Subventions pour les producteurs roumains du secteur agroalimentaire
Le gouvernement roumain
planche sur un programme de financement de plus d’un milliard d’euros visant à soutenir
les producteurs roumains, notamment dans le secteur agroalimentaire. Sont
ciblés les producteurs de viande de porc et de poulet mais aussi les
producteurs de lait, le but étant qu’ils puissent bénéficier de coûts de
production les plus bas possible. C’est le ministre des finances, Adrian Câciu, qui s’est
exprimé sur ce sujet lors d’une conférence. Précisons que dans les derniers
temps, bien que les importations de produits alimentaires aient augmenté à un
rythme moins important que les exportations, les entreprises roumaines n’ont
pas pu couvrir le déficit commercial. Ainsi les secteurs de production de
viande, de lait et de fruits et légumes sont ceux qui présentent les déficits
commerciaux les plus importants. Concernant par exemple le secteur porcin, le
ministre des finances a souligné que l’Etat allait continuer son soutien
financier à travers un programme renforcé, venant en complément des fonds
européens. En même temps, les mesures actuelles du gouvernement seront
complétées par de nouvelles initiatives mieux adaptées aux besoins du marché
intérieur. Bien que la Roumanie ait une longue tradition de production porcine,
elle doit importer chaque année de la viande
de porc, pour plusieurs centaines de millions d’euros. S’il y a dix ans, plus
de 6 millions de porcs étaient abattus chaque année en Roumanie, aujourd’hui
des fermes ont dû fermer en l’absence de débouchés commerciaux et les petits
abattoirs peinent à subsister. Le développement à l’échelle nationale d’abattoirs
à grande capacité pourrait constituer une solution de ce point de vue. De plus,
la Roumanie qui est le premier producteur européen de maïs pourrait rediriger
une partie de sa production vers le secteur de l’élevage. Les autorités souhaitent
également se pencher sur la lutte contre la peste porcine ainsi que sur le
soutien aux activités de reproduction. De leur côté, les producteurs de lait
demandent aux autorités de cesser les importations de lait venant d’Ukraine, de
Hongrie ou de Pologne ou alors de garantir un prix de vente minimum au litre.
Sans cette garantie, les fermiers roumains se retrouvent obligés de vendre
leurs produits à bas prix à cause de la concurrence et craignent de faire
faillite. Les producteurs d’œufs ne sont pas mieux lotis ! Le nombre insuffisant d’exploitations, la
grippe aviaire qui a contraint une partie d’entre elles à mettre la clé sous la
porte, l’augmentation du prix du fourrage et de l’énergie ont entrainés une
réduction du profit des producteurs roumains de 30 %. Pendant ce temps, les
prix des œufs dans les magasins roumains augmentent bien plus fortement que
dans les autres pays européens. Dans ce secteur également, ce sont les
importations qui permettent de répondre à la consommation de la population.
Roxana Vasile, 08.02.2023, 00:20
Le gouvernement roumain
planche sur un programme de financement de plus d’un milliard d’euros visant à soutenir
les producteurs roumains, notamment dans le secteur agroalimentaire. Sont
ciblés les producteurs de viande de porc et de poulet mais aussi les
producteurs de lait, le but étant qu’ils puissent bénéficier de coûts de
production les plus bas possible. C’est le ministre des finances, Adrian Câciu, qui s’est
exprimé sur ce sujet lors d’une conférence. Précisons que dans les derniers
temps, bien que les importations de produits alimentaires aient augmenté à un
rythme moins important que les exportations, les entreprises roumaines n’ont
pas pu couvrir le déficit commercial. Ainsi les secteurs de production de
viande, de lait et de fruits et légumes sont ceux qui présentent les déficits
commerciaux les plus importants. Concernant par exemple le secteur porcin, le
ministre des finances a souligné que l’Etat allait continuer son soutien
financier à travers un programme renforcé, venant en complément des fonds
européens. En même temps, les mesures actuelles du gouvernement seront
complétées par de nouvelles initiatives mieux adaptées aux besoins du marché
intérieur. Bien que la Roumanie ait une longue tradition de production porcine,
elle doit importer chaque année de la viande
de porc, pour plusieurs centaines de millions d’euros. S’il y a dix ans, plus
de 6 millions de porcs étaient abattus chaque année en Roumanie, aujourd’hui
des fermes ont dû fermer en l’absence de débouchés commerciaux et les petits
abattoirs peinent à subsister. Le développement à l’échelle nationale d’abattoirs
à grande capacité pourrait constituer une solution de ce point de vue. De plus,
la Roumanie qui est le premier producteur européen de maïs pourrait rediriger
une partie de sa production vers le secteur de l’élevage. Les autorités souhaitent
également se pencher sur la lutte contre la peste porcine ainsi que sur le
soutien aux activités de reproduction. De leur côté, les producteurs de lait
demandent aux autorités de cesser les importations de lait venant d’Ukraine, de
Hongrie ou de Pologne ou alors de garantir un prix de vente minimum au litre.
Sans cette garantie, les fermiers roumains se retrouvent obligés de vendre
leurs produits à bas prix à cause de la concurrence et craignent de faire
faillite. Les producteurs d’œufs ne sont pas mieux lotis ! Le nombre insuffisant d’exploitations, la
grippe aviaire qui a contraint une partie d’entre elles à mettre la clé sous la
porte, l’augmentation du prix du fourrage et de l’énergie ont entrainés une
réduction du profit des producteurs roumains de 30 %. Pendant ce temps, les
prix des œufs dans les magasins roumains augmentent bien plus fortement que
dans les autres pays européens. Dans ce secteur également, ce sont les
importations qui permettent de répondre à la consommation de la population.