09.02.2015 (mise à jour)
Politique – Le président roumain, Klaus Iohannis, a prononcé lundi son premier discours de politique générale devant les sénateurs et les députés roumains, réunis en séance plénière. Le chef de lEtat a affirmé, à cette occasion, quil souhaitait travailler avec un parlement puissant, responsable et actif, soulignant que « le progrès dune nation ne saurait découler du conflit permanent entre ceux qui la représentent » au sommet de lEtat, faisant allusion ainsi aux nombreuses disputes ayant opposé la présidence, le gouvernement et le législatif, durant les mandats de son prédécesseur, Traian Basescu. Le président a également appelé à la réforme des institutions politiques, qui doivent aussi renoncer, selon lui, aux approches populistes et à létat permanent de campagne électorale.
Newsroom, 09.02.2015, 20:11
Dans le même temps, Klaus Iohannis a annoncé quil souhaitait que le paquet de lois dit « Big Brother » visant un renforcement sécuritaire par laccès direct des services de renseignement et des autorités aux données de trafic informatique fassent lobjet dune médiation et dun débat approfondi, après que ce paquet de lois a été rejeté par la Cour constitutionnelle.
Le discours du président devant les élus intervient après une série de consultations avec les représentants des principales formations politiques, ayant notamment abouti sur un accord politique visant la hausse du budget de larmée, la modification de la législation électorale et le fonctionnement des partis.
FMI – La Roumanie na pas signé la nouvelle lettre dintention dans la relation avec le FMI, mais laccord avec cette institution financière reste en vigueur, a déclaré le premier ministre roumain, Victor Ponta, à la suite des pourparlers avec les représentants des bailleurs de fonds internationaux. Bien que nombre dobjectifs importants pour la Roumanie stipulés par le document ont déjà été atteints, deux points restent en désaccord, a expliqué le chef du gouvernement roumain. Il sagit de la restructuration, éventuellement par privatisation, des compagnies du secteur de l’énergie à base de charbon, ainsi que du gel du calendrier de la libéralisation des tarifs du gaz destiné à la population, deux mesures rejetées par les experts du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne. Ces deux problématiques doivent à nouveau être abordées en avril prochain, à loccasion dune nouvelle mission conjointe des trois institutions.
L’accord préventif actuellement en vigueur, le troisième conclu avec le FMI depuis le début de la crise économique en 2009, s’achèvera cet automne et se chiffre à près de 2 milliards d’euros ; son but est de protéger l’économie roumaine des éventuels chocs se manifestant sur les marchés financiers.
Renseignements – Devant une commission parlementaire spécialisée, Florian Coldea, directeur par intérim du Service roumain dinformations (SRI), à savoir les renseignements généraux, a rejeté les accusations formulées à son encontre par la députée Elena Udrea. Celle-ci avait mis en cause le général pour abus de fonction et pour avoir, selon elle, demandé à un homme daffaires un demi-million deuros pour financer la création dune chaîne de télévision par un ex-membre du Parti social-démocrate. Ces accusations sont calomnieuses, a affirmé Florian Coldea qui a précisé que, durant lannée 2014, année électorale, le service quil dirige avait travaillé observant dûment sa neutralité et son équidistance politique. La direction du SRI a effectué une enquête interne dans ce cas, les conclusions étant présentées à la Commission parlementaire de contrôle du service de renseignement.
Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe, lundi, à Bruxelles, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE. Ils ont notamment abordé la lutte contre le terrorisme, le diplomate roumain proposant à ses homologues de réfléchir à lutilité de la création dune cour internationale spécialisée qui juge et punisse le délit de terrorisme international. Les ministres ont en ce sens évoqué la situation en Irak et en Syrie, dans le contexte des actions du groupement Etat islamique. Pour ce qui est du dossier ukrainien, les ministres ont également décidé de rallonger la liste noire des personnes visées par un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager dans lUnion européenne, de 19 personnes, des Russes et des séparatistes, ainsi que de neuf entités.