16.12.2024 (mise à jour)
Le Conseil européen a adopté le 15e train de sanctions à l'encontre de la Russie/ Le maire de la ville de Bucarest, Nicusor Dan, s'inscrit dans la course présidentielle comme indépendant/ La ville de Timisoara a commémoré lundi les 35 ans écoulés depuis le début de la Révolution anticommuniste roumaine.
Newsroom, 16.12.2024, 19:00
Sanctions – Le Conseil européen a adopté le 15e train de sanctions à l’encontre de la Russie. Ce train de sanctions met l’accent sur la poursuite de la lutte contre la flotte fantôme russe, ainsi que contre le contournement des sanctions. Les sanctions ciblent 52 nouveaux navires de la flotte fantôme russe et 32 nouvelles entreprises soutenant Moscou dans la guerre contre l’Ukraine (20 entreprises russes, sept entreprises sous pavillon chinois/de Hong Kong, deux serbes, une iranienne, une indienne et une des Émirats arabes unis). Le train de sanctions comprend aussi 54 personnes physiques et 30 entités responsables d’actions compromettant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. Par ailleurs, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a démenti les informations selon lesquelles l’UE se préparerait à envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine. La Roumanie a été représentée au Conseil Affaires Etrangères par sa cheffe de la diplomatie, Luminita Odobescu.
Candidat – Le maire de la ville de Bucarest, Nicusor Dan, a annoncé son intention de s’inscrire comme candidat indépendant dans la future course au fauteuil présidentiel de 2025. A ses dires, la Roumanie traverse actuellement la période la plus difficile depuis la révolution anticommuniste de 1989 et l’Etat doit changer radicalement sa manière de répondre aux attentes des citoyens. L’édile de Bucarest n’a pas négocié sa candidature avec les partis censés rejoindre la future coalition pro-européenne au Parlement roumain. Au terme de la loi, Nicusor Dan devrait réunir 200.000 signatures pour pouvoir s’inscrire dans la course.
Partis – Les leaders des quatre partis pro-européens – Parti social-démocrate, Parti national libéral, Union sauvez la Roumanie, Union démocrate magyare de Roumanie – qui souhaitent constituer la future majorité parlementaire de Bucarest se sont réunis de nouveau, ce lundi, pour décider du partage des portefeuilles ministériels. Les futures projections budgétaires et le futur programme de gouvernance ont créé des tensions entre les responsables des quatre partis. Le ministre des Finances, Marcel Bolos, a informé les participants à la réunion que le déficit budgétaire dépassera cette année 8% et que pour accroître les recettes fiscales il faudrait majorer les taxes. Un scénario que l’USR rejette. Ces représentants exigent la baisse des dépenses d’Etat et demandent au premier ministre de rendre publiques les chiffres sur lesquels a reposé l’exécution budgétaire en novembre pour savoir sur quoi reposera l’exercice financier pour 2025. L’USR a annoncé qu’une nouvelle réunion aura lieu au siège du gouvernement pour terminer le partage des ministères. Selon les négociations, les sociaux-démocrates se verront attribuer 7 portefeuilles, les libéraux, 4, l’USR, 3 et l’UDMR, 2.
Parlement – Dernière semaine d’activité pour les membres de l’actuel Parlement de Bucarest. A l’issue de quatre ans de mandat, de nombreux projets et initiatives demeurent inachevés et devront être continuées par le nouveau Législatif. Celui-ci se réunira en première, vendredi. Parmi les projets en cours figure le nouveau code forestier, depuis plusieurs mois sur la table de la Chambre des Députés. C’est un jalon du Plan national de relance et de résilience et une priorité du Gouvernement qui affirme que le document devrait être adopté avant la fin de l’année. Jusqu’ici, les élus nationaux ont décidé entre autres de confisquer les véhicules qui transportent du bois volé, de mettre en place des ceintures vertes autour des grandes villes, d’accorder aux fabricants de meubles de Roumanie le droit de préemption aux matières premières de qualité à un prix convenable, d’installer à titre obligatoire des caméras de vidéosurveillance des routes forestières et d’interdire la coupe blanche dans toutes les aires protégées. Par ailleurs, le Senat doit se prononcer sur deux autres propositions. Une qui sanctionne le cumul des fonctions publiques rémunérées et l’autre, qui réduit à deux le nombre de mandats pour les chefs des services de renseignement.
Révolution – La ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie a commémoré lundi les 35 écoulés depuis la Révolution anticommuniste roumaine. Ce fut le 16 décembre 1989 que les fidèles se sont rassemblés devant la paroisse réformée pour soutenir le prêtre László Tőkés, que la police politique de l’époque, la Securitate, menaçait d’évacuer. Leur protestation s’est transformée en une révolte populaire. La répression déclenchée par les forces de l’ordre a fait une centaine de morts et plusieurs centaines de blessés. Le 20 décembre 1989, Timisoara est devenue la première ville roumaine libérée du communisme. Par la suite, la révolte s’est propagée dans les autres villes aussi. Sous le titre « 35 ans de liberté », plusieurs événements de commémoration ont lieu cette semaine, à la mémoire des héros martyrs. Une installation lumineuse reproduisant les sons enregistrés durant la Révolution a été mise en place, suivie d’une marche devenue déjà tradition avec, pour slogan « Les héros ne meurent jamais ». Mardi, le pays observe une journée de deuil à la mémoire des victimes de la révolution, alors que le 20 décembre les manifestations s’achèveront par un concert de musique rock.
Energie – L’Etat d’urgence dans le secteur énergétique a été institué en République de Moldova pour une période 60 jours. La mesure a été mise en place dans le contexte où la région séparatiste de Transnistrie risque de se voir couper l’alimentation en gaz par le géant énergétique russe Gazprom, à partir du 1er janvier. C’est bien en Transnistrie que se trouve une centrale électrique alimentée par le gaz russe, véritable pilier de l’économie régionale et grand fournisseur d’électricité en République de Moldova. Tout au long de l’Etat d’urgence, les autorités peuvent instituer des mécanismes de collecte rapide des payements faits par les consommateurs et rationnaliser la consommation. Les autorités peuvent également instituer un régime spécial de procuration de l’électricité, c’est-à-dire de conclure des contrats directs, afin d’assurer les importations d’énergie.