Soutenir l’économie roumaine
A part la course contre à la montre engagée partout dans le monde pour mettre les populations à l’abri de l’actuelle pandémie, un autre souci des gouvernements est de trouver des solutions afin que les économies mondiales ne se contaminent pas à leur tour. Partout dans le monde, les responsables internationaux se guident selon le principe « mieux vaut prévenir que guérir ». C’est pourquoi ils prennent des mesures aussi bien à l’égard des citoyens les plus démunis, que des secteurs économiques les plus fragiles, dont certains sont déjà à la dérive.
Roxana Vasile, 24.03.2020, 12:46
A part la course contre à la montre engagée partout dans le monde pour mettre les populations à l’abri de l’actuelle pandémie, un autre souci des gouvernements est de trouver des solutions afin que les économies mondiales ne se contaminent pas à leur tour. Partout dans le monde, les responsables internationaux se guident selon le principe « mieux vaut prévenir que guérir ». C’est pourquoi ils prennent des mesures aussi bien à l’égard des citoyens les plus démunis, que des secteurs économiques les plus fragiles, dont certains sont déjà à la dérive.
En Roumanie, le cabinet libéral a annoncé un plan d’intervention économique par la voix de Ionel Dancă, chef de la Chancellerie du premier ministre. Ainsi, les entreprises en nom propre et les entreprises familiales ou individuelles à responsabilité limitée dont les activités ont été suspendues se verront verser, pour la période de l’état d’urgence, une indemnité forfaitaire au montant du SMIC brut, qu’ils aient cotisé ou non au fonds du chômage.
Le porte-parole du cabinet libéral de Ludovic Orban a également rassuré la population sur l’intention de l’exécutif de mettre en place de nouvelles réglementations au bénéfice de toutes les catégories d’entreprises et d’activités professionnelles : les grandes sociétés, les activités culturelles, sportives ou encore les ONGs touchées par l’état d’urgence. Le ministre des Finances, Florin Cîţu, a pour sa part déclaré que son ministère mène des discussions avec la Banque centrale de Roumanie et avec les banques en général afin de soutenir les débiteurs en difficulté.
Quant aux partis d’opposition, eux non plus ne restent pas les bras croisés. Le Parti social démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, membres de la coalition au pouvoir en Roumanie jusqu’à l’automne dernier, appuyés par le parti ProRomânia de l’ancien ministre social-démocrate Victor Ponta, ont avancé un projet de loi prévoyant une série de facilités fiscales. En tête de liste : reporter de trois mois, à la demande de l’opérateur économique, le versement des contributions de sécurité sociale prélevées sur les salaires. En revanche, les employeurs doivent garantir l’emploi des salariés pour une période d’au moins neuf mois.
Les sociaux-démocrates réclament également une suspension des mensualités de remboursement demprunts, comme c’est le cas des débiteurs d’autres pays touchés par la pandémie. Et puisque selon le Parti social-démocrate, l’actuel gouvernement libéral manque de vision et de cohérence, le parti n’exclut pas la possibilité d’avancer une motion simple contre l’exécutif de Ludovic Orban. Il ne s’agira pas de sanctionner le cabinet, ont fait savoir les sociaux-démocrates, mais de déposer une motion constructive comportant une série de mesures concrètes, à caractère notamment économique. Aux termes d’une décision adoptée antérieurement par la Cour constitutionnelle, une fois votées, les mesures stipulées par la motion deviendront obligatoires et le gouvernement sera tenu de les mettre en place. Enfin, l’Union démocrate magyare de Roumanie a appelé l’Etat à exonérer du versement des contributions fiscales toutes les entreprises qui ne font pas de licenciements en cette période, tandis que l’Union sauvez la Roumanie affirme que les mesures envisagées par les libéraux sont bonnes, mais insuffisantes.
(Trad. Ioana Stăncescu)