01.04.2015 (mise à jour)
Visite — La Roumanie et la Turquie ont des objectifs communs et des intérêts réciproques, a déclaré mercredi, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, à l’issue de son entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. A l’agenda des discussions ont figuré notamment des aspects visant la sécurité régionale et la coopération économique bilatérale. Le président roumain a également souligné l’importance de la participation de la Turquie à la création d’un centre de commande de l’OTAN en Roumanie. Par ailleurs, le chef de l’Etat a rappelé que la Turquie était le plus grand partenaire commercial non communautaire de la Roumanie, réitérant le soutien de Bucarest pour l’adhésion d’Ankara à l’Union. A son tour, Recep Tayyip Erdogan a mis en exergue la nécessité de renforcer les relations bilatérales et de l’excellente coopération roumano-turque au sein de l’OTAN. Le leader turc s’est vu par la suite obligé de raccourcir sa visite à Bucarest, en raison d’une situation exceptionnelle de sécurité à Istanbul.
Newsroom, 01.04.2015, 19:10
Vote — Le plénum du Sénat de Bucarest a approuvé mercredi les demandes d’élargissement des poursuites pénales et de placement en détention provisoire formulées par les procureurs anticorruption à l’égard du ministre démissionnaire des finances, le social-démocrate Darius Vâlcov. Celui — ci est accusé d’avoir conclu des transactions commerciales incompatibles avec les fonctions de ministre et parlementaire. Darius Vâlcov est actuellement assigné à résidence dans un autre dossier, dans lequel il est accusé d’avoir accordé des contrats privilégiés en échange pour 2 millions d’euros en 2008 — 2009, lorsqu’il était maire de la ville de Slatina, dans le sud de la Roumanie.
Par ailleurs, la Chambre des députés de Bucarest a décidé de ne plus se pencher mercredi sur la demande de placement en détention provisoire du député Marko Attila, de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, qui vient de présenter sa démission. Accusé d’abus de fonction dans un dossier de rétrocessions illégales, Marko Attila se trouve depuis décembre dernier en Hongrie voisine.
Lait – Le marché européen du lait s’est libéralisé à partir de ce 1er avril. Ainsi, le régime des quotas laitiers dans lUnion européenne a été définitivement enterré le 31 mars. La mesure devrait déboucher sur une baisse des prix aux produits laitiers sur l’ensemble de l’espace communautaire. La disparition des quotas est vécue comme une menace pour les fermiers roumains qui craignent la faillite, vu que les grands producteurs et transformateurs de lait pourraient s’emparer du marché. D’ailleurs, les fermiers de plusieurs pays européens se déclarent mécontents de la libéralisation du marché, des protestations ayant déjà été organisées à Bruxelles. Les fermiers roumains préparent eux aussi des protestations, jeudi, à Cluj, importante ville du nord-ouest de la Roumanie. Le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, invite pourtant au calme. Selon lui, la diminution de la TVA aux produits alimentaires, laitiers compris, de 24 à 9% aura des conséquences positives et entraînera la croissance de la consommation de lait. Le responsable roumain a également plaidé en faveur d’une meilleure collecte du lait auprès des producteurs locaux.