Nouveau collectif budgétaire à Bucarest
L’Exécutif de Bucarest a
élaboré un nouveau budget rectificatif, le troisième de cette année, un projet
fortement influencé par le contexte actuel de la pandémie. C’est une démarche
extrêmement nécessaire, a expliqué le ministre roumain des finances, Florin
Cîtu, parce qu’il faut absolument assurer les fonds nécessaires au
fonctionnement, jusqu’à la fin de l’année, de la Santé, de la Sécurité sociale
et de l’Éducation. Ce qui plus est, des enveloppes seront acheminées pour
soutenir les investissements, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture pour le
paiement de compensations aux fermiers dont les cultures ont été abîmées par la
sécheresse de cette année. Les chiffres envisagés ont été adaptés à un déficit
de croissance de 9,1% du PIB sur la toile de fond de l’évolution négative de
l’économie, influencée par la prolongation de la crise sanitaire. Au lieu d’une
croissance économique de 4,2%, telle qu’elle était prévue dans le budget en
début d’année, la Roumanie se confronte actuellement à une progression négative
de -4%, soit une chute de 8% qui se retrouve aussi dans le déficit budgétaire.
Celle-ci est provoquée par la baisse des
recettes et par le rééchelonnement des dettes accumulées par les
entreprises de mars à octobre, a expliqué le ministre Cîtu. Selon lui, le
projet du gouvernement prévoit une majoration du budget de la sécurité sociale,
afin de couvrir la majoration des retraites et le financement des mesures de
soutien visant les entreprises touchées également par la pandémie.
Corina Cristea, 19.11.2020, 00:40
L’Exécutif de Bucarest a
élaboré un nouveau budget rectificatif, le troisième de cette année, un projet
fortement influencé par le contexte actuel de la pandémie. C’est une démarche
extrêmement nécessaire, a expliqué le ministre roumain des finances, Florin
Cîtu, parce qu’il faut absolument assurer les fonds nécessaires au
fonctionnement, jusqu’à la fin de l’année, de la Santé, de la Sécurité sociale
et de l’Éducation. Ce qui plus est, des enveloppes seront acheminées pour
soutenir les investissements, ainsi qu’au ministère de l’Agriculture pour le
paiement de compensations aux fermiers dont les cultures ont été abîmées par la
sécheresse de cette année. Les chiffres envisagés ont été adaptés à un déficit
de croissance de 9,1% du PIB sur la toile de fond de l’évolution négative de
l’économie, influencée par la prolongation de la crise sanitaire. Au lieu d’une
croissance économique de 4,2%, telle qu’elle était prévue dans le budget en
début d’année, la Roumanie se confronte actuellement à une progression négative
de -4%, soit une chute de 8% qui se retrouve aussi dans le déficit budgétaire.
Celle-ci est provoquée par la baisse des
recettes et par le rééchelonnement des dettes accumulées par les
entreprises de mars à octobre, a expliqué le ministre Cîtu. Selon lui, le
projet du gouvernement prévoit une majoration du budget de la sécurité sociale,
afin de couvrir la majoration des retraites et le financement des mesures de
soutien visant les entreprises touchées également par la pandémie.
Par
ailleurs, la Commission nationale de stratégie et des prévisions a révisé à la
baisse ses estimations concernant l’évolution de l’économie. Le PIB baissera de
4,2% cette année, alors que l’inflation devrait se chiffrer à 2,2% vers la fin
de l’année. A Bruxelles, dans ses prévisions d’automne, la Commission
européenne estime que le déficit de la Roumanie devrait dépasser le seuil des
10% du PIB en 2020 et continuer à progresser dans les années à venir. L’Exécutif
communautaire a demandé une analyse attentive de la situation économique en
Roumanie, tout comme dans le cas de onze États membres où des déséquilibres
macroéconomiques majeurs ont été signalés. Selon la Commission européenne, la
détérioration des perspectives économiques et l’introduction de mesures
d’urgence visant à combattre la pandémie et ses conséquences économiques
n’expliquent que partiellement la progression du déficit en Roumanie parce que,
affirme Bruxelles, des éléments importants de la situation fiscale, déjà
présents avant la pandémie, n’ont pas été modifiés cette année. Il s’agit de
majorations importantes des retraites et des allocations familiales, effectuées
sans source financière réelle, de la réduction des taxes indirectes et de la
réduction des contributions sociales pour certaines catégories de salariés. L’Exécutif
communautaire déplore le rejet, par le Parlement de Bucarest, des tentatives du
gouvernement roumain de limiter l’impact de certaines de ces mesures.
La
Commission rappelle qu’à partir d’avril 2020, la Roumanie fait l’objet d’une
procédure de déficit excessif, suite au dépassement en 2019 du seuil de
déficit. Et pourtant, de l’avis de la Commission européenne, vu le haut degré
d’incertitude qui persiste dans le contexte de la pandémie de coronavirus,
aucune devrait être adoptée. (Trad. : Alexandru Diaconescu)