Quand l’inflation s’apaisera-t-elle ?
Roxana Vasile, 15.12.2021, 11:52
Le gaz naturel et l’huile comestible sont les produits
devenus les plus chers cette année en Roumanie. Seuls les services de transport
aérien ont connu une baisse des prix, constate l’Institut national de la
statistique dans un rapport publié en début de semaine. Le prix du gaz a
augmenté de près de 50%, l’huile comestible coûte de 28% de plus, alors que les
combustibles sont à 25% plus chers. Parmi les aliments, les pommes de terre coûtent
22% de plus, alors qu’elles représentent un produit de base pour les personnes
démunies. L’INS constate aussi que le prix de l’électricité a augmenté de 8% et
que les Roumains ont dû payer davantage pour l’eau, pour les services de
canalisation et de salubrité, mais aussi pour les services de la poste. Somme
toute, le taux annuel d’inflation n’a baissé que de 7,9% en octobre à 7,8% en
novembre dernier.
A leur tour, les données d’Eurostat, l’office de
statistique de l’UE, placent la Roumanie parmi les Etats-membres affichant l’inflation
la plus élevée. La seule consolation pour Bucarest c’est le fait de ne pas se
retrouver dans le top 3 de l’inflation communautaire.
La Banque nationale de Roumanie vient de dresser son
propre rapport sur l’inflation en Roumanie, estimant un taux de 7,5% pour
décembre et tablant sur une baisse jusqu’à 5,9% d’ici la fin de l’année prochaine
.
Un mot rassurant vient quand même de la part du président
du Conseil de la Concurrence, Bogdan Chiriţoiu. A son avis, cette hausse des
prix est un phénomène temporaire, causé par la baisse de l’inflation durant la
première année de pandémie, lorsque l’économie ne fonctionnait plus. Qui plus
est, il s’attend que les tarifs du gaz retournent à la normale, soit au niveau
d’avant la pandémie. Par contre, le prix de l’électricité ne diminuera pas
autant, vu les effets de la transition à l’énergie verte.
Bogdan Chiriţoiu : « Je ne vois aucune raison de
plafonner les tarifs à moyen terme, ni de mettre des taxes supplémentaires. Il
faut tout simplement opérer des interventions ponctuelles, sur certains
marchés. Par exemple, j’ai été d’accord avec l’idée de surtaxer le secteur de
l’énergie. Lorsqu’il existe un problème sur un certain marché et des aides
d’Etat son nécessaires, alors ces aides doivent viser les personnes vulnérables.
Cela n’a pas de sens de préserver le système d’avant, où tout le monde est taxé
de la même manière et reçoit les mêmes aides ; c’est un système inefficace
».
En attendant, tous les Roumains ressentent d’un mois à
l’autre la hausse des prix. (Trad. Valentina Beleavski)