05.06.2015
Enquête – Le chef de l’Etat
roumain, Klaus Iohannis, demande la démission du Premier ministre, Victor
Ponta, soupçonné de corruption. « Nous devons éviter une crise politique,
que la Roumanie ne peut pas se permettre », a affirmé le président
roumain, lors d’un point de presse au Palais de Cotroceni, siège de la
présidence. Une crise politique serait « la pire » des situations, a
dit Klaus Iohannis, avant d’exiger la démission du chef du Cabinet. « Je
respecte la position publique du président, mais j’ai été nommé aux fonctions
de Premier ministre par le Parlement et seul le Parlement peut me
destituer ! En aucun cas je ne peux accepter qu’un procureur du parquet
anti-corruption soit supérieur au Parlement, au Gouvernement et aux citoyens de
ce pays », a affirmé, en réaction, Victor Ponta, sur son compte Facebook. Le Parquet anti-corruption a entamé des poursuites pénales contre le premier ministre Victor Ponta, avocat au moment des faits, pour faux en écritures sous seing privé, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent dans une affaire de corruption visant la conclusion de plusieurs contrats d’assistance juridique pour les compagnies énergétiques d’Etat de Turceni et de Rovinari, dans le sud du pays. Dans le même dossier, le chef du cabinet de Bucarest est également poursuivi pour trois délits de conflits d’intérêts en lien avec ses actuelles fonctions. Le Parquet anti-corruption a également fait savoir qu’il avait saisi la Chambre des députés qui devrait avaliser les poursuites pénales contre Victor Ponta en sa qualité de député au moment des faits.Dans l’affaire des compagnies de Turceni et de Rovinari, c’est l’ex-ministre des Transports, le social-démocrate Dan Şova, lui-même avocat, qui a été jusqu’à présent le protagoniste, étant poursuivi pour complicité d’abus de fonction. Il est accusé d’avoir touché des centaines de milliers d’euros pour conclure des accords avec l’Etat, qui aurait subi ainsi un préjudice de plus de 16 millions d’euros. Les cabinets des avocats Dan Şova et Victor Ponta auraient collaboré dans cette affaire, selon les procureurs. Le Parquet anti-corruption a demandé à deux reprises le feu vert du Sénat pour l’arrestation de Dan Şova, mais les sénateurs s’y sont opposés.
Newsroom, 05.06.2015, 13:08
Enquête – Le chef de l’Etat
roumain, Klaus Iohannis, demande la démission du Premier ministre, Victor
Ponta, soupçonné de corruption. « Nous devons éviter une crise politique,
que la Roumanie ne peut pas se permettre », a affirmé le président
roumain, lors d’un point de presse au Palais de Cotroceni, siège de la
présidence. Une crise politique serait « la pire » des situations, a
dit Klaus Iohannis, avant d’exiger la démission du chef du Cabinet. « Je
respecte la position publique du président, mais j’ai été nommé aux fonctions
de Premier ministre par le Parlement et seul le Parlement peut me
destituer ! En aucun cas je ne peux accepter qu’un procureur du parquet
anti-corruption soit supérieur au Parlement, au Gouvernement et aux citoyens de
ce pays », a affirmé, en réaction, Victor Ponta, sur son compte Facebook. Le Parquet anti-corruption a entamé des poursuites pénales contre le premier ministre Victor Ponta, avocat au moment des faits, pour faux en écritures sous seing privé, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent dans une affaire de corruption visant la conclusion de plusieurs contrats d’assistance juridique pour les compagnies énergétiques d’Etat de Turceni et de Rovinari, dans le sud du pays. Dans le même dossier, le chef du cabinet de Bucarest est également poursuivi pour trois délits de conflits d’intérêts en lien avec ses actuelles fonctions. Le Parquet anti-corruption a également fait savoir qu’il avait saisi la Chambre des députés qui devrait avaliser les poursuites pénales contre Victor Ponta en sa qualité de député au moment des faits.Dans l’affaire des compagnies de Turceni et de Rovinari, c’est l’ex-ministre des Transports, le social-démocrate Dan Şova, lui-même avocat, qui a été jusqu’à présent le protagoniste, étant poursuivi pour complicité d’abus de fonction. Il est accusé d’avoir touché des centaines de milliers d’euros pour conclure des accords avec l’Etat, qui aurait subi ainsi un préjudice de plus de 16 millions d’euros. Les cabinets des avocats Dan Şova et Victor Ponta auraient collaboré dans cette affaire, selon les procureurs. Le Parquet anti-corruption a demandé à deux reprises le feu vert du Sénat pour l’arrestation de Dan Şova, mais les sénateurs s’y sont opposés.
Motion – Le Parti national libéral, principale force politique d’opposition, a déposé vendredi au Parlement de Bucarest une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta au sujet du vote par correspondance pour la diaspora. Les libéraux accusent Victor Ponta d’avoir violé le droit des Roumains résidant à l’étranger d’exprimer leur choix politique aux élections présidentielles de l’année dernière ainsi que d’avoir bloqué l’organisation d’élections partielles dans plusieurs communes, villes et départements roumains, restés sans les chefs administratifs élus en 2012.
Justice – Le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, rencontre aujourd’hui, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc, les membres des commissions parlementaires pour les Affaires européennes, ainsi que des représentants des magistrats. Ils devront se pencher sur l’Etat de droit en Roumanie, la réforme de la justice, le respect des droits fondamentaux ainsi que sur la lutte anti-corruption. Le Mécanisme de coopération et de vérification pour la justice ne devrait pas non plus manquer du menu des pourparlers. Le sujet avait été largement évoqué jeudi, à Giurgiu, dans le sud du pays, lors d’une réunion sur le fonctionnement des institutions européennes. Frans Timmermans s’y est entretenu notamment avec le premier ministre Victor Ponta, auquel il a précisé que ce mécanisme de suivi des systèmes judiciaires roumain et bulgare resterait actif tant qu’il s’avère utile.
Handball – La sélection roumaine de handball féminin se trouve à Kraljevo, en Serbie, où elle doit rencontrer samedi l’équipe nationale de ce pays, vice-championne mondiale, dans un match comptant pour les qualifications à la Coupe du monde. Le match retour est prévu pour la semaine prochaine et se tiendra à Cluj, centre-ouest de la Roumanie. Lors de l’Euro 2014 de handball, la Roumanie est arrivée 9e, tandis que la Serbie n’avait pas réussi à dépasser la phase des poules, terminant la compétition sur l’avant-dernière place. La Roumanie est la seule équipe n’ayant raté aucune édition du Championnat du monde, étant présente à toutes les 21 éditions organisées jusqu’à présent.