11.08.2018
Manifestation — Les procureurs militaires de Roumanie se sont saisis d’office après les violences survenues lors de la manifestation de la diaspora, qui a eu lieu vendredi à Bucarest et ont ouvert un dossier pénal dont l’objet est l’intervention des gendarmes. Le président du pays, Klaus Iohannis, a demandé samedi au procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, de démarrer d’urgence une enquête censée élucider les circonstances et la manière dont la gendarmerie est intervenue pour rétablir l’ordre public, lors de ce rassemblement. Le chef de l’Etat a également sollicité au procureur général d’établir la légalité de l’intervention, ainsi que d’identifier les personnes impliquées ou coupables des incidents violents. Par ailleurs, la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă, a exigé du Service roumain de renseignement de présenter urgemment un rapport complet sur les violences survenues lors de la manif des expatriés roumains, précise un communiqué du gouvernement. La première — ministre condamne fermement ces violences, provoquées par des groupes organisés et qui ont visé à détourner la manifestation de son but. Plus de 450 personnes, dont 35 gendarmes, ont eu besoin de soins médicaux, a annoncé, samedi, dans une conférence de presse, le porte-parole de la gendarmerie. Il a précisé que les gendarmes avaient fait usage de la force sur ordre du préfet de la capitale et que 8 dossiers pénaux ont été ouverts jusqu’ici. Quelque 100.000 personnes ont participé à la manifestation des Roumains de la diaspora, auxquels se sont joints des habitants de la capitale. Egalement vendredi, des dizaines de milliers de gens, solidaires avec la manif de la diaspora, sont descendus dans les rues de plusieurs villes roumaines et ont scandé des slogans anti-gouvernementaux. Les protestataires ont demandé la démission de l’actuel Exécutif de la coalition PSD-ALDE et des élections législatives anticipées. Des heurts violents ont éclaté entre les manifestants et les gendarmes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule. La police a signalé la présence de groupes de provocateurs devant le siège du gouvernement. Les gendarmes sont intervenus en réponse à des agressions contre des représentants des forces de l’ordre.
Newsroom, 11.08.2018, 14:02
Manifestation — Les procureurs militaires de Roumanie se sont saisis d’office après les violences survenues lors de la manifestation de la diaspora, qui a eu lieu vendredi à Bucarest et ont ouvert un dossier pénal dont l’objet est l’intervention des gendarmes. Le président du pays, Klaus Iohannis, a demandé samedi au procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, de démarrer d’urgence une enquête censée élucider les circonstances et la manière dont la gendarmerie est intervenue pour rétablir l’ordre public, lors de ce rassemblement. Le chef de l’Etat a également sollicité au procureur général d’établir la légalité de l’intervention, ainsi que d’identifier les personnes impliquées ou coupables des incidents violents. Par ailleurs, la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă, a exigé du Service roumain de renseignement de présenter urgemment un rapport complet sur les violences survenues lors de la manif des expatriés roumains, précise un communiqué du gouvernement. La première — ministre condamne fermement ces violences, provoquées par des groupes organisés et qui ont visé à détourner la manifestation de son but. Plus de 450 personnes, dont 35 gendarmes, ont eu besoin de soins médicaux, a annoncé, samedi, dans une conférence de presse, le porte-parole de la gendarmerie. Il a précisé que les gendarmes avaient fait usage de la force sur ordre du préfet de la capitale et que 8 dossiers pénaux ont été ouverts jusqu’ici. Quelque 100.000 personnes ont participé à la manifestation des Roumains de la diaspora, auxquels se sont joints des habitants de la capitale. Egalement vendredi, des dizaines de milliers de gens, solidaires avec la manif de la diaspora, sont descendus dans les rues de plusieurs villes roumaines et ont scandé des slogans anti-gouvernementaux. Les protestataires ont demandé la démission de l’actuel Exécutif de la coalition PSD-ALDE et des élections législatives anticipées. Des heurts violents ont éclaté entre les manifestants et les gendarmes, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule. La police a signalé la présence de groupes de provocateurs devant le siège du gouvernement. Les gendarmes sont intervenus en réponse à des agressions contre des représentants des forces de l’ordre.
Réactions — Le président du Parti libéral de Roumanie, Ludovic Orban, a dénoncé le caractère prémédité de l’intervention brutale des forces de l’ordre contre les protestataires paisibles participants au meeting de la diaspora, vendredi, devant le siège du gouvernement. L’Union Sauvez la Roumanie a demandé samedi la démission de la ministre de l’Intérieur, du chef de la gendarmerie et du préfet de la capitale, ainsi que l’ouverture d’une enquête parlementaire et la convocation d’une session extraordinaire du Législatif. Cela pour clarifier l’intervention de la gendarmerie, a fait savoir Dan Barna, président de cette formation politique. Le Parti du mouvement populaire (d’opposition) qualifie de « révoltante et injustifiée » l’intervention de la gendarmerie, qui a pris des mesures « disproportionnées et sans précédent ». Par ailleurs, Codrin Ştefănescu, adjoint au secrétaire général du Parti social – démocrate, principale formation de la coalition au pouvoir, a affirmé que le président Klaus Iohannis et les leaders de l’opposition devraient présenter des excuses publiques parce que leurs déclarations dans l’espace public avaient été de nature à encourager la violence. Andrei Gerea député et vice-président de l’Alliance des libéraux et des démocrates, soutient que les incidents violents qui ont eu lieu vendredi soir devant le siège du gouvernement sont le résultat de la campagne d’instigation et de désinformation menée ces derniers jours par l’opposition et par le président de la Roumanie.
Echos — La presse internationale s’est elle aussi penchée sur la manifestation des expatriés roumains, organisée vendredi soir, à Bucarest. Plusieurs centaines de blessés lors du meeting de Bucarest, écrivent les journalistes du quotidien britannique The Guardian. A son tour, The New York Times note que « la violence fait irruption pendant que des dizaines de milliers de personnes manifestent contre la corruption en Roumanie ». Gaz lacrymogènes et canons à eau pour disperser la foule, transmet l’agence France Presse, tandis que la radio Free Europe relate que plusieurs centaines de personnes ont été blessées dans les heurts entre protestataires et forces de l’ordre. Enfin, Associated Press écrit que l’impressionnante manifestation contre le gouvernement organisée par la diaspora roumaine a été marquée par des violences.
Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, n° 1 mondiale, affronte ce samedi l’Australienne Ashleigh Barty, dans les demi-finales du tournoi WTA de Montréal. Vendredi, dans les quarts de finale, Halep a battu la Française Caroline Garcia, tandis que Ashleigh Barty a vaincu la Néerlandaise Kiki Bertens. Simona Halep, a remporté en 2016 la compétition de Montréal.
Météo – Il fait beau et chaud, surtout dans l’ouest du pays. Le ciel est variable et de faibles pluies sont signalées dans le nord-ouest et sur le relief. Les températures maximales de la journée iront de 26° à 34°. Dans les régions du sud-ouest, l’indice humidex s’approche du seuil critique des 80 unités. Il faisait 28° à midi dans la capitale, Bucarest.