11.04.2017
OTAN – Le président Klaus Iohannis a demandé au Parlement roumain de consentir à la création d’un Détachement de renseignements militaires de l’OTAN, sur le territoire roumain. C’est à la demande de l’Alliance nord-atlantique que cette unité est mise en place auprès du Commandement de la Division multinationale otanienne du sud-est, de Bucarest. La Roumanie accueille déjà deux structures alliées crées suite à l’annexion de la Crimée par la Russie et au conflit dans l’est de l’Ukraine. L’OTAN juge utile ce détachement dans la perspective « des menaces rapportées jusqu’à présent ». De ce fait, son personnel doit appuyer les troupes et les structures alliées de Roumanie avec des informations sur d’éventuels actes d’espionnage ou de sabotage perpétrés par des forces hostiles. La création du Détachement de renseignements militaires de l’OTAN survient à l’approche de l’exercice de l’OTAN le plus ample ayant été organisé en Roumanie, avec la participation d’une trentaine de milliers de militaires de plusieurs pays alliés.
Newsroom, 11.04.2017, 14:09
Conflit d’intérêts – Les députés roumains doivent se prononcer ce mardi au sujet d’un projet de loi qui dépénalise le conflit d’intérêts. Aux termes des modifications qui pourraient être apportées au Code pénal, un fonctionnaire public qui fait embaucher ses proches ou d’autres personnes avec lesquels il entretient des rapports professionnels étroits dans l’institution où il travaille ne pourra être sanctionné que si son geste provoque un « préjudice d’intérêt public ». La Chambre des députés est assemblée décisionnelle dans ce cas. Les élus parlementaires roumains avaient récemment avalisé des changements similaires au statut des sénateurs et des députés, en apportant une dérogation au Code pénal leur donnant droit d’engager des personnes avec lesquelles ils avaient travaillé durant les cinq années antérieures.
Corruption – Un ex-joueur de tennis roumain, Dinu Pescariu, ainsi que l’homme d’affaires Claudiu Florica, ont été placés sous contrôle judiciaire par les procureurs anticorruption, qui les accusent d’abus de fonctions dans l’affaire dite « Microsoft 2 », portant sur l’installation de logiciels surévalués dans des institutions publiques, entre 2003 et 2004. Les magistrats entendent également déclencher des poursuites pénales contre l’ex-ministre des Communications de l’époque, Gabriel Sandu, mais c’est le président roumain Klaus Iohannis qui doit avaliser leur requête. Gabriel Sandu aurait reçu plus de 2 millions d’euros de la part des deux hommes afin de les faire remporter des marchés publics. Le préjudice total estimé dans le dossier « Microsoft 2 » se monte à quelque 51 millions d’euros. Gabriel Sandu se trouve déjà en prison où il exécute une peine écopée dans l’affaire « Microsoft 1 », un des cas de corruption les plus retentissants de Roumanie. Il avait fait partie d’un groupe de malfaiteurs ayant offert de pots-de-vin d’un montant total se chiffrant à 60 millions d’euros et ayant provoqué un préjudice de 27 millions d’euros au budget de l’Etat.
Bourse – La Bourse de Bucarest a lancé mardi son propre média – une plate-forme d’information en ligne sur les actions des sociétés cotées et les transactions en cours. Dans un premier temps, « InvestingRomania.com » propose des informations sur 13 compagnies importantes pour le marché local des capitaux, des rapports sur l’activité de la Bourse, ainsi que des analyses et des évaluations d’experts financiers.
CEU – Le président hongrois, János Ader, a promulgué la loi controversé qui arrête de nouveaux critères de fonctionnement pour les universités étrangères sur le territoire de la Hongrie et qui pourrait mener à la fermeture de la très prestigieuse Université Centre-Européenne. Des dizaines de milliers de protestataires avaient demandé dimanche au chef de l’Etat de rejeter l’acte réglementaire, mais János Ader s’est dit persuadé que la loi ne limitait pas la liberté académique ni n’enfreignait la législation internationale. Il a appelé le gouvernement dirigé par le conservateur Viktor Orbán à négocier avec les universités du pays les pas à suivre. Les diplômes délivrés par des établissements d’enseignement supérieur étrangers en Hongrie ne seront plus reconnus, si ces universités ne disposent pas d’une antenne dans leur pays d’origine. De nombreuses personnalités académiques internationales, y compris des lauréats des Prix Nobel, avaient exprimé leur appui pour l’Université Centre-Européenne, financée par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros, institution directement visée par la loi en question. Créée en 1991, après la chute du communisme, l’université s’est affirmée comme un des centres de la pensée libre les plus importants dans l’est de l’Europe. Cette loi est une attaque préméditée contre une institution indépendante, avaient fait savoir les représentants de l’institution qui a reçu de nombreuses offres de délocalisation, y compris de Roumanie.