19.12.2017
Budget — Le Parlement de Bucarest poursuit les débats du projet de budget de l’Etat 2018. Les sénateurs et députés doivent examiner aujourd’hui les annexes, après l’adoption lundi du projet. Ont également été adoptées les enveloppes destinées aux quatre principaux ordonnateurs de crédits, à savoir l’Administration présidentielle, le Sénat, la Chambre des députés et le Secrétariat général du gouvernement. Le budget de l’Etat de la Roumanie pour l’année prochaine repose sur une croissance économique de 5,5%, sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro, un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros) et sur un déficit du budget estimé à 2,97% du PIB. En 2018, les domaines prioritaires seront la Santé, l’Education et l’Infrastructure. L’opposition parlementaire de droite a critiqué les mesures de la coalition au pouvoir, considérant que cette construction budgétaire risque d’accroître la dette publique.
Newsroom, 19.12.2017, 14:52
Justice — Le Sénat roumain débat ce mardi, en sa qualité d’assemblée décisionnelle, du projet législatif portant modification de la loi sur le statut des magistrats. Adopté la semaine dernière par la Chambre des députés, le document a reçu l’aval de la commission parlementaire spécialisée, après examen des amendements déposés par les sénateurs. Parmi les modifications opérées dans le texte adopté par les députés figure la proposition des représentants de la coalition gouvernementale, selon laquelle le président du pays peut refuser une seule fois et de manière justifiée la nomination des chefs des parquets, à condition qu’il rende publique sa motivation. Un autre amendement prévoit que les solutions adoptées par un procureur puissent être infirmées par son supérieur hiérarchique, si ce dernier les juge illégales ou injustifiées.
Mardi encore, les parlementaires roumains continuent de débattre du deuxième projet du paquet législatif en question, à savoir celui qui concerne l’organisation judiciaire. Des centaines de magistrats se sont rassemblés lundi devant les tribunaux de Bucarest et de plusieurs grandes villes à travers le pays, en signe de protestation contre les modifications que la coalition au pouvoir envisage d’apporter aux lois de la Justice, un processus qu’ils considèrent comme dépourvu de transparence.
Révolution — Poursuite, à Timisoara, ville de l’ouest de la Roumanie, des manifestations organisées à la mémoire des héros de la révolution anticommuniste d’il y a 28 ans. Le point culminant sera atteint le 20 décembre, Journée de la Victoire, pour rappeler le fait que Timisoara avait été déclarée « première ville libérée du communisme ». Déclenchée par lopposition des habitants de la ville à une décision abusive du pouvoir local, la révolution sest rapidement répandue dans toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre 1989, avec la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées entre le 16 et le 25 décembre 1989. La Roumanie a été le seul pays de lancien bloc communiste où le renversement du régime a été ensanglanté et où les dirigeants communistes ont été exécutés. Par ailleurs, lors d’une conférence de presse, lundi, les procureurs du Parquet militaire ont déclaré qu’il y avait eu une diversion militaire à compter du 22 décembre 1989 au soir et que celle-ci avait été la principale cause des nombreux décès, blessures et dégâts survenus ces jours-là.
Météo — Le ciel est plutôt couvert sur la plupart du territoire. De faibles précipitations, notamment sous forme de neige, sont signalées au centre et dans le sud du pays. Les températures maximales iront de moins 3 à 5°.