Négociations pour un nouvel exécutif à Bucarest
Le
président Klaus Iohannis a invité les représentants des partis
politiques membres du nouveau législatif de Bucarest à des
consultations qui devraient aboutir sur la désignation d’un
nouveau premier ministre dont la tâche sera de former un
gouvernement. Les élections législatives du 6 décembre ont fait
siéger au Parlement, dans l’ordre des voix recueillies, le Parti
social-démocrate (PSD), le Parti national libéral (PNL), l’alliance
entre l’Union sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS), l’Alliance
pour l’union des Roumains (AUR) et l’Union démocrate magyare de
Roumanie (UDMR). S’y ajoutent les représentants des minorités
nationales autres que la minorité magyare.
Roxana Vasile, 11.12.2020, 12:29
Le
président Klaus Iohannis a invité les représentants des partis
politiques membres du nouveau législatif de Bucarest à des
consultations qui devraient aboutir sur la désignation d’un
nouveau premier ministre dont la tâche sera de former un
gouvernement. Les élections législatives du 6 décembre ont fait
siéger au Parlement, dans l’ordre des voix recueillies, le Parti
social-démocrate (PSD), le Parti national libéral (PNL), l’alliance
entre l’Union sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS), l’Alliance
pour l’union des Roumains (AUR) et l’Union démocrate magyare de
Roumanie (UDMR). S’y ajoutent les représentants des minorités
nationales autres que la minorité magyare.
Le Parti
social-démocrate, en tant que gagnant de ces élections avec un peu
moins de 30% des suffrages, affirme avoir la légitimité de former
le nouvel exécutif et propose pour le poste de premier ministre le
professeur des universités et médecin Alexandru Rafila, également
représentant de la Roumanie auprès de l’Organisation mondiale de la
Santé. Alexandru Rafila serait à la tête soit d’un gouvernement
minoritaire, soit d’un gouvernement d’union nationale. Le leader
des sociaux-démocrates, Marcel Ciolacu : « Nous
faisons aux Roumains cette proposition tout à fait décente.
Monsieur Rafila est reconnu tant sur le plan national,
qu’international. Je dirais qu’il est grand temps que le
président de la Roumanie, le Parti national libéral et l’Union
sauvez la Roumanie reconnaissent leur défaite aux élections. »
Entre
temps, les responsables du Parti national libéral, de l’Union
sauvez la Roumanie et de l’Union démocrate magyare de Roumanie se
sont déjà rencontrés dans le cadre d’une réunion informelle avec
le chef de l’Etat. Klaus Iohannis a d’ailleurs déclaré, le
lendemain des élections, qu’il n’y avait pas de vainqueur clair du
scrutin. D’ailleurs, ce sont les partis de centre droit qui
totalisaient 50% des voix, a-t-il remarqué.
Les
trois partis se réuniront ce samedi pour démarrer des négociations
officielles. L’intention annoncée est de constituer une majorité
parlementaire et de former un gouvernement qui soit validé avant les
fêtes de Noël, très vite après le vote d’investiture du
Parlement. Le président des libéraux, Ludovic Orban : « Nous
aurons plusieurs points à négocier : le programme de
gouvernance, l’équipe politique et la structure du gouvernement
qui devra, bien évidemment, valider le programme. Il y aura
également des négociations à mener au niveau du Parlement, la
représentation au bureau et dans les commissions politiques et une
stratégie commune de notre activité au Parlement en tant que
majorité. »
L’alliance
entre l’Union sauvez la Roumanie et PLUS souhaite une collaboration
correcte qui respecte les pourcentages obtenus par chacun des trois
partis lors des législatives : PNL
– 25%, USR-PLUS – 15% et UDMR – 6%. L’alliance
a tenu à assurer ses électeurs qu’elle se battrait jusqu’au
bout pour que les reformes pour lesquelles elle a été votée soient
au cœur du programme et de la structure des futurs gouvernement et
parlement.
De
son côté, l’Union démocrate magyare de Roumanie estime que la
proposition des libéraux pour que l’actuel ministre des Finances
Florin Cîțu
reprenne la tête de l’exécutif est une belle surprise. L’UDMR
rappelle sa préférence pour un premier ministre politique, contre
un expert ou un militaire.
Pour finir, notons que
l’Alliance pour l’union des Roumains, soit la quatrième formation
politique au Parlement, selon les quelque 9% des voix obtenues aux
élections, ne souhaite former d’alliance, avec aucun des partis politiques. Ses parlementaires, qui affirment
promouvoir la famille, la nation, la foi chrétienne et la liberté,
seront, le plus probablement, les électrons libres du
législatif 2020-2024. (Trad. Elena Diaconu)