Un test pour la démocratie américaine
Eugen Coroianu, 07.01.2021, 12:08
De l’autre côté
de la barricade, le leader des démocrates, Chuck Schumer, insiste sur le
fait que ces événements n’ont pas été spontanés. Il accuse le président sortant
d’avoir promu des théories de la conspiration et d’avoir demandé à « ces délinquants
», comme il les appelle, de se rendre dans la capitale. A son tour, le président
élu, Joe Biden a qualifié d’insurrection cette attaque sur le Capitole, et demandé
une intervention ferme de la part de Donald Trump pour arrêter les violences et
pour défendre la Constitution.
Tout cela, dans
le contexte où, mercredi, Donald Trump avait posté plusieurs vidéos sur Twitter,
pour remercier ses partisans pour leur soutien et réaffirmer son refus de reconnaître
sa défaite, estimant toujours qu’il aurait remporté l’élection si le scrutin n’avait
pas été fraudé. Il a quand même écrit que les manifestants devaient quitter les
lieux et rentrer chez eux, pour que la paix, la loi et l’ordre soient
réinstaurés.
Les leaders du
monde entier ont condamné les incidents de Washington. Le secrétaire général
des Nations Unies, Antonio Guterres, a affirmé que les politiciens devaient
convaincre leurs électeurs à ne pas recourir à la violence et à respecter les
processus démocratiques. De même, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell,
et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, estiment que la victoire
de Joe Biden doit être respectée. « Ce qui est arrivé à Washington n’est pas
américain », affirme à son tour le président français Emmanuel Macron, alors
que le premier ministre britannique, Boris Johnson, qualifie ces événements d’honteux.
Enfin, à Bucarest, le ministère des AE, estime que les violences de Washington
sont préoccupantes et inacceptables, et exprime sa confiance en la démocratie
américaine qui doit, à son avis, rester un modèle au niveau global. (Trad. Valentina
Beleavski)