Prévisions économiques pessimistes
L’économie européenne connaîtra la pire crise de son histoire, a fait savoir mercredi le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, d’après qui la contraction sera de 7,4%. L’actuelle pandémie aura des conséquences sociales et économiques sévères, et la relance sera inégale au sein de l’Union. A force de trop insister sur les aides d’Etat, on risque de porter atteinte au marché unique et à la compétitivité, a martelé Gentiloni avant de préciser que la Commission se préparait à lancer un plan unitaire de redressement économique.Dans la reprise, chaque pays connaîtra son propre parcours, en fonction non seulement de la façon dont la pandémie le touche, mais aussi selon la structure économique et la capacité de réaction du gouvernement à travers des politiques de stabilisation. Et il faut tenir compte de l’interdépendance des économies européennes.
Daniela Budu, 07.05.2020, 00:16
L’économie européenne connaîtra la pire crise de son histoire, a fait savoir mercredi le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, d’après qui la contraction sera de 7,4%. L’actuelle pandémie aura des conséquences sociales et économiques sévères, et la relance sera inégale au sein de l’Union. A force de trop insister sur les aides d’Etat, on risque de porter atteinte au marché unique et à la compétitivité, a martelé Gentiloni avant de préciser que la Commission se préparait à lancer un plan unitaire de redressement économique.Dans la reprise, chaque pays connaîtra son propre parcours, en fonction non seulement de la façon dont la pandémie le touche, mais aussi selon la structure économique et la capacité de réaction du gouvernement à travers des politiques de stabilisation. Et il faut tenir compte de l’interdépendance des économies européennes.
La pandémie mondiale a sévèrement touché les dépenses de consommation, la production industrielle, les investissements, le commerce, le flux de capitaux et les chaînes d’approvisionnement.Le déconfinement progressif devrait préparer le terrain pour une potentielle relance économique qui n’interviendra pas avant la fin de l’année prochaine. Le volume des investissements restera modeste et le marché de l’emploi n’arrivera pas à une reprise intégrale, prévoit la Commission européenne. Seulement quelques économies se redresseront avant la fin de l’année, annonce Bruxelles. Il s’agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne et la Slovaquie. Au pôle opposé, on retrouve l’Italie, l’Espagne et la France qui connaîtront la plus forte contraction économique d’Europe. Quant à la Roumanie, les prévisions de la CE indiquent une chute du PIB de 6%, suivi d’une croissance de 4,2 points de pourcentage en 2021.
Aux dires de Paolo Gentiloni, la Roumanie enregistrera, le plus probablement, un déficit d’au moins 8%, une situation qui se répètera presque partout en Europe, où les gouvernements devront débloquer des liquidités pour soutenir l’économie et protéger les emplois. Malgré les mesures déjà adoptées ou tout simplement envisagées, le taux de chômage augmentera, parallèlement à une diminution des heures de travail. Selon les prévisions de la CE, la Roumanie affichera un taux de chômage de 6,5% cette année et de 5,4% l’année prochaine. Quant à l’inflation, celle-ci se montera à 2,5% en 2020 et continuera son ascension en 2021 aussi.
Les responsables de Bucarest sont, eux, sûrs que la Roumanie réussira à bien s’en sortir suite à l’actuelle période de crise sanitaire, et que l’économie nationale connaîtra une reprise rapidement. Quelques secteurs économiques ont déjà repris leur activité, a fait savoir le gouvernement, qui met en place une nouvelle série de mesures de soutien. (trad. Ioana Stancescu)