La Roumanie et l’adhésion à la zone Schengen
La Roumanie souhaite la levée des contrôles à ses frontières terrestres.
Leyla Cheamil, 19.04.2024, 13:03
Le 31 mars, la Roumanie et la Bulgarie voisine ont partiellement rejoint l’Espace Schengen de libre circulation, après la décision du Conseil Justice et Affaires Intérieures de l’UE de levée les contrôles à leurs frontières aériennes et maritimes internes. Des mesures devenues possibles après que l’Autriche a assoupli son véto à l’adhésion de ces deux pays. Désormais, la zone de libre circulation a une seule frontière extérieure où les contrôles se déroulent selon une série de règles claires en matière de visas, migration, droit d’asile et coopération policière, judiciaire et douanière.
Dans un rapport sollicité par le Conseil, on insiste sur la nécessité d’une adhésion intégrale de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation
Présent à la réunion extraordinaire du Conseil européen déroulée cette semaine, à Bruxelles, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a invoqué la nécessité d’éliminer tous les obstacles au bon fonctionnement du marché unique, en permettant la liberté de circulation des personnes et des marchandises. C’est un des aspects très importants dans le contexte des efforts menés par la Roumanie d’intégrer entièrement l’Espace Schengen, en levant les contrôles aux frontières terrestres. Dans un rapport sollicité par le Conseil, on insiste sur la nécessité d’une adhésion intégrale de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone de libre circulation, afin d’encourager le marché unique.
La commissaire européenne a exprimé son espoir que Bucarest et Sofia se voient proposer une date concrète de leur adhésion entière à Schengen
Entre temps, à Sofia, le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, et la commissaire européenne chargée des Affaires Intérieures, Ylva Johansson, ont eu une discussion avec le ministre bulgare de l’Intérieur, Kalin Stoyanov, ciblée sur le dossier Schengen. Le responsable de Bucarest a déclaré qu’aussi bien la Roumanie que la Bulgarie, sont prêtes pour lever les contrôles à leurs frontières terrestres. Et lui d’ajouter que les autorités des deux pays ont examiné en détails des aspects de lutte contre le crime organisé et l’immigration illégale. Pour sa part, la commissaire européenne a exprimé son espoir que Bucarest et Sofia se voient proposer une date concrète de leur adhésion entière à Schengen, selon la volonté de l’Exécutif communautaire. Et elle de préciser que le sujet sera débattu lors du Conseil Justice et Affaires Intérieures prévu mi-juin. « Nous avons eu un échange d’opinion particulièrement constructif lors duquel les deux ministres, Stoyanov et Predoiu, ont mis en évidence les progrès enregistrés par leurs pays » a expliqué Ylva Johansson. Elle a tenu à préciser qu’à l’heure où l’on parle et grâce aux efforts déployés, la Roumanie et la Bulgarie sont mieux préparer à respecter les critères de la zone de libre circulation que certains de ses pays membres.