08.04.2025 (mise à jour)
Il n'y a aucun débat ni information officielle concernant un retrait des troupes américaines du flanc oriental de l'OTAN, a déclaré aujourd'hui le président roumain par intérim, Ilie Bolojan/Les priorités de la politique étrangère roumaine restent inchangées, affirme le Premier ministre Marcel Ciolacu, qui souligne que les opinions exprimées dans l’espace public par divers citoyens roumains qui n'ont aucune qualité officielle sont purement personnelles et n'impliquent pas une position de l'État roumain.

Newsroom, 08.04.2025, 19:11
Retrait – Il n’y a aucun débat ni information officielle concernant un retrait des troupes américaines du flanc oriental de l’OTAN, a déclaré ce mardi le président roumain par intérim, Ilie Bolojan. Le ministère de la défense de Bucarest a également précisé dans un communiqué que tous les accords bilatéraux signés dans le cadre du partenariat stratégique roumano-américain, y compris ceux qui gèrent la présence militaire des Etats-Unis en Roumanie étaient respectées et adaptées constamment aux évolutions sécuritaires de la région. M Bolojan a rappelé que récemment le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, avait réaffirmé l’engagement des États-Unis à poursuivre tous les projets liés à l’OTAN. La réaction du président par intérim intervient après que la chaîne de télévision américaine NBC News a écrit, citant six responsables européens et américains, que le Pentagone envisageait de retirer jusqu’à 10 000 soldats d’Europe de l’Est sur les 20 000 que l’ancien président Joe Biden avait déployés sur le flanc oriental de l’OTAN, après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Selon des journalistes américains, parmi les pays d’où les États-Unis retireraient une partie de leurs troupes figurent la Roumanie et la Pologne. Selon NBC News, les débats sur la réduction du nombre de soldats américains se déroulent lorsque le président américain Donald Trump tente de convaincre son homologue russe d’accepter un cessez-le-feu en Ukraine. Si cette proposition se concrétise, elle renforcera les craintes que les États-Unis abandonnent leurs alliés traditionnels, qui voient la Russie comme une menace croissante. Parallèlement, les journalistes américains estiment que l’administration Trump en place souhaite concentrer ses ressources militaires sur d’autres menaces, telle la Chine.
Politique étrangère – Les priorités de la politique étrangère de la Roumanie restent inchangées, affirme le premier ministre Marcel Ciolacu, qui souligne que « les opinions exprimées dans l’espace public par divers citoyens roumains n’ont pas de qualité officielle, mais sont purement personnelles et n’impliquent pas une position de l’État roumain ». Dans un message posté sur sa page de socialisation, le chef de l’Exécutif roumain rappelle que les positions officielles de la Roumanie sont toujours transmises par des canaux institutionnels, en contact étroit avec la présidence et le ministère des Affaires étrangères. Les clarifications du premier ministre interviennent après que l’homme d’affaires Dragos Sprânceană, membre de la diaspora roumaine aux États-Unis, a fait des déclarations sur la position de la Roumanie à l’égard de l’Ukraine et de l’Union européenne, qui diffèrent de la position officielle de Bucarest.
Tarifs – La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé mardi à « éviter l’escalade », après les droits de douane imposés par les Etats-Unis, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang, a indiqué l’UE dans un communiqué, rapporte AFP. A l’occasion de cet entretien, « la présidente a appelé a une résolution négociée de la situation actuelle, en soulignant la nécessité d’éviter une nouvelle escalade », a précisé la Commission. La Chine a promis mardi de combattre les droits de douane américains « jusqu’au bout » malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes, a hauteur de 50% sur les importations chinoises, si Pékin ne renonce pas a appliquer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains des jeudi. Face aux « perturbations globales » provoquées par les annonces américaines, Mme von der Leyen a également souligné « la responsabilité de l’Europe et de la Chine » pour « soutenir un système d’échanges commerciaux réformé, libre, équitable et fondé sur des conditions de concurrence égales », selon ce texte. L’UE s’inquiète également d’un afflux de marchandises chinoises sur son territoire pour tenter de contourner les droits de douane imposés par Donald Trump. La présidente de la Commission a souligné a cet égard le « rôle essentiel » de la Chine pour lutter contre cet « éventuel détournement », en particulier « dans les secteurs déjà touchés par la surcapacité mondiale ».
Elections – La poste roumaine a envoyé dans 93 pays sur 6 continents les bulletins de vote pour les Roumains qui voteront par correspondance lors des élections présidentielles de mai prochain, a annoncé l’opérateur national des services postaux. Plus de 6 000 électeurs se sont inscrits pour voter par correspondance, la plupart se trouvant en Allemagne, soit près de 1 400. Les enveloppes doivent ensuite être retransmises soit à Bucarest, au siège du Bureau Electoral de chaque circonscription, soit au siège des représentations diplomatiques, selon le choix de chaque électeur. La Poste Roumaine a fait savoir qu’elle s’engageait à garantir un processus électoral efficace et transparent pour tous les citoyens roumains qui ont choisi de voter par correspondance. Pour les élections du 4 mai prochain, 11 candidats sont en lice, dont 4 candidats indépendants et 7 candidats soutenus par des partis ou des alliances électorales. Si nécessaire, le second tour des élections est prévu le 18 mai, opposant les deux candidats arrivés en tête dans l’ordre du nombre de voix obtenues au premier tour.
Législation – Le gouvernement roumain a modifié la législation portant sur le gouvernement d’entreprise des compagnies publiques pour l’aligner aux demandes de la Commission européenne. Entre autres, les nouvelles réglementations ne permettent pas aux membres des commissions de sélection et nomination de figurer dans des rapports juridiques de coordination ou subordination hiérarchique avec les candidats inscrits aux procédures de sélection et de nomination. Qui plus est, les membres de conseils d’administration ne pourront pas accumuler la qualité de membres à celle de salarié dans le cadre des entreprises publiques. Le projet de décret d’urgence introduit aussi des nouveautés pour ce qui de la manière de calculer la rémunération des membres de la direction des entreprises publiques. Elle sera composée d’un salaire mensuel fixe auquel s’ajoutera une indemnité variable, qui sera révisée annuellement et établie en fonction des performances des directeurs. La législation modifiée par le gouvernement constitue un jalon essentiel du Plan national de relance et de résilience.