Présence roumaine à la Berlinale
Coup d’envoi du Festival international du film européen de Berlin, premier festival de film de l’année. Lundi, pandémie oblige, le rideau s’est levé d’abord, en ligne, sur la 71ème édition de la Berlinale. En l’absence du tapis rouge et d’un public prêt à prendre d’assaut les salles de projection, la Berlinale de cette année a quand même, un atout : elle a lieu en deux étapes : l’une destinée aux professionnels du cinéma et l’autre, au public.
Roxana Vasile, 02.03.2021, 12:06
Pour une fois, la Berlinale a rompu avec la tradition d’être organisé dix jours durant, en février, et se déroule dans un environnement virtuel, au mois de mars. Ainsi, l’étape Industry Event, comprenant European Film Market, Berlinale Co-Production Market, Berlinale Talents et le World Cinema Fund donne le coup d’envoi de l’actuelle Berlinale en mars avec une offre en ligne en vigueur du 1er au 5 mars. Ces sections sont destinées aux professionnels du cinéma et aux journalistes accrédités. Seule une sélection de Berlinale Talents – des discussions et des ateliers live – et de World Cinema Fund seront accessibles en ligne pour le large public. En revanche, il sera attendu du 9 au 20 juin, dans l’espoir que la situation revienne à la normale, au « Spécial d’été » de Berlin avec des projections en salles, des premières de films et des rencontres avec les cinéastes. Le gala des prix est également prévu au mois de juin, en présence du public.
Le jury international censé désigner les gagnants compte six réalisateurs et réalisatrices ayant déjà remporté un Ours d’Or, dont la Roumaine Adina Pintilie, primée en 2018 pour Touch Me Not. Quinze longs-métrages sont inscrits cette année dans la compétition officielle, dont le film du Roumain Radu Jude, « Bad Luck Banging or Loony Porn », une co-production Roumanie, Luxembourg, Croatie et République Tchèque. Sous-intitulé « Croquis pour un film populaire », le film part d’un clip porno amateur posté par une enseignante sur un site Internet pour analyser la relation entre l’individu et la société.
Ce n’est pas la première fois que Radu Jude participe à la Berlinale. Rappelons-le, en 2015, le cinéaste roumain s’était vu décerner l’Ours d’Argent pour « Aferim », un film très apprécié. Cette année, il est en compétition avec une pléiade de réalisateurs multi primés du Canada, d’Iran, du Japon, du Mexique, d’Allemagne, de France, de Géorgie, de République Tchèque, de Hongrie ou du Qatar dont les longs-métrages produits en pandémie posent un regard plein d’angoisse sur notre monde. La compétition officielle mise à part, les 8 autres sections du festival proposeront toutes des grands noms de l’industrie du cinéma. Une production turco-roumaine figure aussi au programme de la Section Panorama. (trad. Ioana Stancescu)