Mesures de gestion de la crise énergétique
En Roumanie, les factures de gaz et d’électricité ont flambé ces derniers mois, après la libéralisation du marché et d’importantes hausses à l’échelle mondiale. Beaucoup d’entre elles ont doublé et, dans certains cas, elles ont même été multipliées par 4 ou 5, bien qu’il existe une loi par laquelle les prix de ces services sont compensés et plafonnés du 1er novembre 2021 au 30 mars 2022. Dans ce contexte, le gouvernement de Bucarest a décidé de prendre de nouvelles mesures pour protéger la population et les entreprises contre les effets de l’envolée des prix de l’énergie et du gaz. Les mesures seront appliquées pendant un an et garantiront la prédictibilité et la stabilité dont les citoyens et les entreprises ont besoin.
Mihai Pelin, 25.02.2022, 12:25
En Roumanie, les factures de gaz et d’électricité ont flambé ces derniers mois, après la libéralisation du marché et d’importantes hausses à l’échelle mondiale. Beaucoup d’entre elles ont doublé et, dans certains cas, elles ont même été multipliées par 4 ou 5, bien qu’il existe une loi par laquelle les prix de ces services sont compensés et plafonnés du 1er novembre 2021 au 30 mars 2022. Dans ce contexte, le gouvernement de Bucarest a décidé de prendre de nouvelles mesures pour protéger la population et les entreprises contre les effets de l’envolée des prix de l’énergie et du gaz. Les mesures seront appliquées pendant un an et garantiront la prédictibilité et la stabilité dont les citoyens et les entreprises ont besoin.
Ainsi, à partir du 1er avril, des tarifs uniques seront pratiqués pour les consommateurs domestiques et non résidentiels. Pour ce qui est des consommateurs domestiques, ceux qui utiliseront jusqu’à 100 kilowatts d’électricité par mois auront un tarif fixe de 0,68 lei / kWh. Actuellement, selon les autorités, il y a plus de 4 millions de ménages qui ont ce type de consommation. Ceux qui consommeront entre 100 et 300 kilowatts par mois paieront un peu plus, c’est-à-dire 0,8 lei/kilowatt. Selon les données, dans ce cas aussi, on retrouve 4 autres millions de ménages. Pour les clients non résidentiels – PME, institutions publiques, hôpitaux, écoles, lieux de culte, mairies, universités, ONG et autres institutions de ce type – il y aura un tarif unique d’un leu/kWh.
Pour le gaz, les clients domestiques qui auront une consommation annuelle allant jusqu’à 1 200 mètres cubes bénéficieront d’un tarif de 0,31 lei / kW. Pour les consommateurs non résidentiels, le tarif du gaz sera de 0,37 lei/kW. Dans le cas des grands consommateurs d’énergie, les factures d’électricité seront réduites de 20 % et, pour le gaz, d’autres régimes d’aide seront adoptés. L’impact budgétaire pour l’électricité et le gaz naturel sera d’environ 14,5 milliards de lei (2,93 milliards d’euros) d’ici la fin de l’année. Tous ces tarifs pourraient être adoptés par le gouvernement la semaine prochaine.
D’autre part, les autorités ont également décidé d’une série de mesures complémentaires, sans enfreindre les règles européennes, ce qui exposerait la Roumanie à des procédures d’infraction. Ainsi, le taux de rendement sur le coût de fourniture sera de 5 % tout au plus pour les fournisseurs. Un impôt supplémentaire est mis en place pour l’activité commerciale sur le marché roumain, afin de dissuader les transactions répétées qui peuvent entraîner des prix plus élevés. Dans le même temps, les certificats verts seront suspendus jusqu’à la fin de 2022 et leur validité sera prolongée par la période suspendue. Cette mesure réduira temporairement la pression fiscale sur le budget, et permettra de mieux soutenir les mesures de protection de la population et de l’économie. Selon le gouvernement, la mise en œuvre des nouvelles mesures après le 1er avril permettra de continuer « durablement » les efforts de l’État pour protéger la population et les entreprises, qui, pendant un an, bénéficieront d’une stabilité des prix qui respecte le marché libre.
(Trad. : Ligia)