17.10.2018 (mise à jour)
Justice – La Commission Européenne observe avec inquiétude la décision du gouvernement de Bucarest de modifier par décret d’urgence les lois de la Justice. C’est ce qu’a déclaré mercredi, Christian Wigand, porte parole de l’Exécutif communautaire. Bruxelles se dit prêt à poursuivre son dialogue avec les autorités roumaines, mais si les modifications des lois de la Justice, des Codes pénaux et de la législation visant le conflit d’intérêt et la corruption ignorent le signal d’alarme tiré par la Commission, celle-ci se dit prête à tirer les conclusions qui s’imposent. A Bucarest, le Conseil supérieur de la Magistrature a décidé que le décret d’urgence ne s’applique pas rétroactivement. Du coup, les procureurs du Parquet général, de la Direction Nationale Anticorruption et de la Direction d’investigation des crimes organisés et du terrorisme (DIICOT) restent en fonction. Par ailleurs, mercredi encore, le PNL, principal parti d’opposition, a annoncé déposer une motion simple contre le ministre de la Justice, Tudorel Toader. Pour sa part, l’USR a appelé l’Avocat du Peuple à attaquer le décret d’urgence devant la Cour Constitutionnelle. Les modifications envisagées visent à imposer au moins dix ans d’ancienneté aux magistrats qui souhaitent intégrer les Parquets. Le procureur général, Augustin Lazar a affirmé que les nouveaux changements vont créer de nombreux problèmes au système juridique de Roumanie. Pour sa part, l’initiateur de l’ordonnance, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, affirme n’avoir fait que tenir compte des positions exprimées par la CE, la Commission de Venise et le Conseil supérieur de la Magistrature.
Newsroom, 17.10.2018, 17:56
Remaniement– Un remaniement gouvernemental aurait certainement lieu, a déclaré mercredi le chef de file des sociaux- démocrates, Liviu Dragnea selon qui les chances que l’actuelle composition du gouvernement reste inchangée sont nulles. Président également de la Chambre des députés, M. Dragnea a ajouté que des détails en ce sens seront fixés à l’occasion de la séance du Comité exécutif national du PSD organisée à une date établie après des consultations avec la première ministre, Viorica Dancila. Rappelons-le, le mois dernier, le ministre de l’Education, Valentin Popa, a présenté sa démission. Depuis, c’est à la ministre des Fonds Européens, Rovana Plumb, d’assurer l’intérim. C’est la deuxième démission du cabinet Dancila après celle du ministre de la Recherche, Nicolae Burnete, en août
Visite -Le président roumain Klaus Iohannis, a rencontré ce mercredi, au dernier jour de sa visite officielle en Italie, le maire de la ville de Naples, Luigi De Magistris pour un entretien ciblé sur la présence de la communauté roumaine dans la région. A cette occasion, le président Klaus Iohannis a s’est félicité du fait que cette large communauté roumaine de la région de Campanie et de toute l’Italie devienne une présence de plus en plus active, plus intégrée et plus capable de mener des affaires, de s’affirmer dans les domaines de l’art et de la recherche scientifique, d’apporter sa contribution de plus en plus significative au développement du pays d’accueil. Le chef de l’Etat roumain a eu antérieurement des entretiens avec son homologue italien, Sergio Mattarella, avec le président du Conseil des ministres, Giuseppe Conte, avec le président du Sénat, Mme Maria Elisabetta Alberti Casellati, ainsi qu’avec le président de la Chambre des députés, Roberto Fico. Klaus Iohannis a également discuté avec le maire de ville de Rome, Virginia Raggi et rencontré des représentants de la communauté roumaine d’Italie, qui compte environ 1,2 millions de personnes. L’Administration présidentielle de Bucarest rappelle que la visite du président Iohannis a lieu dans le contexte du centenaire de la création de l’Etat unitaire roumain et des 10 ans écoulés depuis que les deux pays ont décidé d’élever leurs relations bilatérales au statut de partenariat stratégique renforcé. Notons aussi que c’est la première visite en Italie depuis 45 ans d’un chef de l’Etat roumain.
Tournée – La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a poursuivi mercredi sa visite aux Emirats Arabes Unis. Lors des entretiens avec les responsables locaux, Mme Dancila a évoqué la diversité ethnique et religieuse des Emirats, tout en appréciant les efforts déployés par les autorités pour l’insertion des minorités religieuses du pays. L’occasion pour Mme Dancila de rappeler qu’en Roumanie, surtout dans la région de Dobrodgea, les communautés religieuses, y compris celle musulmane, vivent en parfaite harmonie depuis des siècles. Mardi elle a eu des pourparlers avec le scheik Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et premier ministre des Emirats Arabes Unis, et chef de l’Emirat de Dubaï. L’occasion pour Mme Dancila de présenter les principaux avantages pour investir en Roumanie et d’encourager les compagnies des Emirats Arabes Unis à participer aux projets financés par les programmes opérationnels existants ou par les projets qui se déroulent en partenariat public-privé. La cheffe du cabinet de Bucarest a déclaré que la Roumanie continuerait à prêter une attention particulière au voisinage oriental de l’Europe communautaire, d’autant plus qu’en 2019 elle assumera la présidence tournante du Conseil de l’UE.
Motion – La Chambre des députés de Bucarest a rejeté la motion simple déposée par le Parti national libéral (d’opposition) contre le ministre de la culture, George Ivaşcu. Le document avait été débattu lundi. Les libéraux dénoncent dans la motion la situation « grave » du système culturel roumain, soulignant la nécessité de solutionner d’urgence les problèmes du secteur. Pour sa part, le ministre George Ivaşcu soutient que la motion comporte plusieurs informations dénaturées et des accusations superficielles, autant de témoignages de mauvaise foi, selon lui. Par ailleurs, le Parti national libéral a déposé ce mercredi une motion simple contre le ministre des Eaux et forêts, Ioan Deneş qu’il accuse d’incompétence.
Inflation – La Roumanie affiche pour le 8ème mois consécutifs le taux d’inflation le plus important de l’UE, avec une majoration de 4,7% des prix à la consommation, un pourcentage similaire à celui du mois d’août, précise l’Office statistique de l’UE. Selon Eurostat, la Roumanie est suivie par la Hongrie (3,7%) et la Bulgarie (3,6%). Au pôle opposé, on retrouve le Danemark (0,5%), la Grèce (1,1%) et l’Irlance (1,2%).
Météo – En Roumanie, les températures dépassent toujours la moyenne saisonnière. Le ciel est partiellement couvert sur le sud-est et l’ouest du pays où des pluies éparses risquent de faire leur apparition. Les températures minimales chuteront jusqu’à 0 degré, tandis que celles maximales grimperont jusqu’à 25 degrés.