Préparatifs pour les législatives
Même si le Parlement de Bucarest est en train de débattre d’une proposition de reporter le scrutin législatif de décembre au mois de mars 2021, toutes les formations politiques de Roumanie se préparent pour des élections le 6 décembre. Parmi les arguments contre le report du scrutin, le premier ministre Ludovic Orban mentionne le fait que d’autres Etats membres de l’UE ont organisé des élections dernièrement malgré la pandémie de coronavirus. Un avis partagé par le Parti du Mouvement populaire (PMP) et par l’Union Sauvez la Roumanie (USR).
Roxana Vasile, 21.10.2020, 12:09
Même si le Parlement de Bucarest est en train de débattre d’une proposition de reporter le scrutin législatif de décembre au mois de mars 2021, toutes les formations politiques de Roumanie se préparent pour des élections le 6 décembre. Parmi les arguments contre le report du scrutin, le premier ministre Ludovic Orban mentionne le fait que d’autres Etats membres de l’UE ont organisé des élections dernièrement malgré la pandémie de coronavirus. Un avis partagé par le Parti du Mouvement populaire (PMP) et par l’Union Sauvez la Roumanie (USR).
Par contre, les sociaux-démocrates (PSD), le parti PRORomania et l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), d’opposition, préfèrent que le scrutin soit reporté. Vu que pour l’instant, c’est l’opinion du gouvernement qui semble prévaloir, toutes les formations politiques doivent finaliser leurs listes de candidats pour les législatives avant le 29 octobre. De leur côté, les libéraux (PNL) ont déjà déposé au Bureau électoral central plus de 700 000 signatures de soutien. En tête de la liste des candidats libéraux pour la Chambre des députés l’on retrouve le premier ministre Ludovic Orban, alors que le ministre des Finances, Florin Cîţu, ouvre la liste pour le Sénat. D’ailleurs, la plupart des ministres libéraux se portent candidats au futur Législatif de Bucarest.
Ludovic Orban : « Le 6 décembre, les Roumains doivent se rendre au vote avec confiance et voter pour le PNL, la seule force politique capable de vaincre le PSD et de gouverner la Roumanie. Nous démarrons la campagne électorale avec un slogan très simple : « Nous développons la Roumanie ». Tel est notre objectif : assurer un développement accéléré de la Roumanie, en mettant à profit l’intelligence et l’application des Roumains. »
Les Sociaux-démocrates, d’opposition, critiquent avec véhémence la manière dont le PNL dirige le pays par temps de pandémie et ils se vantent d’avoir de nombreux spécialistes dans leur camp. Parmi eux, sur les listes du PSD l’on retrouve déjà le représentant de la Roumanie à l’OMS, Alexandru Rafila, ou encore le manager de l’Institut national des maladies infectieuses « Matei Bals » de Bucarest, Adrian Streinu-Cercel – deux des experts présents quasiment tous les jours dans les médias depuis le début de la pandémie et directement impliqués dans la lutte contre le coronavirus.
Le premier vice-président du PSD, Sorin Grindeanu, précise : « Nous avons continué, comme promis, d’inclure des spécialistes sur nos listes, des personnes intègres, compétentes, connues du public pour leurs réussites professionnelles, des gens qui savent ce qu’ils disent et qui disposent des solutions nécessaires pour les problèmes actuels de la société, des gens qui ont prouvé leur expérience dans leurs domaines d’activité au-delà de leur ancienneté au sein du parti. »
Enfin, pour ce qui est des minorités nationales, à part la minorité magyare, le Bureau électoral central a accepté 52 candidatures comme définitives. Pour la diaspora, où le scrutin législatif s’étalera sur deux jours, les 5 et 6 décembre prochains, 8 formations politiques et 2 candidats indépendants sont considérés comme ayant des candidatures définitives. Les Roumains établis à étranger peuvent s’inscrire au vote par correspondance jusqu’au 22 octobre. Ce mercredi matin, ils étaient 32.000 à avoir déjà déposé une demande en ce sens. (Trad. Valentina Beleavski)