Plaidoirie pour l’enseignement en ligne
L’enseignement roumain, qui avait déjà des problèmes, a dû relever les plus grands défis de son histoire depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19. Bien que l’été soit loin derrière nous et que la rentrée ait déjà eu lieu, tous les établissements scolaires de Roumanie ne sont pas encore équipés pour passer si nécessaire à l’enseignement en ligne. Qui plus est, une partie des enseignants refusent d’entrer en ligne pour plusieurs raisons, soit parce qu’ils ne souhaitent pas permettre la collecte de leurs données personnelles ou bien parce qu’ils ne souhaitent pas être filmés pendant les classes. En même temps, les profs qui donnent des cours en ligne sont souvent confrontés à de nombreux problèmes techniques.
Daniela Budu, 24.09.2020, 00:14
L’enseignement roumain, qui avait déjà des problèmes, a dû relever les plus grands défis de son histoire depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19. Bien que l’été soit loin derrière nous et que la rentrée ait déjà eu lieu, tous les établissements scolaires de Roumanie ne sont pas encore équipés pour passer si nécessaire à l’enseignement en ligne. Qui plus est, une partie des enseignants refusent d’entrer en ligne pour plusieurs raisons, soit parce qu’ils ne souhaitent pas permettre la collecte de leurs données personnelles ou bien parce qu’ils ne souhaitent pas être filmés pendant les classes. En même temps, les profs qui donnent des cours en ligne sont souvent confrontés à de nombreux problèmes techniques.
Les enseignants de Roumanie doivent apprendre à donner des cours en ligne, insiste encore une fois le premier ministre roumain, Ludovic Orban : « Tout au long de l’été nous avons organisé des cours pour améliorer les compétences numériques des enseignants. Nous continuons à en organiser et les professeurs doivent s’habituer à ce type d’enseignement. Il est difficile d’anticiper combien la pandémie va durer et quand il y aura un vaccin. Il est clair que l’enseignement aura lieu conformément à un des trois scénarios : en classe, en système mixte (alternant le présentiel et le distanciel) et en ligne, si une école est confrontée au scénario dit rouge. »
A préciser que selon le scénario rouge mentionné par le premier ministre, une école passe automatiquement à l’enseignement en ligne pendant deux semaines si 3 cas d’infection au SARS-CoV-2 sont confirmés. D’ailleurs, sur la toile de fond de la pandémie, la loi de l’Education nationale a été modifiée dans le sens où elle précise actuellement que l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur peut se dérouler en ligne durant l’état d’urgence ou de siège. Mais vu que l’enseignement en ligne n’est pas obligatoire pendant l’état d’alerte (actuellement en vigueur en Roumanie), le chef de l’Exécutif n’exclut pas une nouvelle modification de la Loi de l’éducation. Récemment, Ludovic Orban déclarait que la Télévision publique roumaine allait de nouveau diffuser des cours pour différentes disciplines, tout comme pendant l’état d’urgence, une sorte de soutien supplémentaire pour l’enseignement, tout au long de l’année scolaire.
Depuis la rentrée du 14 septembre, des dizaines d’établissements scolaires ont déjà passé du présentiel au système dit hybride qui alterne les cours en classe avec ceux en ligne, alors que d’autres ont déjà commencé à donner des cours exclusivement sur Internet. A regarder les chiffres officiels, en ce moment, plus de 300 écoles de Roumanie font des cours uniquement en ligne et plus de 4400 alternent les deux systèmes. Le reste, soit quelque 12.500 établissements, accueillent les élèves en classe comme d’habitude, dans le strict respect des gestes barrières. A noter aussi que moins de deux semaines depuis le début de l’année scolaire, une bonne partie des écoles fonctionnera 3 jours durant exclusivement en ligne en raison des élections locales, vu que la plupart des bureaux de vote seront organisés dans les établissements scolaires. (Trad. Valentina Beleavski)