Mesures pour l’Éducation roumaine
La réunion du gouvernement de Bucarest de ce jeudi a inclus plusieurs actes normatifs visant des réformes de l'Éducation en Roumanie

Roxana Vasile, 25.04.2025, 14:42
Ce jeudi, les ministres réunis au sein du gouvernement à Bucarest ont discuté de plusieurs actes normatifs visant le domaine de l’Éducation. Ils ont établi le cadre juridique pour l’organisation du concours de titularisation Roumain, du personnel de l’enseignement pré-universitaire (l’équivalent du CAPES français). Des embauches sont prévues pour plus de 62 000 postes actuellement occupés par des contrats à durée déterminée ou par des enseignants payés à l’heure et dont les contrats expirent à la fin de cet été. Cela permet d’éviter le risque qu’à partir de l’automne, près d’un quart des postes restent vacants.
Interrogé sur l’état des discussions liées à la rémunération des enseignants en fonction de leur performance, le ministre de l’Éducation, Daniel David, a déclaré qu’il souhaiterait qu’en plus du salaire de base, selon les barèmes établis au niveau national, les enseignants puissent être récompensés s’ils obtiennent des résultats dans des zones défavorisées ou impliquant une éducation inclusive, mais aussi si leurs élèves ont des taux de réussite élevés aux examens nationaux ou aux olympiades scolaires. Une proposition à cet égard sera présentée en même temps que le rapport d’évaluation du système éducatif roumain, promis pour le mois prochain, a déclaré Daniel David. Et d’ajouter que le ministre soutient pour les enseignants débutants une échelle salariale qui commence à partir du salaire moyen sur l’économie.
L’enseignement universitaire
Les décisions prises lors de la réunion du gouvernement de jeudi concernaient également l’enseignement universitaire. Daniel David, ministre de l’Education détaille:
« Deux autres décisions gouvernementales très importantes sont celles par lesquelles nous avons établi les filières de licence, les filières de master, les filières de doctorat et, très important, les spécialisations et les programmes. » a expliqué le ministre. Pour les futurs étudiants, il faut expliquer que ce qui n’est pas établi dans ces décisions gouvernementales n’existe pas du point de vue de l’accréditation légale. Donc ne suivez pas d’autres programmes que ceux qui sont mentionnés dans ces deux décisions gouvernementales. Il y a quelques nouveaux programmes et je vais vous donner quelques exemples – au niveau du baccalauréat, la sécurité informatique et la science des données, les technologies et les systèmes pour la mobilité intelligente. Au niveau du master, pour la première fois en Roumanie, des programmes consacrés à l’intelligence artificielle pour les industries connectées, les technologies durables pour le recyclage des matériaux métalliques sont offerts. Ils correspondent également à la phase que nous traversons en tant que civilisation, une nouvelle révolution industrielle, donc je suis heureux qu’ils soient ancrés dans cette révolution. »
Malheureusement, le pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur en Roumanie, par rapport à la population générale ou par rapport au groupe des jeunes de 24 à 34 ans, « semble bas » par rapport à la moyenne européenne. Selon le ministre de l’Education, Daniel David, par rapport à la population générale, la Roumanie ne compte que 16 % de diplômés de l’enseignement supérieur, contre environ 30 % dans l’UE. Par rapport au groupe des 24-34 ans, la Roumanie compte entre 23 et 26 % de diplômés, contre 40-43 % dans le reste du continent. « Cela nous rend vulnérables », a déclaré le ministre, qui a annoncé qu’un arrêté ministériel concernant le décrochage universitaire sera rédigé dans les prochains jours.