17/08/2021 (mise à jour)
Rapatriement — Le président roumain Klaus Iohannis a convoqué, le 25 août, le Conseil suprême de défense de la Roumanie pour discuter de la situation sécuritaire d’Afghanistan et de ses implications pour la Roumanie, a annoncé mardi l’Administration présidentielle. Lundi, il avait ordonné aux Forces aériennes roumaines de s’investir d’urgence pour évacuer les citoyens roumains de ce pays. Le premier ministre Florin Cîţu a informé que 27 citoyens roumains se trouvant à présent sur l’aéroport international de Kaboul seraient évacués par l’aéronef des Forces aériennes roumaines dépêchée mardi vers l’Afghanistan. En même temps, des démarches sont faites pour récupérer d’autres de nos compatriotes qui se trouvent dans une base militaire américaine. Antérieurement, le ministère de la Défense de Bucarest avait annoncé qu’une équipe de militaires des Forces pour des opérations spéciales se trouvait à bord, à des fins de protection. La mission est effectuée à la demande du ministère des Affaires étrangères, suite à la détérioration de la situation sécuritaire en Afghanistan. Un avion C-27 J Spartan est également prêt à décoller afin de rapatrier les citoyens roumains qui ont déjà été évacués d’Afghanistan avec des aéronefs appartenant à d’autres Etats de l’OTAN. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a informé mardi que 16 citoyens roumains avaient réussi à quitter l’Afghanistan dans la nuit de lundi à mardi au départ de Kaboul. Le ministère des AE de Bucarest leur recommande fermement de s’adresser d’urgence à l’ambassade de Roumanie à Islamabad pour l’informer où ils se trouvent afin d’être contactés en cas de besoin. Entre temps, le président américain Joe Biden a défendu sa décision de retirer les troupes américaines d’Afghanistan, lundi, lors de sa première intervention publique après l’installation des talibans à Kaboul. La Maison Blanche tient pour coupables pour la situation actuelle les leaders politiques afghans qui ont fui leur pays ainsi que les forces de sécurité qui ont refusé de lutter. Joe Biden a quand même admis que la rapidité avec laquelle les talibans se sont emparés du pouvoir a été surprenante. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a critiqué mardi l’échec des autorités afghanes à faire résistance aux talibans et à empêcher que ces derniers ne prennent le pouvoir à Kaboul. Stoltenberg a déclaré, dans une conférence de presse, que le terrorisme international redevient une menace suite au retour des talibans au pouvoir en Afghanistan et l’Alliance « doit rester vigilante en première ligne du combat » contre cette menace. La priorité de l’UE, c’est d’évacuer dans les meilleures conditions les citoyens européens présents en Afghanistan et les citoyens afghans qui ont travaillé avec nous pendant plus de 20 ans, s’ils souhaitent quitter le pays, a dit le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, mardi, à l’issue d’une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l’Union.
Newsroom, 17.08.2021, 19:15
Sénat — Le Sénat de Bucarest a été convoqué ce mardi en session extraordinaire consacrée à 3 décrets d’urgence adoptés par le gouvernement durant les vacances parlementaires. Les actes législatifs et règlementaires portent sur le transfert des droits de retraite des fonctionnaires de l’Etat, sur l’équivalence de la fonction d’inspecteur social et l’embauche par concours du personnel nécessaire à la mise en place des projets financés par des crédits extérieurs contractés ou garantis par l’Etat. Un décret d’urgence entre en vigueur uniquement après avoir été débattu en procédure d’urgence par la Chambre compétente du Législatif, le Sénat dans ce cas, et après sa publication au Journal officiel. Si les deux chambres du Parlement de ne sont pas en session, elles sont obligatoirement convoquées dans un délai de 5 jours à compter de l’envoi du décret au Législatif. Convoquer le Sénat pour la 5e fois en session extraordinaire pour des décrets d’urgence sans justification est un défi à l’adresse du Parlement, a déclaré pour sa part le sénateur social-démocrate Robert Cazanciuc. A son avis, cette procédure ne doit être utilisée que pour les situations spéciales.
Covid — Plus de 1,9 millions de certificats Covid numériques ont été délivrés en Roumanie jusqu’au 17 août, a annoncé mardi Andrei Baciu, secrétaire d’Etat au ministère de la Santé. Il a précisé qu’une grande partie de ces certificats — près de 96 % – attestent la vaccination anti-Covid. La délivrance des certificats Covid numériques a commencé le 1er juillet dernier en Roumanie. Le coordinateur de la campagne nationale de vaccination anti-Covid, le médecin Valeriu Gheorghiţă, a présenté mardi les résultats de la première étude d’efficacité de l’immunisation en Roumanie, réalisée pendant la 3e vague de la pandémie, au printemps dernier. Selon l’étude, les personnes vaccinées contre le Covid ont un risque de décès 14 fois moindre par rapport à celles non vaccinées, un risque d’hospitalisation et de passer en soins critiques 12 fois moindre et un risque d’infection 10 fois moindre. Le docteur Valeriu Gheorghiţă a souligné de nouveau l’importance de la vaccination, surtout dans le contexte de l’évolution négative de ces derniers temps. Mardi, un nouveau record pour cet été a été rapporté : 544 nouveaux cas de Covid-10 dépistés en 24 heures sur près de 39 000 tests effectués. S’y ajoutent 6 décès survenus en 24 h. Le nombre des patients hospitalisés augmente lui aussi, il y en a plus d’un millier au total, dont 126 en soins intensifs. Par ailleurs, l’intérêt pour la vaccination est toujours très bas, malgré les appels répétés des autorités. A l’heure où l’on parle, environ 5 millions de Roumains sont immunisés au schéma complet contre le coronavirus.
PIB — Le PIB de la Roumanie a augmenté de 6,5 % au premier trimestre de cette année par rapport à la même période de 2020, apprend-on dans le rapport publié ce mardi par l’Institut national de la statistique. Au 2e trimestre 2021, le PIB roumain a augmenté de 1,8 %, par rapport au trimestre antérieur et de 13 % par rapport au 2e trimestre de l’année dernière. Selon Eurostat, avec 13,6 %, la Roumanie compte parmi les Etats de l’UE à la plus forte croissance économique au 2e trimestre, par rapport à la période similaire de l’année dernière. « On ne compare pas, sans éclaircissements, un trimestre pendant lequel l’économie connaît une relance avec un trimestre pendant lequel l’économie a été partiellement fermée », a déclaré toutefois le président du Conseil fiscal de Bucarest, Daniel Dăianu. Il a précisé que la Roumanie a un déficit budgétaire structural et des déficits externes importants. Le Parti social-démocrate, d’opposition, dit que, par rapport au niveau d’avant la pandémie, l’économie n’a connu qu’une croissance de 1,9 %, et que pour 99 % des citoyens, le niveau de vie s’est fortement déprécié sur la toile de fond d’une inflation galopante.