18.12.2017 (mise à jour)
Révolution — Poursuite lundi, à Timisoara, ville de l’ouest de la Roumanie, des manifestations organisées à la mémoire des héros de la révolution anticommuniste d’il y a 28 ans. Les commémorations avaient débuté samedi par une marche populaire ayant suivi le parcours de la Révolution. Le point culminant sera atteint le 20 décembre, Journée de la Victoire, pour rappeler le fait que Timisoara avait été déclarée « première ville libérée du communisme ». Déclenchée par lopposition des habitants de la ville à une décision abusive du pouvoir local, la révolution sétait rapidement répandue dans toute la Roumanie, culminant, le 22 décembre 1989, avec la fuite du dictateur Nicolae Ceauşescu. Un millier de personnes ont perdu la vie et quelque 3.400 ont été blessées entre le 16 et le 25 décembre 1989. La Roumanie a été le seul pays de lancien bloc communiste où le renversement du régime a été ensanglanté et où les dirigeants communistes ont été exécutés. Par ailleurs, ce lundi, lors d’une conférence de presse, les procureurs du Parquet Militaire ont déclaré qu’il y avait eu une diversion militaire à compter du 22 décembre 1989 au soir et que celle-ci avait été la principale cause des nombreux décès, blessures et dégâts survenus ces jours-là.
Newsroom, 18.12.2017, 19:19
Budget — Le projet de budget de l’Etat 2018 a été adopté lundi, par articles, en séance plénière du Parlement de Bucarest. Ont également été votées les enveloppes destinées aux quatre ordonnateurs de crédits, à savoir l’Administration présidentielle, le Sénat, la Chambre des députés et le Secrétariat général du gouvernement. Les travaux se poursuivront mardi avec l’analyse des annexes, le vote final étant prévu jeudi. Le budget de l’Etat de la Roumanie pour l’année prochaine repose sur une croissance économique de 5,5%,sur un taux de change moyen de 4,55 lei pour un euro, un salaire mensuel moyen de 2.614 lei (565 euros) et sur un déficit du budget estimé à 2,97% du PIB. En 2018, les domaines prioritaires seront la Santé, l’Education et l’Infrastructure. L’opposition parlementaire de droite a critiqué les mesures de la coalition au pouvoir, considérant que cette construction budgétaire risque d’accroître la dette publique.
Protestations — Des centaines de magistrats se sont rassemblés lundi devant les tribunaux de Bucarest et de plusieurs grandes villes à travers le pays, en signe de protestation contre les modifications que la coalition au pouvoir envisage d’apporter aux lois de la Justice, un processus qu’ils considèrent comme dépourvu de transparence. C’est pour la première fois que les magistrats manifestent ainsi leur désaccord à l’égard des mesures adoptées par le pouvoir législatif. Dimanche, des milliers de personnes ont à nouveau protesté à Bucarest et ailleurs dans le pays contre les modifications que le gouvernement souhaite opérer à ces lois. Les gens ont manifesté devant les sièges des administrations centrales et locales et organisé des marches. Par ailleurs, la commission spéciale en charge des lois de la Justice s’est réunie lundi pour débattre des amendements au paquet législatif en question, avant que celui – ci ne soit envoyé au Sénat, qui est la chambre décisionnelle. Il s’agit du statut des magistrats et des lois visant l’organisation judiciaire et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
Commissaire — La Commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a participé, lundi, à Bucarest à la signature de contrats financés par des fonds européens, qui devraient permettre à la Roumanie des investissements se montant à plus de 280 millions d’euros. Corina Creţu a déclaré à cette occasion que la diminution de la bureaucratie quand il s’agit des projets européens devait constituer la priorité absolue des autorités roumaines. A son tour, le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a affirmé qu’en 2017 le gouvernement avait accompli son engagement à attirer des fonds communautaires, vu que les dossiers ont été déposés pour le paiement de 5,2 milliards d’euros. Selon le chef du cabinet, Bucarest se propose d’attirer au moins 6,3 milliards d’euros en 2018, ces fonds devant aller notamment dans les domaines de l’Education, de la Santé, de l’Infrastructure et de l’Agriculture.