01.10.2018 (mise à jour)
Justice — La Haute Cour de cassation et de justice de Bucarest a déclaré recevable, ce lundi, une demande du Parquet national anticorruption de rouvrir les poursuites pénales dans un dossier qui vise le chef du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, qui est également président de la Chambre des députés. L’affaire, dans laquelle Dragnea est accusé d’abus de fonctions contre les intérêts publics, a été classée en 2013, mais les procureurs ont décidé de rouvrir le dossier suite à des rapports de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Ce sont les conditions d’attribution de marchés publics à une compagnie du BTP, lorsque Dragnea était président du Conseil départemental de Teleorman (sud) qui sont mises en cause. Il est également sous enquête dans une autre affaire ayant trait à la même compagnie. Dragnea a été condamné, en première instance, à 3 années et 6 mois de prison ferme, dans un dossier d’embauches fictives, et à 2 années de prison avec sursis pour tentative de fraude électorale ; cette dernière condamnation est définitive.
Newsroom, 01.10.2018, 18:08
Visite — Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, fera mardi une visite officielle à Bucarest. Selon un communiqué de presse de la Mission de la Commission européenne en Roumanie, il aura des entrevues avec le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, avec les présidents du Sénat, Călin Popescu-Tăriceanu, et de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, avec la première ministre Viorica Dăncilă et avec le ministre délégué aux affaires européennes, Victor Negrescu. Michel Barneir aura aussi des discussions avec les représentants des commissions pour les affaires européennes et la politique étrangère des deux chambres du parlement, ainsi qu’avec ceux de la commission commune du Sénat et de la Chambre des députés pour la coordination des activités parlementaires nécessaires pour préparer la présidence roumaine du Conseil de l’UE, au premier semestre de 2019.
Universités — Ce lundi, c’était la rentrée universitaire en Roumanie. Quelque 500.000 étudiants se sont présentés dans les amphithéâtres en cette année universitaire 2018-2019. Présent aux festivités de la ville d’Iaşi (nord-est), le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a rappelé que la première université moderne de Roumanie y avait été créée en 1860. Ces dernières années, caractérisées par la modernisation de l’économie et le développement des technologies de pointe, ont transformé les grands centres universitaires en pôles essentiels de la croissance économique de la Roumanie, a ajouté M. Iohannis. A son tour, la première ministre Viorica Dăncilă a assisté aux festivités de la Faculté de médecine et de pharmacie de Craiova (sud), où elle a déclaré que l’école roumaine de médecine était une école d’élite et que le développement de la société devait reposer sur deux piliers: la santé et l’éducation. La nouvelle année universitaire a débuté à un moment où le ministère de l’éducation n’a pas de titulaire, après la démission, la semaine dernière, de son ancien chef, Valentin Popa. C’est la ministre des Fonds européens, Rovana Plumb, qui s’est vu proposer d’en assurer l’intérim.
Déclaration — Les récents changements opérés dans la justice roumaine risquent de produire un retour dans le temps, au début des années 2000, une période marquée par la corruption en Roumanie, a déclaré ce lundi l’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm. Le diplomate s’est exprimé à la cérémonie d’ouverture de la nouvelle année universitaire, à la Faculté de droit de l’Université de Bucarest, où il a été présent, aux côtés de l’ambassadrice de France en Roumanie, Michèle Ramis. Hans Klemm a parlé aussi des amendements aux Codes pénal et de procédure pénale, des modifications concernant l’Inspection judiciaire, mais aussi des protestations des magistrats roumains contre ces changements, protestations « impossibles à imaginer dans le passé ». Promulgués sous leur forme actuelle, ces amendements rendront difficile ou impossible l’investigation et la sanction d’un crime, de l’homicide au crime organisé, a affirmé l’ambassadeur américain. Selon M. Klemm, dans ce contexte, la coopération internationale dans le domaine de la justice sera « sensiblement réduite » à cause « des inquiétudes concernant l’échange d’informations avec la Roumanie ».
Agenda — Les sénateurs et les députés roumains ont participent ce lundi aux cérémonies organisées dans leurs circonscriptions à l’occasion de la rentrée universitaire. Mardi, ils retourneront au travail à Bucarest. Les députés doivent examiner et adopter le texte de la loi off-shore, qui réglemente l’exploitation des gisements de gaz naturels de la mer Noire. Le document, qui a reçu l’aval des sénateurs, fait l’objet d’amendements, annoncés par les élus de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) (membre de la coalition gouvernementale). Dans le même temps, Liviu Dragnea, le leader du Parti social-démocrate (PSD), (principale composante de la coalition), affirme avoir demandé un délai supplémentaire, car il souhaite une meilleure analyse du contenu de cette loi. La Chambre des députés est l’assemblée décisionnelle dans ce cas. Cette semaine, la majorité PSD-ALDE doit faire face à deux motions simples. Le Parti national libéral (PNL), d’opposition, critique l’activité du ministre des Finances, Eugen Teodorovici, contre lequel il a déposé une motion simple à la Chambre des députés. Même démarche contre le ministre des Transports, Lucian, Şova, initiée par l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et le PNL au Sénat. Les deux documents seront débattus et votés mercredi. Cette semaine également, la commission spéciale d’enquête sur une éventuelle implication du Service de protection des personnalités (SPP), dans l’activité de partis et de leaders politiques, commence ses travaux. La série des auditions commencera avec celles du vice-premier ministre Paul Stănescu et de l’ancien directeur du SPP, Dumitru Iliescu.
Tennis – La Roumaine Simona Halep maintient son avance considérable en tête du classement WTA publié lundi, avec plus de 2.400 points devant sa poursuivante, la Danoise Caroline Wozniacki. Sur la troisième place l’on retrouve l’Allemande Angelique Kerber, à 2.700 points de Simona Halep. Simona Halep a abandonné dès le premier tour au tournoi de Pékin, où elle est arrivée en finale l’année dernière. Simona Halep garde la tête du classement féminin depuis 48 semaines, étant la 11e première mondiale de tous les temps en termes de durée ininterrompue. Au Top 100, la Roumaine Mihaela Buzărnescu a descendu une place, à la 24e, Irina Begu occupe la 53e, Sorana Cîrstea a perdu quatre places, occupant actuellement la 61e. Ana Bogdan a, elle, monté une marche et se trouve sur la 80e, alors que Monica Niculescu reste 82e.