Une forte poussée inflationniste en Roumanie
Roxana Vasile, 18.11.2021, 10:51
Au
troisième trimestre de l’année en cours, le PIB de l’UE a connu un bond de 3,9%
par rapport à la même période de l’année 2020. Tous les Etats membres ont
rapporté des croissances, mais les plus spectaculaires ont été enregistrées en
Roumanie, 8%, en Hongrie, 6,1% et en Lituanie, 6%, selon les données
préliminaires fournies cette semaine par Eurostat. Pourtant, les experts
financiers invitent au calme et affirment qu’il y a un an, la situation
pandémique avait débouché sur une contraction sévère des économies européennes.
Quant aux Roumains, ceux-ci remarquent déjà chaque jour, que cette croissance
économique ne se reflète pas dans leurs poches. Selon Eurostat, la Roumanie
fait partie des pays européens frappés en octobre, par une des plus importantes
poussées inflationnistes. Tandis qu’en Europe, le taux d’inflation moyen a
augmenté de 3,6% en septembre à 4,4% en octobre, en Roumanie, le même taux a
grimpé à 6,5%, bien en dessus de la moyenne européenne.La situation est encore pire en Lituanie,
8,2%, en Estonie, 6,8% et en Hongrie, 6,6%.
Concrètement,
les consommateurs roumains sont frappés de plein fouet par les majorations
mensuelles auxquelles ils se confrontent. Les factures énergétiques ont explosé
ce qui a entraîné la hausse des prix des produits alimentaires et des services.
La semaine dernière, l’Institut national de la Statistique a affirmé que le
taux d’inflation annuel a grimpé de 6,3% en septembre à 7,9% en octobre, dans
le contexte où les tarifs des produits non alimentaires se sont majorés de 11%,
ceux des aliments de 5,25% et ceux des services de presque 4%. Parallèlement,
le dernier rapport de la Banque centrale de Roumanie table sur un taux
d’inflation annuel de 7,5% pour décembre 2021 avant que la poussée
inflationniste se calme et que le taux chute à 5,9% d’ici la fin de l’année
prochaine.
La
BNR a également précisé qu’à la différence de ses estimations précédentes
faites en août, les actuelles prévisions sont de 1,9% plus importantes pour le
mois de décembre et de 2,5% pour l’année prochaine. L’ancienne cheffe du FMI,
Christine Lagarde, actuellement à la tête de la Banque centrale européenne, a
averti sur le risque qu’en Europe, la poussée inflationniste et le
ralentissement économique se maintiennent plus que prévu.