Mesures pour la transition énergétique
Roxana Vasile, 16.03.2023, 11:40
La
seconde vise quant à elle à faciliter l’accès des entreprises européennes aux
matériaux nécessaires à la transition écologique, ce qui implique une
diversification de la chaîne d’approvisionnement, alors que l’UE reste
actuellement encore très dépendante de la Chine. Selon Ursula von der Layen,
les terres rares utilisées dans la fabrication des téléphones, des véhicules
électriques, des batteries, des puces, des installations éoliennes, des
panneaux solaires, soit toutes les nouvelles technologies, sont majoritairement
issue de la production chinoise. A cet égard, le Canada pourrait devenir un
partenaire de choix pour les européens.
La
cheffe de l’Exécutif européen souhaite d’une part extraire le plus de terres
rares possible directement au sein de l’UE, et d’autre part augmenter leur
capacité de traitement et leur recyclage. Les statistiques montrent que les
investissements mondiaux dans les technologies propres ont dépassé 1 000
milliards de dollars l’année dernière, soit 30 % de plus qu’en 2021, et d’ici
2030, ces investissements devraient tripler, d’où la nécessité pour l’UE d’en
attirer autant que possible. Pendant ce temps, la Roumanie aussi avance sur le
chemin de la transition vers une société plus verte. Ainsi, selon l’ordonnance
d’urgence récemment adoptée par le gouvernement roumain, les promoteurs
immobiliers seront obligés, par exemple, d’installer des bornes de recharge
pour véhicules électriques dans tous les nouveaux immeubles résidentiels. Les
propriétaires de bâtiments plus anciens auront la même obligation s’ils
effectuent d’importantes rénovations. C’est l’une des conditions requises par
la Commission européenne pour que la Roumanie reçoive la deuxième tranche de
paiement du PNRR, d’un montant de 3,2 milliards d’euros. Le gouvernement de
Bucarest a également adopté un acte normatif établissant un régime d’aide
financière pour les PME et les grandes entreprises afin de construire des infrastructures
permettant le recyclage des déchets. Selon le Premier ministre roumain Nicolae
Ciuca, le montant de l’aide s’élève à environ 26 millions d’euros. Enfin, le
gouvernement a décidé de suspendre, à partir de juin prochain, l’activité des
centrales thermiques de Turceni et Rovinari dans le sud du pays, jusqu’à leur
démentellement dans trois ans. Elles pourront ainsi être remises en service si
cela s’avère nécessaire. Turceni exploite la plus grande centrale thermique de
Roumanie, qui, avec celles de Rovinari et de Craiova, couvre environ un tiers
de la production d’électricité du pays.
(Trad
: Charlotte Fromenteaud)