Traité international de riposte aux pandémies
La gestion de la pandémie de Covid-19 est, depuis un an, le principal défi des pouvoirs publics à travers le monde. Les pays réagissent différemment à la nouvelle réalité, et tentent de trouver les moyens de limiter la propagation du virus, mais aussi de contrecarrer les effets des restrictions imposées. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les leaders d’une vingtaine de pays, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont signé mardi une tribune appelant à conclure un nouveau traité international pour mieux faire face aux futures urgences sanitaires.
Leyla Cheamil, 31.03.2021, 12:10
La gestion de la pandémie de Covid-19 est, depuis un an, le principal défi des pouvoirs publics à travers le monde. Les pays réagissent différemment à la nouvelle réalité, et tentent de trouver les moyens de limiter la propagation du virus, mais aussi de contrecarrer les effets des restrictions imposées. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les leaders d’une vingtaine de pays, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont signé mardi une tribune appelant à conclure un nouveau traité international pour mieux faire face aux futures urgences sanitaires.
L’idée d’un tel document, qui garantirait un accès universel et équitable aux vaccins, aux médicaments et aux diagnostics en cas de pandémie, a été lancée par le président du Conseil européen Charles Michel lors du Forum de Paris sur la Paix, en novembre dernier. L’initiative a reçu mardi le soutien officiel des dirigeants de 23 pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Serbie ou encore l’Ukraine comptent parmi les signataires du texte publié mardi sur les sites de plusieurs institutions, dont ceux du Conseil européen et de l’OMS, et par différents médias.
« Nous croyons que les pays devraient œuvrer ensemble à l’élaboration d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies. (…) Nous laisserons en héritage la solidarité qui sera la nôtre au moment de faire en sorte que le monde soit mieux préparé. C’est elle qui protégera nos enfants et nos petits-enfants et qui permettra que les futures pandémies affectent le moins possible nos économies et nos sociétés », affirment les signataires de la tribune.
Le futur traité devrait établir les objectifs et les principes fondamentaux qui permettraient d’organiser l’action collective nécessaire pour lutter contre les pandémies. Le texte soutiendrait et mettrait en avant l’importance de la prévention et du dépistage précoce des pandémies. Dans le même temps, la tribune soutient la nécessité d’un cadre international plus solide en matière de santé, où l’Organisation mondiale de la santé serait l’autorité de coordination au niveau global. Le principe « une seule santé », qui relie la santé des humains, des animaux et de la planète, serait un des piliers de l’accord.
Un tel traité se fonderait sur les instruments mondiaux existants, en particulier le Règlement sanitaire international, de manière à lui garantir une assise solide et qui pourrait être développée par la suite. Le traité de riposte aux pandémies serait adopté par les Etats membres de l’OMS réunis au sein de l’Assemblée mondiale de la santé. Selon l’organisation, un projet de résolution de négociations pourrait être présenté lors de la prochaine Assemblée mondiale de la santé, qui réunira les 194 Etats membres de l’OMS en mai prochain. Une fois adopté, le document devrait être ratifié par le nombre de pays nécessaire en vue de son entrée en vigueur. (Trad. Elena Diaconu)