Saison grippale en Roumanie
La Roumanie n’est pas pour l’instant confrontée à une épidémie de grippe saisonnière. On constate, pourtant, que le virus se propage plus vite dans certaines régions du pays. Même si le nombre de cas confirmés est inférieur à celui recensé l’an dernier, les spécialistes n’excluent pas la possibilité qu’il augmente durant les semaines à venir, dans le contexte où le pourcentage des personnes vaccinées représente seulement un tiers du taux de couverture vaccinale recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.
Roxana Vasile, 28.01.2020, 13:26
La Roumanie n’est pas pour l’instant confrontée à une épidémie de grippe saisonnière. On constate, pourtant, que le virus se propage plus vite dans certaines régions du pays. Même si le nombre de cas confirmés est inférieur à celui recensé l’an dernier, les spécialistes n’excluent pas la possibilité qu’il augmente durant les semaines à venir, dans le contexte où le pourcentage des personnes vaccinées représente seulement un tiers du taux de couverture vaccinale recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.
Le Pr. Adrian Streinu – Cercel, manager de l’Institut de maladies infectieuses « Matei Balş » de Bucarest, a précisé que, ces derniers jours, près de 1.600 personnes, dont 600 diagnostiquées avec la grippe, s’étaient présentées à l’établissement hospitalier qu’il dirige. Il a de nouveau appelé la population à prendre conscience de l’importance de la vaccination. Adrian Streinu Cercel: “Les gens ont peur de la grippe et je ne sais pas pourquoi cette peur ressurgit justement pendant la saison grippale. Je leur suggèrerais de s’en inquiéter plutôt aux mois de mars ou d’avril, de penser à se faire vacciner en octobre et de faire les démarches nécessaires pour se procurer le vaccin.”
Les médecins attirent l’attention qu’en dehors de la vaccination antigrippale le respect des règles d’hygiène est lui aussi très important pour la prévention de la maladie. Ils recommandent également d’éviter le contact avec les personnes malades ainsi que les zones très fréquentées. Certains hôpitaux à travers le pays ont déjà limité les visites des proches, tandis que les cours ont été suspendus pour quelques jours dans des maternelles et des écoles. La Société des transports de Bucarest a fait savoir qu’elle envisageait de distribuer gratuitement aux passagers des masques de protection, afin de prévenir l’apparition de nouveaux foyers d’infection. En outre, les moyens de transport en commun seront soigneusement désinfectés.
Comme si la grippe saisonnière ne suffisait pas pour semer la panique au sein de la population et donner du fil à retordre aux autorités, la Roumanie est obligée, à l’instar de tous les autres pays du monde, de prendre des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus originaire de Chine. Le ministre roumain de la Santé, Victor Costache a détaillé les mesures conçues par le Comité interministériel chargé du suivi et de la gestion des potentielles infections à ce nouveau coronavirus: “Nous avons mis en place, à l’hôpital Matei Balş, un premier centre capable de tester et de dépister le coronavirus et dans une semaine nous allons créer aussi des centres régionaux à Iaşi, Cluj, Timişoara, Târgu Mureş et bien sûr à Bucarest. Samedi dernier, le ministère des Transports a décidé d’établir un couloir d’accès spécial à l’intention des personnes venant de Chine. Par ailleurs, une base de données a été créée recelant des informations sur ces personnes — là pour savoir exactement où ils vont habiter en Roumanie”.
Selon le docteur Adrian Streinu-Cercel, manager de l’Institut de maladies infectieuses « Matei Balş » de Bucarest, le risque d’introduction en Roumanie de ce nouveau coronavirus est réduit. Il ne faut pas pour autant oublier qu’il vaut mieux prévenir que guérir. (Trad. Mariana Tudose)