12.02.2015
Armistice — Après des négociations marathon, les leaders russe Vladimir Poutine, ukrainien Petro Porochenko, allemand Angela Merkel et français François Hollande ont conclu aujourd’hui à Minsk un accord jugé essentiel, relatif à un cessez-le feu dans l’est de l’Ukraine à partir du 15 février. Les quatre leaders ont décidé entre autres d’un retrait de l’armement lourd de la ligne du front et de la création d’une zone démilitarisée dans l’est de l’Ukraine. Egalement aujourd’hui, le Groupe de contact, constitué démissaires ukrainiens, russes et de représentants de lOSCE ont signé avec les rebelles pro-russes une feuille de route pour mettre en œuvre l’accord de Minsk. Les combats entre les forces gouvernementales et les séparatistes pro-russes ont fait plus de 5300 victimes dans l’est de l’Ukraine.
Newsroom, 12.02.2015, 13:48
Visite — Le président roumain Klaus Iohannis participe à Bruxelles à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, ciblée sur la lutte contre le terrorisme et la situation en Grèce. Après d’intenses négociations, la réunion des ministres des finances de la zone euro s’est achevée tard dans la nuit sur un constat de désaccord total entre Athènes et la zone euro. Rappelons-le, l’accord de la Grèce avec la troïka des créanciers UE – Banque centrale européenne — FMI, d’une valeur de 240 milliards d’euros doit expirer à la fin du mois en cours. Le nouveau gouvernement de la gauche radicale, installé à Athènes refuse d’appliquer les mesures d’austérité imposées par le FMI et l’UE et demande un plan alternatif de financement et de réformes. A l’heure actuelle la dette extérieure de la Grèce s’élève à environ 320 milliards d’euros , c’est à dire à 175% du PIB du pays. Egalement à Bruxelles, le président Klaus Iohannis doit s’entretenir avec son homologue ukrainien Petro Porochenko avec lequel il doit parler surtout de la relation bilatérale et de la situation dans l’est ukrainien. Mardi, le chef de l’Etat a fait une visite officielle en France, où il a rencontré le président François Hollande et les représentants de la diaspora roumaine de Paris.
Ponta — Lors de sa visite aux Etats-Unis, le premier ministre roumain Victor Ponta a rencontré hier le secrétaire américain de la défense Chuck Hagel, fait savoir un communiqué du gouvernement de Bucarest. M Hagel a évoqué l’engagement de l’exécutif de Bucarest de renforcer la contribution militaire roumaine à la mission en Afghanistan et le soutien que la Roumanie accorde à d’autres activités de la coalition et de l’OTAN. Mercredi également, le premier ministre roumain et la secrétaire américaine au Commerce, Penny Pritzker, ont décidé de la visite en Roumanie, au mois de mai, d’une mission économique organisée par le Département américain du commerce. Avant son départ pour les Etats Unis, Victor Ponta a affirmé qu’il visait à présenter aux hommes d’affaires américains les principales opportunités d’investissements en Roumanie. Selon les chiffres le plus récents de la Banque centrale de Bucarest, en 2013, les Etats Unis étaient en 13e position dans le classement des investisseurs étrangers de Roumanie.
Tbilisi — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, commence aujourd’hui une visite de deux jours en Géorgie, selon un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères de Bucarest. Au programme de cette visite figurent des pourparlers avec le président géorgien Giorgi Margvelachvili, avec le premier ministre Irakli Garibashvili et avec le chef de la diplomatie géorgienne, Tamar Baruceachvili. Par ailleurs, le ministre Bogdan Aurescu participera pour la troisième année de suite à un colloque international relatif au Programme annuel d’adhésion de la Géorgie à l’OTAN avant une réunion avec les membres du contingent de la Roumanie à la mission de l’UE de monitoring de la Géorgie. Ce pays est également le principal partenaire commercial de a Roumanie dans le Caucase du sud. La Roumanie est également le principal contribuable de l’UE à l’activité de la mission civile de l’UE en Géorgie avec une équipe de 38 personnes.
Justice — Le Sénat de Roumanie doit décider aujourd’hui des demandes des procureurs de la Direction nationale anti-corruption de lancer les poursuites pénales contre les sénateurs Ion Ariton et Varujan Vosganian, deux ex-ministres de l’Economie accusés de corruption. M Ariton est accusé d’abus de fonction et d’avoir usé de son influence pour une prise illégale d’intérêts, alors que M Vosganian est accusé d’avoir constitué un groupe criminel organisé, d’abus de fonction et de complicité à dilapidation.
Par ailleurs, l’ex-ministre du Développement et du Tourisme, la députée Elena Udrea, a été placé en détention provisoire pour 30 jours dans un dossier relatif à l’achat frauduleux de licences informatiques, où elle est accusée de blanchiment d’argent et de trafic d’influence.
Presse — La Roumanie occupe la 52e place sur 180 pays dans le classement de la liberté de la presse en 2014, élaborée en début d’année par Reporters sans frontières et rendu public aujourd’hui. Même si elle est descendue de 7 places par rapport à 2013, la Roumanie se situe toujours devant des pays tels la Croatie, la Hongrie et la Bulgarie. La République de Moldova arrive en 72e position. Pays jugé le plus dangereux du monde pour les journalistes par RSF, la Syrie stagne ainsi à la 177e place – juste derrière la Chine (176e) -, devant le Turkménistan (178e), la Corée du Nord (179e) et lÉrythrée (180e), un quatuor inchangé depuis lan dernier. LIrak se classe 156e et le Nigeria 111e. Pour la cinquième année consécutive, la Finlande conserve la première place du classement, suivie cette année par la Norvège et le Danemark, qui se glisse dans le trio de tête. Ce classement repose sur sept indicateurs: niveau des exactions, étendue du pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence et infrastructures. La liberté de la presse a connu une « régression brutale » en 2014, conséquence notamment de laction de groupes que lEtat islamique et les islamistes nigérians de Boko Haram, selon le classement annuel de Reporters sans frontières.