affirmé que la Roumanie soutenait une Union européenne plus forte, plus proche de ses citoyens, dont elle pourrait assurer la sécurité et la prospérité. Le président de la Roumanie a aussi mis en exergue l’importance du sommet informel du Conseil européen de Sibiu, prévu le 9 mai 2019, consacré à l’agenda stratégique de l’UE pour la période 2019 – 2024.
Commémoration – Les sirènes d’alarme se sont fait entendre aujourd’hui à Timişoara (ouest de la Roumanie) pendant trois minutes, pour rappeler le 20 décembre 1989, lorsque la ville était proclamée « première ville libéré du communisme » en Roumanie. Ce jour-là, les travailleurs des grandes usines de Timişoara étaient entrés en grève et des dizaines de milliers d’habitants avaient investi le centre-ville. L’armée était retournée dans les casernes, les personnes arrêtées étaient remises en liberté et les revendications de la population étaient lues depuis le balcon principal de l’Opéra de la ville. Le premier comité révolutionnaire, appelé le Front démocratique roumain, s’était aussi constitué en ce 20 décembre 1989. Egalement aujourd’hui, des membres des familles des victimes de Timisoara se rendent en pèlerinage à Bucarest, pour commémorer une des pages les plus tristes de l’histoire. Les cadavres de 44 héros de Timişoara, tués par balles le 17 décembre 1989, avaient été incinérés au crématorium de la capitale.
Football – La sélection de football de Roumanie finira l’année 2018 24e au classement de la Fédération internationale de football (FIFA), publié aujourd’hui. C’est la meilleure position occupée par la Roumanie depuis deux ans. Au début de cette année, l’équipe tricolore occupait la 40e place. Dans le même classement, les futurs adversaires de la Roumanie occupent les positions suivantes : Espagne – 9e, Suède – 14e, Norvège – 46e , les îles Féroé – 98e , Malte – 182e .
Météo – Il fait froid partout en Roumanie. Les maximales de l’air vont de moins 7 à 2°. A Bucarest, à midi, il y avait moins 2°.