08.08.2015 (mise à jour)
Holocauste — Le premier monument à la mémoire des victimes de l’Holocauste contre la communauté rom a été dévoilé samedi au Musée de la culture rom de Roumanie, à Bucarest. Ce monument a été érigé à la mémoire des Roms déportés et exterminés entre 1940 et 1944 en Transnistrie (région se trouvant, de nos jours, dans l’est de la République de Moldova), ainsi que dans les camps d’Auschwitz-Birkenau, ont fait savoir les responsables du musée. L’installation de ce monument intervient après que le Parlement européen a adopté, le 15 avril dernier, une résolution qui fait de chaque 2 août un Jour mémorial de l’Holocauste européen des Roms. Le document qualifie également l’antitziganisme d’attitude incompatible avec les valeurs communes de l’UE. Il y a une semaine, le premier ministre roumain, Victor Ponta, avait salué l’initiative de la société civile rom de Roumanie de commémorer « cet événement tragique de l’histoire moderne de l’humanité », tout en appelant à la solidarité, à la tolérance et à l’entente entre tous les êtres humains vivant sur la planète. Rappelons que le 2 août 1944, près de trois mille Roms — enfants, femmes et hommes — détenus dans le camps d’Auschwitz ont été envoyés par les nazis dans les chambres à gaz.
Newsroom, 08.08.2015, 19:05
Marine — L’Etat roumain organisera prochainement des appels d’offres afin de moderniser ses deux frégates « Regele Ferdinand » et « Regina Maria » et de les doter d’équipements électroniques et de l’armement de dernière génération, a affirmé le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa. Lors d’une cérémonie organisée par l’Etat major des Forces navales roumaines dans le port militaire de Constanţa, sur la mer Noire, le responsable s’est félicité de l’activité de la Marine militaire nationale, qui marquera cette année, le 15 août, les 155 ans écoulés depuis sa création. Samedi a été une journée « portes ouvertes » dans les ports militaires sur la côte roumaine de la mer Noire et sur le Danube — à savoir à Constanţa, Mangalia et, respectivement, Brăila et Tulcea. Des expositions de technique militaire mais aussi dart plastique à thématique marine ont été proposées aux visiteurs. Dans le même contexte, les Forces navales roumaines ont également présenté leurs offres de stages et de filières de formation.
Coopération — La Hongrie et la Roumanie n’ont d’autre choix que d’entretenir des relations de partenariat et de coopération car ceci est la seule manière de résoudre les problèmes bilatéraux, a affirmé le conseiller chargé de la politique nationale au ministère hongrois des Affaires étrangères, Ferenc Kalmár. Le responsable vient d’être également nommé par le premier ministre hongrois Viktor Orbán aux fonctions de coprésident des commissions mixtes qui défendent les intérêts des communautés magyares en dehors des frontières de la Hongrie. L’approche sera ainsi coordonnée dans les négociations visant ces communautés de Slovénie, Croatie, Serbie, Roumanie, Ukraine et Slovaquie, a encore ajouté Ferenc Kalmár. Concentrée dans le centre et l’ouest de la Roumanie, la communauté magyare du pays compte environ 1 million et demi de personnes, à savoir 6% du total de la population du pays. Sa principale formation politique, l’Union démocratique des Magyars de Roumanie est représentée sans interruption au Parlement de Bucarest, depuis 1990, et elle a fait partie de la quasi totalité des gouvernements de coalition ayant dirigé le pays.
Environnement — Quelque deux millions de personnes vivant des deux côtés de la frontière roumano-serbe bénéficieront d’un nouveau programme environnemental transfrontalier, d’un montant total de plus de 88 millions d’euros. Ce projet doit aboutir à la mise en place d’une infrastructure de transport efficace et écologique, créer de nouvelles opportunités d’emploi, améliorer l’accès aux soins médicaux et à l’éducation. Financé de fonds structurels, ce programme concerne trois régions frontalières roumaines et six serbes, lit-on dans un communiqué de la Représentation de la Commission européenne à Bucarest.
Enquête — Le Service roumain de renseignements extérieurs a fait savoir qu’il ne pouvait pas déclassifier les documents portant sur l’enlèvement, il y a dix ans, de trois journalistes roumains. Jeudi, l’ex-président roumain, Traian Băsescu, avait été entendu par la Haute Cour de Cassation et de Justice dans le cadre d’une enquête visant la rançon qui aurait été versée par l’Etat roumain aux ravisseurs en échange de la libération des journalistes. Chef de l’Etat entre 2004 et 2014, Traian Băsescu a qualifié de « mensonges abjects » les accusations lancées à son encontre par le leader du Parti de la Grande Roumanie (populiste, extra-parlementaire), Corneliu Vadim Tudor. Selon ce dernier, Traian Basescu se serait approprié 4 ou 5 millions de dollars, soit un tiers de cette rançon. Les autorités de Bucarest n’ont jamais confirmé avoir payé 12 millions de dollars de rançon contre la mise en liberté des reporters Marie Jeanne Ion et Ovidiu Ohanesian et du caméraman Sorin Miscoci, enlevés en mars 2005 et relâchés deux mois plus tard. En 2008, la justice roumaine a condamné l’homme d’affaires d’origine syrienne Omar Hayssam à vingt ans de prison ferme pour avoir orchestré cet enlèvement.
Sécheresse — Trois départements de louest de la Roumanie sont, dimanche aussi, en vigilance orange à la canicule et à linconfort thermique accentué, les températures y devant grimper jusquà 38 degrés. Plusieurs autres régions de l’ouest, du centre, du sud et du nord de la Roumanie seront en vigilance jaune contre la chaleur extrême. Sur l’ensemble du pays, les météorologues n’attendent des pluies, et très faibles, que pour la fin de la semaine prochaine.
En Roumanie, les cultures agricoles sont fortement endommagées par la sécheresse. Le manque de pluie a compromis les récoltes et a fait reculer les nappes phréatiques ; dans certaines communes du sud du pays, les puits destinés au ravitaillement de la population restant sans eau. A certains endroits, la navigation sur le Danube se déroule difficilement, mais le chenal n’est bloqué sur aucun des secteurs roumains du fleuve. Dans le Delta, réserve de la biosphère, l’accès des embarcations sur plusieurs dizaines de canaux a été temporairement suspendu, vendredi, à cause du manque d’eau.
La chaleur extrême perturbe les activités sur une bonne partie du continent européen. De ce fait le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a publié une mise en garde à l’intention des ressortissants roumains souhaitant voyager dans plusieurs pays. Une vigilance rouge à la canicule a été instituée en Hongrie, en Italie et en Croatie, les températures atteignant les 40 degrés. Des restrictions du trafic routier et ferroviaire y ont été imposées. Même cas de figure dans l’est de la Bulgarie, où des incendies de végétation peuvent se produire. Les prévisionnistes affirment que cette vague de chaleur devrait camper sur l’Europe tout au long de la semaine prochaine aussi.