Mouvements sociaux en Roumanie
Mihai Pelin, 30.10.2019, 13:01
Environ 200 gardes forestiers roumains ont
protesté mardi, à Bucarest, en raison de l’augmentation des agressions à l’encontre
du personnel forestier. Ils ont réclamé que le statut du personnel forestier,
acte normatif qui renforce l’autorité des gardes forestiers, soit modifié de
toute urgence. Le président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, a promis
que le problème sera résolu dans trois semaines, car le projet de loi a déjà
été approuvé en commission et il sera bientôt soumis au vote du Parlement.
Le président de la Fédération des gardes
forestiers SILVA, Silviu Geană, détaille le contenu du projet de loi : « Le projet de modification
du statut du personnel forestier comprend l’obligation d’équiper
le personnel responsable de surveiller les forêts avec des armes, létales ou
non létales, selon le cas. Le personnel forestier bénéficiera aussi de moyens
de transport, de communication et d’autres moyens de défense encore. Dans le
même temps, les salaires atteindront un niveau correct et, tout aussi
important, l’âge de départ à la retraite sera réduit pour le personnel qui patrouille
dans les forêts. »
La recrudescence des attaques sur les gardes
forestiers est le résultat d’une campagne menée par certains facteurs politiques
et groupes d’intérêts. Le but étant de les dénigrer, de diminuer leur autorité quand
à la surveillance des forêts et de les discréditer en présentant une réalité faussée.
C’est ce que soutiennent les protestataires. Six gardes forestiers ont été tués ces
dernières années en Roumanie par les voleurs de bois. En dehors de ces meurtres,
plus de 650 gardes forestiers ont été agressés, battus, menacés de mort par des
délinquants surpris en train de couper ou de voler du bois. Gheorghe Mihăilescu, le directeur général de Romsilva, la Régie nationale des Forêts, a précisé qu’une autre
mesure est envisagée : la création d’équipes mixtes pour surveiller les
forêts. Des accords de collaboration ont déjà été conclus ans ce sens avec la
Police, la Gendarmerie ou les Services départementaux d’urgence.
Une
autre protestation, souterraine cette fois-ci, continue dans la Vallée de la rivière Jiu (centre-ouest de la Roumanie). Plus de 100
mineurs des exploitations carbonifères de Paroşeni et d’Uricani protestent pour
réclamer des solutions compensatoires, comme à l’accoutumé dans le domaine
minier dans le cas de licenciements. Un programme de fermeture et
d’écologisation est appliqué aux deux mines depuis décembre 2017. La principale
installation de ventilation devrait s’arrêter de fonctionner en 2020, pour
passer ensuite à la fermeture des rampes des puits de mine et des connexions entre
les installations souterraines et celles en surface. Les discussions avec les
autorités locales n’ont, pour le moment, abouti à aucune solution. (Trad. Elena
Diaconu)