Que veulent obtenir les partis politiques ?
Mardi dernier, lorsque le gouvernement roumain constitué par le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie et dirigé par le libéral Florin Cîtu a été destitué par motion de censure, les analystes ont anticipé que la configuration d’une nouvelle coalition gouvernementale pourrait s’avérer une mission carément impossible compte tenu des intérêts tellement divergents des partis. Et ce que les analystes anticipaient est désormais réalité puisque le Parti social démocrate, principale formation de l’opposition et promoteur de la motion de censure, exclut la possibilité de soutenir un gouvernement minoritaire du PNL, affirmant que la meilleure solution serait un scrutin législatif anticipé. « Je crois que la Roumanie a besoin d’un gouvernement stable et de mon point de vue il n’y a qu’une solution : les élections anticipées. D’ici là, un gouvernement composé de spécialistes pourrait être mis en place » a précisé Marcel Ciolacu. L’avis du PSD est partagé aussi par les nationalistes de l’Alliance pour l’Union des Roumains.
Roxana Vasile, 08.10.2021, 10:28
Mardi dernier, lorsque le gouvernement roumain constitué par le Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie et dirigé par le libéral Florin Cîtu a été destitué par motion de censure, les analystes ont anticipé que la configuration d’une nouvelle coalition gouvernementale pourrait s’avérer une mission carément impossible compte tenu des intérêts tellement divergents des partis. Et ce que les analystes anticipaient est désormais réalité puisque le Parti social démocrate, principale formation de l’opposition et promoteur de la motion de censure, exclut la possibilité de soutenir un gouvernement minoritaire du PNL, affirmant que la meilleure solution serait un scrutin législatif anticipé. « Je crois que la Roumanie a besoin d’un gouvernement stable et de mon point de vue il n’y a qu’une solution : les élections anticipées. D’ici là, un gouvernement composé de spécialistes pourrait être mis en place » a précisé Marcel Ciolacu. L’avis du PSD est partagé aussi par les nationalistes de l’Alliance pour l’Union des Roumains.
Par ailleurs, l’Union Sauvez la Roumanie, qui a été jusqu’à septembre dernier un partenaire cadet dans la coalition gouvernementale souhaiterait faire partie d’un gouvernement PNL – UDMR dirigé par un autre premier ministre. Ce n’est plus un secret, Florin Cîtu et l’USR sont des ennemis jurés. « Nous n’avons aucune raison pour voter un gouvernement minoritaire du PNL parce que nous pouvons soutenir un gouvernement aux côtés des libéraux. Chaque parti peut choisir ses ministres selon le même modèle qu’auparavant, mais c’est la décision du PNL de proposer Florin Cîtu pour un poste de ministre. Mais nous n’allons en aucun cas l’appuyer pour le fauteuil de premier ministre » a déclare Dacian Ciolos. Or, les libéraux souhaitent obstinément que le même et unique Florin Cîtu devienne à nouveau premier ministre !
Ce qui plus est, selon Dan Vîlceanu, ministre libéral destitué des finances, la coalition avec l’USR est impossible à refaire si ce parti pose des conditions inacceptables par les libéraux. « Ils ont dépourvu la Roumanie d’un gouvernement dans un moment durant lequel ils auraient du penser plutôt aux citoyens et moins au profit politique. Je souhaite que cette période dure le moins que possible, mais cela dépend de leur capacité à admettre avoir commis une erreur et de leurs efforts visant à la réparer. Florin Cîtu est en fin de compte le président du PNL, un parti qui ne peut pas accepter de telles conditions vu que son score est double » martèle Dan Vîlceanu qui précise donc qu’aux dernières élections législatives le PNL avait décroché deux fois plus de votes que l’USR.
Et dans tout ce chaos politique, c’est le président Klaus Iohannis qui a le dernier mot à dire. Il n’est pourtant pas optimiste quant au succès du premier round de consultations avec les partis politiques, prévu pour lundi. « Il faut trouver une sortie de cette crise, puisque le gouvernement est tombé victime d’orgueils. Les pas constitutionnels sont archi-connus. J’inviterai les partis parlementaires à des consultations et j’essaierai aux côtés des acteurs les plus matures et les plus responsables à trouver une issue » a déclaré le chef de l’Etat. Il a également précisé que l’organisation d’élections anticipées était carrément impossible durant la période qui suit, vu qu’elle est marquée par la pandémie et par la flambée des prix sur le marché de l’énergie.