Un maraton pour informer sur le vaccin anticovid
Depuis plusieurs semaines, la Capitale
roumaine, Bucarest et les principales villes du pays organisent des opérations
de vaccination marathon, au cours desquelles des centres de grandes dimensions sont
ouverts tous les vendredi, samedi, dimanche de 8 heures du matin jusqu’à
minuit.
Bogdan Matei, 08.11.2021, 10:06
Depuis plusieurs semaines, la Capitale
roumaine, Bucarest et les principales villes du pays organisent des opérations
de vaccination marathon, au cours desquelles des centres de grandes dimensions sont
ouverts tous les vendredi, samedi, dimanche de 8 heures du matin jusqu’à
minuit.
Le weekend dernier, les autorités ont déroulé
pour la première fois une campagne d’information marathon aussi, durant
laquelle des dizaines de médecins et spécialistes ont offert en direct des informations
et des explications sur la vaccination contre le coronavirus. Accueilli par la
bibliothèque nationale de la Capitale, l’événement a été transmis sur plusieurs
pages Facebook officielles et sur le canal Youtube ro.vaccinare. Les effets et
les possibles réactions adverses, la relation entre les allergies et la
vaccination, l’impact de la maladie sur les jeunes, le rôle du certificat
numérique, la réalité derrière les portes des hôpitaux et l’impact des fausses
nouvelles ont également compté parmi les sujets décortiqués par les experts,
dans une tentative de vaincre la réticence de la majorité des Roumains face à
l’immunisation anti-covid.
Cette initiative intervient alors que la
campagne de vaccination connait un véritable blocage. Avec une classe politique
décrite dans les sondages d’opinion comme dépourvue de crédibilité et avec un
corps médical dont l’image a été dégradée par de nombreux scandales de
corruption et d’erreurs médicales, les autorités roumaines ont réussi à
convaincre trop peu de personnes que l’unique solution pour sortir de la
pandémie est la vaccination.
Dimanche, moins de 25 000 personnes ont reçu
la première ou bien l’unique dose d’un vaccin contre la Covid-19. C’est le
niveau le plus bas des trois dernières semaines. Vendredi, la Roumanie a dépassé
les 50 000 décès parmi les malades de Covid 19 rapportés depuis le début de la
pandémie. Sur toile de fond d’une véritable psychose antivaccin, entretenue par
une partie des médias, par quelques politiciens et par d’autres personnes publiques,
y compris par de nombreux leaders d’opinion qui répandent des théories de la
conspiration, le pays a la deuxième couverture vaccinale la plus réduite parmi
les 27 Etats membres de l’UE.
Cette réticence envers la vaccination nation
est pourtant partagée par plusieurs peuples de l’est et du centre de l’Union.
Pourtant la Roumanie n’est devancée que par la Bulgarie, étant suivie par la
Croatie et la Lettonie. Pourtant, de l’avis des sociologues roumains, la
situation pourrait être débloquée après l’adoption par le Parlement d’un projet
de loi prévoyant l’obligation de présenter le certificat covid au travail. Le
Sénat a rejeté le projet sur une différence de deux voix seulement, mais la
Chambre des députés est en ce cas chambre décisionnelle.
Aux termes de l’acte normatif, les employés
qui refusent de présenter le certificat au travail pourraient se voir suspendre
le contrat sans être payés pour une période allant jusqu’à 30 jours. Si à la
fin de cet intervalle, les salariés ne présentent toujours pas un document
attestant la vaccination, deux situations peuvent survenir : les salariés du
système public pourraient être tout simplement licenciés, alors que les
employeurs privés décideront s’ils prolongent oui ou non la suspension ou s’ils
opèrent des licenciements. Ceux qui choisissent de ne pas se faire vacciner,
seront périodiquement soumis à des tests de dépistage de la Covid, qu’ils
devraient payer de leur propre poche, aux termes du projet de loi soumis à la
Chambre des députés.