07.03.2024 (mise à jour)
Ursula von der Leyen candidate officielle du Parti populaire européen (PPE) pour un nouveau mandat de cinq ans/Le président roumain Klaus Iohannis a reçu au palais Cotroceni le chef du gouvernement autrichien/Affaire Rosia Montana
Fromenteaud Charlotte, 07.03.2024, 19:10
PPE – L’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est la candidate officielle du Parti populaire européen (PPE) pour un nouveau mandat de cinq ans au même poste. Sa candidature a été approuvée ce jeudi, par vote, lors de la séance plénière du Congrès de la formation, qui s’est déroulée pendant deux jours à Bucarest. Les sondages d’opinion placent le PPE comme première force politique dans la perspective des élections européennes de juin prochain. « L’Union européenne est une chose précieuse que nous devons défendre et préserver pour les générations futures », a souligné Ursula Von der Leyen après sa nomination. Elle a également déclaré que Vladimir Poutine ne devait pas gagner la guerre qu’il a déclenchée en Ukraine et par laquelle il tente de déplacer les frontières par la force. « Nous sommes aux côtés de l’Ukraine et la soutenons de toutes nos forces dans son intégration à l’Europe », a souligné le chef de la Commission européenne. De son côté, le président roumain Klaus Iohannis a montré, devant les participants du Congrès du PPE, que le contexte international était complexe et instable et que l’extrémisme représentait l’un des nombreux défis auxquels l’Union européenne devait faire face. Plus de 2 000 délégués de plus de 40 pays, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, des présidents de partis et des commissaires européens, ont assisté à la réunion à Bucarest.
Schengen – Le président roumain Klaus Iohannis a reçu au palais Cotroceni le chef du gouvernement autrichien Karl Nehammer, avec lequel il a discuté de l’adhésion complète de la Roumanie à l’espace Schengen. Après la réunion, Iohannis a écrit sur un réseau social que ce processus se poursuivrait jusqu’à ce que l’objectif final soit atteint. L’Union européenne doit être unie, forte et prospère, et l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen renforcera encore davantage la sécurité de l’UE au bénéfice de tous ses citoyens, a déclaré le président roumain. Pour sa part, le Chancelier autrichien a déclaré que les frontières de l’Union européenne avaient besoin de financement et que des procédures d’asile mises en œuvre rapidement étaient nécessaires pour que ceux qui se trouvent illégalement sur le territoire de l’Union puissent être rapatriés. Il continue de soutenir que l’espace Schengen ne peut pas être étendu. Le Parti populaire européen a adopté à l’unanimité, mercredi, au congrès de Bucarest, le manifeste qui appelle à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen dans les plus brefs délais, après que la délégation autrichienne du Parti populaire au pouvoir a renoncé à voter contre. Dans le manifeste adopté par le PPE, il est mentionné qu’il est nécessaire « d’accéder pleinement à Schengen pour la Bulgarie et la Roumanie, en levant le plus rapidement possible non seulement les contrôles aériens et maritimes, mais aussi les contrôles aux frontières terrestres ».
Rosia Montana – Le tribunal d’arbitrage du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements internationaux rendra ce vendredi sa décision dans le procès de la Roumanie contre la société canadienne Gabriel Resources, dans l’affaire de l’exploitation minière d’or de Rosia Montana (centre de la Roumanie). Le ministre roumain des Finances, Marcel Boloş, affirme que l’indemnisation que la Roumanie pourrait être contrainte de payer pourrait se situer entre un milliard et 6,7 milliards d’euros. Le ministre a mentionné que l’État roumain disposait d’une stratégie de négociation qu’il mettra en œuvre lorsque le dialogue avec les décideurs commencera. Marcel Boloş a ajouté que cette dépense imprévue augmentera le déficit budgétaire, mais il est également possible qu’elle soit traitée comme une dépense extraordinaire. Gabriel Resources, l’actionnaire majoritaire de Roşia Montană Gold Corporation, a poursuivi la Roumanie en justice, invoquant des pertes de plusieurs milliards de dollars puisque l’administration de Bucarest a décidé de ne pas approuver l’exploitation de l’or, alors que l’entreprise canadienne avait déjà fait d’importants investissements. Grâce aux efforts de la Roumanie, Roşia Montană a été inscrite à l’été 2021au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui a une fois de plus bloqué toute tentative de reprise de l’exploitation.
Elections – À Bucarest, le gouvernement formé du de la coalition entre le Parti social-démocrate (PSD) et le Parti national libéral (PNL) se penche ce jeudi sur le projet du décret d’urgence visant à regrouper l’élection municipale avec celle pour le Parlement Européen, pour les organiser le 9 juin prochain. Selon un sondage d’opinion réalisé par la compagnie INSCOP sur demande du site d’information News.ro, le PSD et le PNL qui participeront sur des listes communes au scrutin européen pourraient réunir 43,7 % des voix. Les deux partis à la gouvernance sont suivis par l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), un parti ultra-nationaliste d’opposition, avec un peu plus de 20 %, suivi par l’Alliance La Droite Unie, toujours d’opposition, avec 13,7 % des options. Pour ce qui de l’élection locale, soit pour les conseils départementaux et les municipalités où les partis se présenteront sur des listes séparées, le PSD obtiendrait 30,6 % des voix, les Libéraux pourraient réunir 25,6 % des voix, alors que l’AUR réunirait 17,4 % des suffrages. Enfin l’alliance La Droite Unie pourrait compter sur 9,8 % de l’électorat. Pour ce qui est du regroupement des élections, le même sondage d’opinion, montre que plus de 57 % des Roumains sont favorables à cette démarche. Plus d’un tiers des personnes interrogées estiment que c’est une bonne idée pour les sociaux-démocrates et les libéraux de se présenter sur des listes communes à l’élection au Parlement Européen et sur des listes séparées à l’élection locale, alors que 51,3 % pensent que c’est une mauvaise décision. Pour rappel, l’élection présidentielle est prévue en Roumanie en septembre prochain et l’élection au Législatif de Bucarest aura lieu en décembre.
Mine marine – Un dragueur de mines, une équipe de plongeurs de combat du génie des Forces navales roumaines, ainsi qu’un hélicoptère PUMA Naval, exécutent ce jeudi une mission de recherche dans l’espace maritime du sud du littoral roumain, afin de localiser un objet flottant qui pourrait être une possible mine marine, fait savoir le ministère de la Défense de Bucarest. La présence de cet objet flottant métallique a été signalée à la Garde de Côte et l’intervention des Forces Navales roumaines a été demandée en conformité avec les procédures opérationnelles nationales spécifiques à ce type de situation. Le ministère de la Défense de Bucarest rappelle que depuis le début de l’agression militaire russe en Ukraine, 95 mines marines ont été détruites en mer Noire et l’opération de ce jeudi et la sixième de ce type effectuée par les Forces navales roumaines.
Moldova – La France est la République de Moldova, petite république ex-soviétique à population majoritaire roumanophone, doivent signer ce jeudi des accords de coopération économique et dans le domaine de la défense. Les documents seront signés à Paris par le président français, Emmanuel Macron et la présidente moldave, Maia Sandu. La correspondante de radio Roumanie à Paris rappelle que le président Macron et le ministre français des Affaires Etrangères ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes concernant les menaces de la Russie à l’adresse de la République de Moldova, voisine de l’Ukraine envahie par les troupes russes. Selon le porte-parole de la diplomatie de Paris, Christophe Lemoine, la République de Moldova est confrontée à des tentatives de déstabilisation de plus en plus agressives, le plus probablement dirigées par la Russie. Il affirme également que l’accord qui sera signé à Paris est censé aider ce pays à moderniser ses forces armées, tout en précisant que l’appui français n’est pas limité à la défense. Il a également rappelé que la France avait mobilisé la communauté internationale par la création de la plate-forme de soutien qu’elle préside aux côtés de l’Allemagne et de la Roumanie, et qui a été lancée peu après le début de l’agression russe en Ukraine, justement, puisque la République de Moldova est très exposée aux conséquences de cette guerre.
Météo – Le ciel est plutôt couvert sur la plupart du territoire en Roumanie, ce jeudi, avec des températures à la baisse par rapport aux journées antérieures et qui se situent enfin autour des moyennes pluriannuelles de cette période de l’année. On attend de la neige en montagne, de la pluie sur le sud et le sud-ouest et du vent un sur le nord-ouest, le centre et le sud. Les maxima de la journée vont de 2 à 10° C. Les températures sont à la baisse à Bucarest aussi où le soleil brillait dans la matinée et où les températures ne dépasseront pas les 9°.