Nouvelles procédures pour les réfugiés ukrainiens en Roumanie
A commencer par le 1er mai, l’Etat roumain modifie radicalement la procédure visant le soutien financier aux réfugiés ukrainiens. Désormais, l’argent sera alloué directement aux bénéficiaires et non pas aux familles qui les hébergent comme c’était le cas jusqu’ici. Le gouvernement de Bucarest a motivé sa décision par le fait que ces montants s’étaient transformés en une source de revenus attrayante pour certains propriétaires d’habitations mises à la disposition des réfugiés ukrainiens, ce qui a impliqué à la baissé de l’offre et implicitement à la majoration des loyers sur le marché roumain. Pour ce qui est des arriérées de l’Etat envers ceux qui ont accueilli durant les quatre premiers mois de l’année des réfugiés ukrainiens, l’exécutif a assuré que l’Etat disposait des ressources nécessaires tant pour couvrir les dettes que pour financer le programme de soutien à l’avenir.
Daniela Budu, 27.04.2023, 00:16
A commencer par le 1er mai, l’Etat roumain modifie radicalement la procédure visant le soutien financier aux réfugiés ukrainiens. Désormais, l’argent sera alloué directement aux bénéficiaires et non pas aux familles qui les hébergent comme c’était le cas jusqu’ici. Le gouvernement de Bucarest a motivé sa décision par le fait que ces montants s’étaient transformés en une source de revenus attrayante pour certains propriétaires d’habitations mises à la disposition des réfugiés ukrainiens, ce qui a impliqué à la baissé de l’offre et implicitement à la majoration des loyers sur le marché roumain. Pour ce qui est des arriérées de l’Etat envers ceux qui ont accueilli durant les quatre premiers mois de l’année des réfugiés ukrainiens, l’exécutif a assuré que l’Etat disposait des ressources nécessaires tant pour couvrir les dettes que pour financer le programme de soutien à l’avenir.
Conformément aux nouvelles normes, une famille de réfugiés ukrainiens recevra désormais 400 euros pour l’hébergement, alors qu’une personne seule bénéficiera de 150 euros par mois. Côté nourriture tout réfugié ukrainien recevra in forfait mensuel de 120 euros. Le gouvernement de Bucarest annonce également que l’aide sera offerte sans aucune autre condition pendant uniquement un mois. Durant les trois prochains mois, les réfugiés devraient soit trouver un emploi soit inscrire leurs enfants à l’école ou à la maternelle. A partir du 5e mois et jusqu’à la fin de l’année, l’Etat roumain payera uniquement l’hébergement des réfugiés qui ont trouvé déjà un emploi. Afin de recevoir ces montants, les demandeurs d’aide doivent déposer une demande à la mairie. L’administration locale vérifiera si la personne en question bénéficie de protection temporaire et remplit toutes les conditions nécessaires : emploi, scolarisation des enfants. Selon les chiffres officiels, depuis le 10 février 2022, soit peu avant le déclenchement de l’agression de la Russie en Ukraine voisine et jusqu’à présent, quelque quatre millions de ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont une centaine de milliers seulement ont choisi d’y rester.
Côté éducation, à travers le pays, environ 4 mille élèves d’école et de maternelle assistent uniquement aux cours et n’y participent pas de manière directe alors que 1 100 ont un parcours scolaire tout à fait normal. Côté emplois, moins de 8 mille Ukrainiens ont trouvé un emploi en Roumanie. Selon les chiffres officiels, l’Etat roumain a payé l’année dernière quelque 106 millions d’euros, soit 350 mille euros par jour. Mais cet argent ne provient pas du budget public puisqu’il est assuré intégralement par la Commission européenne. Celle-ci annonçait en avril 2022 par un communiqué avoir versé aux Etats membres plus de 3 milliards et demi d’euros pour les aider à gérer la crise des réfugiés sur leur territoire.
La Roumanie a reçu le troisième montant le plus important – soit 450 millions d’euros. Ces payements en avance ont été réalisés dans le cadre de l’action de cohésion pour les réfugiés d’Europe et l’argent est utilisé pour assurer de l’hébergement, de l’assistance médicale, de l’éducation et des emplois aux réfugiés d’Ukraine, précisait à l’époque la Commission européenne.