Mission du FMI à Bucarest
Une mission du FMI est arrivée lundi à Bucarest pour analyser les récentes évolutions économiques et financières de la Roumanie et pour revoir ses prévisions macroéconomiques.
Corina Cristea, 30.01.2024, 18:56
Même si à l’heure où l’on
parle Bucarest n’a aucun accord de financement en déroulement avec le FMI, les
représentants de l’institution financière internationale, se sont rendus en
Roumanie, puisqu’ils effectuent périodiquement des missions dans tous les
Etats-membres. Il s’agit donc d’une mission de consultation régulière, basée
sur les relations que Bucarest entretient avec le FMI. L’institution table sur
une croissance économique de 2,3 % pour la Roumanie en 2023 et un déficit
budgétaire de 6 % du PIB. Ses représentants recommandent aux autorités de
mettre en place des réformes supplémentaires comptant pour 2 % du PIB.
Des recommandations du FMI au cours de la mission
précédente
Lors d’une conférence de
presse organisée à la fin de la visite précédente, l’automne dernier, Kees
Martijn, à la tête de la mission du FMI pour la Roumanie, a déclaré que le
paquet fiscal adopté par le gouvernement de Bucarest à cette époque-là était un
pas dans la bonne voie. Et pourtant, d’autres réformes sont toujours
nécessaires. Aux dires des représentants du FMI, de nouvelles réformes fiscales
sont nécessaires pour faire augmenter le niveau, l’efficacité et l’équité recettes
budgétaires. Ils ont donc recommandé aux autorités de Bucarest des mesures
telles : éliminer l’exemption de taxes et autres privilèges similaires,
rendre plus efficace la TVA, réformer l’impôt foncier ou encore recourir à la
politique fiscale afin de promouvoir une utilisation plus efficace de l’énergie
et, plus largement, encourager la transition vers une économie neutre en émissions
de carbone.
Un nouveau paquet fiscal en Roumanie
Selon les représentants du
FMI, le nouveau paquet fiscal élargit les impôts et améliore les recettes au
budget de l’Etat, par exemple en supprimant les exonérations pour les salariés
de l’agriculture, du BTP, du domaine agroalimentaire et des TIC, tandis que
l’augmentation de l’impôt pour les micro-entreprises entraînera une
augmentation des recettes fiscales.
En même temps, l’institution
estime que le taux d’inflation baissera en Roumanie de 7 à 4 % à la fin de cette
année, mais qu’il restera supérieur à l’objectif de la Banque nationale de
Roumanie.
A l’agenda de cette mission
du Fonds figurent de nombreuses réunions, dont une avec la ministre du Travail,
Simona Bucura-Oprescu, qui portera, entre autres, sur le nouveau calcul des
pensions de retraite.
Lors d’une intervention
télévisée, la ministre Simona Bucura-Oprescu a annoncé qu’en mai ou juin
prochain, les retraités commenceraient à recevoir à domicile les décisions comportant
le nouveau calcul des pensions de retraite. Et elle d’ajouter que le paiement
effectif des nouveaux montants se ferait en septembre prochain, lorsque plus de
trois millions de retraités roumains bénéficieront de la seconde augmentation
des pensions de retraite de cette année. Selon elle, le montant le plus
favorable sera maintenu, aucune pension de retraite ne diminuera, car la
nouvelle loi sur les pensions de retraite a été conçue dans le respect des
seniors roumains. Par conséquent, les personnes parties à la retraite dans des années
différentes, gouvernées par des lois différentes sur les retraites, mais qui ont
cotisé et ont travaillé de la même manière, recevront désormais des pensions de
retraite égales.
Disons
pour finir que la mission du FMI en Roumanie s’achèvera ce jeudi, 1er février, par
une rencontre avec le premier ministre Marcel Ciolacu et le ministre des
Finances, Marcel Boloş.