Une cinquième vague pandémique différente
Ştefan Stoica, 19.01.2022, 11:12
La pandémie de
Covid-19 est loin d’être terminée, a averti mardi l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), mettant en garde contre l’idée que le variant
Omicron est bénin. Les pays ne doivent pas baisser les bras, surtout que le nombre
de cas explose, a précisé l’OMS. Rien qu’en France, on recense presque 500.000
contaminations par jour. Ne vous méprenez pas, Omicron provoque des
hospitalisations et des décès, et même les cas les moins graves submergent les
établissements de santé. Une hausse exponentielle des cas quelle que soit la
gravité des cas individuels mène inévitablement à la hausse des
hospitalisations et des décès, a déclaré le chef de l’OMS. La Roumanie est
elle aussi frappée de la cinquième vague pandémique. A l’heure où l’on parle et
avec plus de 15.000 nouveaux cas de Covid par jour, le pays affiche un niveau
de contamination similaire à la précédente vague qui a sérieusement frappé la
population et agenouillé le système médical. Pourtant, en ce moment, la
situation est meilleure, puisque malgré la hausse du taux d’incidence, les
patients développent des formes moins sévères et le système arrive à les
soigner correctement, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Alexandru
Rafila. Et lui d’ajouter que les 230 centres de soins ambulatoires que la
Roumanie mettra à la disposition des personnes positives deviendront bientôt
opérationnels. Parallèlement, le pays renforcera sa capacité de dépistage.
De retour dans
les salles de classe depuis lundi, les élèves roumains de la maternelle à la
Terminale ne sont pas, pour l’instant, trop impactés par la cinquième vague
pandémique, a fait savoir le responsable de la Santé. Alexandru Rafila: On ne se
confronte pas à une explosion des cas dans les rangs des enfants, susceptible
de bloquer les hôpitaux et les unités de soins critiques. Je pense qu’on
devrait rester vigilants et comprendre qu’une potentielle fermeture des écoles
et une reprise des cours à distance, notamment dans le cas des enfants qui n’ont
pas accès à Internet, aurait un fort impact négatif sur l’évolution ultérieure
de tous ces enfants.
A l’heure où l’on
parle, la moitié du territoire roumain est concerné par un scénario rouge de
haut risque épidémiologique, avec un taux d’incidence de plus de 3 cas pour
mille habitants. En revanche, à la différence de la vague précédente, le nombre
de personnes hospitalisées actuellement des suites d’une contamination au
coronavirus est quatre fois moins important.
Sur le total des décès enregistrés
dernièrement, moins d’une centaine, la plupart datent des dernières semaines.
La pression sur les unités des soins critiques s’avère inférieure à celle
exercée lors de la quatrième vague. N’empêche. L’inquiétude persiste, affirme Daniel
Coriu, à la tête du Collège des Médecins de Roumanie: Un premier
péril que je remarque c’est qu’à la différence de la précédente vague
pandémique, on se confronte actuellement à plusieurs formes de maladie dans le
cas des enfants. Pourtant, malgré le taux d’incidence à la hausse, le nombre de
patients hospitalisés reste réduit. Moi, je suis plutôt inquiet par le nombre
de décès, notamment dans les rangs des non vaccinés. Puisque même s’il ne nous
protège pas du virus, le vaccin nous protège de l’hospitalisation, d’une forme
sévère et de la mort. Malheureusement,
moins de 50% des Roumains ont considéré la vaccination comme une option pour
lutter contre la pandémie. (Trad. Ioana Stancescu)