Nouvelles protestations syndicales
Mécontents du
projet de budget pour 2021 et des décrets gouvernementaux qui l’accompagnent,
les syndicats ont organisé de nouvelles actions de protestation à Bucarest,
devant les sièges de l’Exécutif et des partis membres de la coalition
majoritaire de centre-droit, sans oublier plusieurs préfectures de département.
A leur avis, un budget d’austérité ne fera que prolonger la crise économique,
en faisant baisser le niveau de vie de la population, qui sera condamnée à la
pauvreté.
Corina Cristea, 18.02.2021, 12:14
Mécontents du
projet de budget pour 2021 et des décrets gouvernementaux qui l’accompagnent,
les syndicats ont organisé de nouvelles actions de protestation à Bucarest,
devant les sièges de l’Exécutif et des partis membres de la coalition
majoritaire de centre-droit, sans oublier plusieurs préfectures de département.
A leur avis, un budget d’austérité ne fera que prolonger la crise économique,
en faisant baisser le niveau de vie de la population, qui sera condamnée à la
pauvreté.
« Travail
décent, justice sociale, dialogue social » – c’est avec ce slogan que les
membres de la Confédération syndicale Cartel Alfa sont descendus dans la rue
pour la 5e semaine consécutive, se rendant cette fois-ci au siège de
l’alliance l’Union Sauvez la Roumanie-PLUS, avant d’arriver devant le siège du
gouvernement. Ils demandaient un salaire minium décent, des pensions de
retraite équitables, des services publics de qualité et le redémarrage de la
négociation collective. Les syndicalistes sont également mécontents de
l’intention du gouvernement de geler les salaires dans le secteur public et de
supprimer les chèques-vacances, affirmant que cette dernière démarche affectera
directement l’industrie de l’hôtellerie-restauration, déjà profondément touchée
par les restrictions imposées en raison de la pandémie.
Le secrétaire
général de la Confédération syndicale Cartel Alfa, Petru Dandea, précise :
« La Roumanie traverse une période de crise économique. On ne peut pas proposer
des mesures d’austérité qui s’y superposent, puisqu’on ne fait qu’empirer la
situation. Il paraît que le Gouvernement ne comprend pas ça. C’est ce que nous
voulons montrer par notre protestation, nous voulons sensibiliser les ministres
et le cabinet, justement pour qu’ils proposent des politiques ciblées sur
le développement, qui manquent dans le contexte de crise actuel. »
A leur tour, les
membres de la Fédération syndicale « La Solidarité sanitaire » ont affirmé
leur mécontentement devant le siège du Parti national Libéral, principal parti
de la coalition au pouvoir, pour se rendre ensuite devant le siège du
gouvernement. Ils demandent davantage d’argent pour le système de santé, le
respect des droits légaux et des mesures de protection pour les salariés du secteur,
insistant sur le fait qu’ ils sont actuellement exposés à des risques plus
grands qu’avant la pandémie, voire qu’ils mettent leur vie en danger tous les
jours et que les bonus qu’ils touchent ne sont plus les mêmes qu’auparavant.
Il en va de même
pour la Fédération PUBLISIND, affiliée au Bloc syndical national, dont les
membres travaillent dans la police, l’administration publique, l’assistance
sociale, les finances et le contrôle financier. Ils tentent aussi de convaincre
les responsables de renoncer aux mesures visant à plafonner ou diminuer les
salaires dans le secteur public.
Le responsable
syndical Cosmin Andreica affirme : « C’est la 7e semaine
de protestations. On proteste contre le fait que la loi n’a pas été appliquée,
vu que la Roumanie est en train d’être gérée via des décrets d’urgence. A la
fin de l’année dernière, le gouvernement a émis un décret d’urgence lui
permettant de ne plus appliquer la Loi des salaires de 2017, un acte normatif
dont l’objectif était d’éliminer les iniquités et les discriminations du
système. »
Et c’est
toujours devant le siège du Gouvernement que l’on a retrouvé les cheminots,
dénonçant l’absence d’investissements dans l’infrastructure ferroviaire et les
salaires trop bas qu’ils touchent. Ils affirment que le personnel des Chemins
de fer roumains est âgé et très peu nombreux, alors que les chemins de fer sont
devenus une zone rouge, au bord du précipice, à cause d’investissements quasi
nuls, ces 30 dernières années. (Trad. Valentina Beleavski)