17.09.2015
Corruption – Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et un autre membre du PSD, le sénateur Dan Sova ont été traduits en justice ce jeudi par la Direction nationale anti-corruption pour des faits de corruption. Le 5 juin, les procureurs ont annoncé que M Ponta était poursuivi pour faux en écriture sous seing privé, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent dans le dossier de corruption visant des contrats d’assistance juridique avec les compagnies énergétiques Turceni et Rovinari, dans le sud. Les procureurs ont également constaté la necessité de continuer la poursuite pénale à l’encontre de Victor Ponta pour un conflit d’intérêt, relatif à ses fonctions de premier ministre. Dans le même dossier, l’ex-ministre des Transports du cabinet Ponta, le sénateur Dan Sova est poursuivi pour complicité d’abus de fonctions. Il est accusé d’avoir reçu plusieurs centaines de milliers d’euros pour faciliter des contrats ayant généré un manque à gagner de plus de 16 millions d’euros à l’Etat roumain. Premier chef du cabinet de Bucarest à faire l’objet d’une enquête pénale durant le mandat, Victor Ponta a rejeté les accusations des procureurs, ainsi que les demandes de démissionner formulées par le président Klaus Iohannis et l’opposition libérale.
Newsroom, 17.09.2015, 15:10
Migration – Entre 4.000 et 5.000 migrants se trouvaient jeudi matin à la gare de Tovarnik, ville croate proche de la frontière serbe, dans l’espoir de prendre un train pour Zagreb, a indiqué un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) Jan Kapic, cité par l’AFP. Les candidats à l’exil, dont certains fuyant les guerres en Syrie et en Irak, sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir traversé la frontière serbo-croate. Les migrants ont commencé à affluer en Croatie au cours des dernières 24 heures, après la fermeture par la Hongrie de sa frontière, principal point d’entrée dans l’Union européenne. Entre temps, la situation était calme à la frontière serbo-hongroise après les confrontations, mercredi, entre immigrants et forces de l’ordre hongroises. L’Autriche a ré-instauré le contrôle aux frontières, y compris à la frontière avec l’Allemagne. Rappelons-le, Bucarest condamne la manière dont Budapest agit dans la crise des réfugiés, ainsi que l’intention de la Hongrie d’ériger une barrière à la frontière commune, similaire à celle construite à la frontière avec la Serbie. Par ailleurs, le Parlement européen a approuvé aujourd’hui la proposition de la Commission de redistribuer les 120 mille demandeurs d’asile se trouvant déjà en Italie, Grèce et Hongrie dans d’autres pays membres. Lundi, les ministres de l’intérieur de l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un mécanisme de redistribution. Bucarest accueillera plus de 1700 demandeurs d’asile se trouvant actuellement en Italie et en Grèce et quelque 80 migrants extra-communautaires. La Roumanie, aux côtés de neuf autres pays de l’UE, refuse les quotas obligatoires de réfugiés.
Conseil – Le Conseil suprême de défense du pays s’est réunit aujourd’hui à Bucarest pour débattre notamment des stratégies de défense et de sécurité publique, ainsi que des pas à suivre dans la gestion de la crise des migrants. Le président Klaus Iohannis a déclaré hier devant les deux chambres du Parlement que la Roumanie était solidaire avec les pays touchés par cette crise et qu’elle agissait dans l’esprit du respect des droits de l’homme. Il s’est prononcé pour une approche réaliste basée sur le dialogue et les consultations avec les pays de l’UE et non pas pour une gestion purement bureaucratique. La réunion du Conseil suprême de défense du pays examine aussi le plan de mise en oeuvre des stratégies nationales de défense du pays et de sécurité publique, ainsi que le Livre blanc sur la défense.
Fonds – La Roumanie a encore à rembourser, d’ici 2023, plus de 4,8 milliards d’euros du crédit stand-by contracté en 2009 auprès des bailleurs de fonds internationaux, a fait savoir le ministère des Finances publiques de Bucarest. La dette envers le FMI étant déjà payée, il reste encore celles envers la Banque mondiale et la Commission européenne. En 2009, Bucarest avait contracté un crédit stand-by sur 24 mois d’une vingtaine de milliards d’euros accordés par le FMI, l’UE et par la Banque Mondiale. Par le biais de cet engagement, la Roumanie a utilisé sept tranches sur les huit prévues. La huitième a été considérée comme préventive par les autorités roumaines et elle n’a pas été utilisée. Le premier ministre roumain Victor Ponta a récemment déclaré que la Roumanie n’avait plus besoin de prêts de la part du FMI et de la Commission européenne, mais il a précisé qu’en cette période tourmentée pour la région et pour l’Europe, les accords avec ces institutions étaient nécessaires. Par ailleurs, une délégation de la Banque mondiale se trouve à Bucarest, alors que le dernier accord conclu par la Roumanie avec les bailleurs de fonds arrive à échéance en septembre.
Défense – Le ministre roumain de la défense, Mircea Dusa et le chef de l’Etat major général, le général Nicolae Ciuca sont présents aujourd’hui à des activités en marge de l’exercice militaire HISTRIA 15. Quelque 7 mille militaires et civils des institutions de défense, d’ordre public et de sécurité nationale y participent. L’exercice est basé sur un scénario complexe, adapté à l’environnement sécuritaire actuel et vise à renforcer la capacité des militaires roumains à remplir leurs missions en situation de crise ou de guerre. A Arad, dans l’ouest de la Roumanie, environ 500 militaires roumains aux côtés de marines américains déployés en Europe déroulent du 14 au 19 septembre l’exercice militaire Platinium linx 15.2.
Ambassadeur – Le nouvel ambassadeur des Etats Unis à Bucarest, le diplomate américain Hans Klemm a prêté le serment d’investiture, en présence du secrétaire américain d’Etat John Kerry, durant une cérémonie au siège du Département d’Etat. Selon l’ambassade roumaine à Washington, dans son discours, John Kerry a présenté la Roumanie comme un allié des Etats Unis soulignant l’excellente relation entre les deux pays et la coopération dans la promotion de la stabilité régionale et globale. Le secrétaire d’Etat a également salué les efforts de la Roumanie de combattre la corruption, soulignant que Bucarest constituait un exemple en la matière. Pour sa part, Hans G Klemm a précisé qu’en tant qu’ambassadeur il se concentrera sur le développement des relations économiques roumano-américaines. L’assistance dans le domaine de la lutte contre la corruption figurera aussi parmi les priorités de son mandat, a également déclaré Hans G Klemm.