Négociations du gouvernement avec les chauffeurs de taxi
Les chauffeurs de taxi roumains abandonnent, pour le moment, les manifs.
Leyla Cheamil, 08.02.2024, 12:55
Plusieurs
centaines de chauffeurs de taxi ont manifesté mercredi au centre-ville de la
capitale roumaine, Bucarest, une l’initiative de l’Association des chauffeurs
de taxi de Bucarest et du département d’Ilfov. Ils ont été rejoints par les chauffeurs
d’autres villes. Ils sont descendus dans la rue pour demander des changements
législatifs concernant les taxis et les plateformes VTC. Les chauffeurs de taxi
sont mécontents notamment de la concurrence déloyale faite par les plateformes VTC
et souhaitent que ces entreprises-là respectent les mêmes normes et obligations
qu’eux-mêmes. Ils souhaitent avoir une concurrence loyale et que des conditions
équitables soient garanties dans ce domaine d’activité. Un des manifestants
dénonce :
Vox
pop Track : « Il y a trop de
chauffeurs sur les plateformes Uber et Bolt. Nous souhaitons que ce nombre soit
limité à 1 chauffeur pour 1 000 habitants, de même que nous, nous sommes
limités à 4 chauffeurs pour 1 000 habitants. Voici nos autres demandes
concernant les autres chauffeurs : qu’ils paient des taxes et qu’ils aient
des frais similaires aux nôtres, qu’ils ne louent plus leurs voitures, qu’ils transfèrent
les voitures aux entreprises et qu’ils paient des taxes, qu’ils versent à la Roumanie
l’impôt de 25 % qui va actuellement aux Pays-Bas, et qu’ils aient un contrat de
travail comme nous, qu’ils fassent le contrôle technique périodique, qu’ils paient leurs
impôts à l’Etat roumain, comme nous le faisons aussi. Bref, il faut créer un
règlement. C’est tout ce que nous demandons »
Des négociations avec le
Gouvernement
Les
représentants des chauffeurs de taxi avaient déclaré, le jour de la
manifestation, qu’ils étaient prêts à rester indéfiniment dans la rue si leurs
revendications n’étaient pas satisfaites dans un délai de 30 jours. D’ailleurs,
mercredi, les chauffeurs de taxi ont discuté de leurs demandes avec les autorités,
leurs revendications ayant été agréées par le gouvernement. C’est pourquoi les
actions de protestation ont été arrêtées. Les représentants de l’Association
des Chauffeurs de Taxi de Bucarest et du département d’Ilfov ont insisté sur le
respect d’un article datant de 2019, concernant la taxation des courses et des
intérêts par l’intermédiaire d’une entité fiscale enregistrée au Bureau National
du Registre du Commerce. Une
autre demande concernait la mise en place de critères similaires à ceux
appliqués au service de taxi, visant la protection de la qualité de vie
et de l’air, les embouteillages et la pollution dans les grandes villes. Les chauffeurs de taxi ont également
demandé que les voitures autorisées pour les plateformes VTC soient conformes
aux normes de pollution E6 minimum. Une autre revendication vise à leur interdire de faire de
la pub sur les voitures de ces plateformes. Concernant la protestation
des chauffeurs de taxi, le Premier ministre Marcel Ciolacu a nommé en tête de
ses préoccupations les intérêts des citoyens et le principe de la concurrence.
« Il
faut avoir un environnement concurrentiel égal, sans exceptions pour certains »,
a déclaré le premier ministre Marcel Ciolacu. Et lui d’ajouter que la
législation roumaine dans ce domaine devait être alignée sur celle existant
dans d’autres Etats-membre de l’Union européenne.