Mécontentements syndicaux
Dès les premiers jours de l’année en cours, un certain nombre de catégories professionnelles ou sociales ont choisi de crier leur mécontentement dans la rue face à la manière dont le gouvernement de centre-droit en place gère les problèmes intervenus dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a sérieusement déstabilisé l’économie roumaine. Réunis devant les sièges de la présidence, de l’exécutif, des différents ministères, des préfectures ou même des formations politiques de la coalition au pouvoir, des Roumains de tout le pays présentent leurs revendications.
Roxana Vasile, 20.01.2021, 12:34
Dès les premiers jours de l’année en cours, un certain nombre de catégories professionnelles ou sociales ont choisi de crier leur mécontentement dans la rue face à la manière dont le gouvernement de centre-droit en place gère les problèmes intervenus dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a sérieusement déstabilisé l’économie roumaine. Réunis devant les sièges de la présidence, de l’exécutif, des différents ministères, des préfectures ou même des formations politiques de la coalition au pouvoir, des Roumains de tout le pays présentent leurs revendications.
Cartel Alfa, l’un des principaux syndicats roumains, a lancé des actions de protestation le 14 janvier et qui sont censées durer jusqu’au 28 février. Afin de se conformer aux mesures de sécurité sanitaire imposées par la Covid-19, les actions auront lieu de manière progressive et comprendront, outre des protestations de rue, des mémoires, des lettres, des pétitions ou des discussions avec les parlementaires de tous bords. Les principales revendications sont un salaire minimum décent, des retraites équitables, des services publics de qualité, le déblocage des négociations collectives, une fiscalité équitable et l’application correcte de la législation. Le chef de Cartel Alfa, Bogdan Hossu, avec des détails :
« Ceux qui travaillent dans le secteur public sont mécontents du gel des droits marginaux et des salaires au niveau de 2020 et de ce qu’aucune augmentation allant jusqu’à 8%, qui était prévue pour atteindre les paramètres de la loi unique sur les salaires dans le secteur public, n’est accordée. Les retraités sont mécontents parce que les retraites ne sont pas calculées correctement. Ceux du secteur privé sont mécontents parce que plus d’un tiers des travailleurs n’ont toujours pas eu d’augmentation des salaires bruts suite au transfert des contributions sociales de l’employeur au salarié. »
Cartel Alfa rappelle aux partis au pouvoir (PNL, USR-Plus et UDMR) que « la politique d’austérité mise en place par le gouvernement actuel ne faisait pas partie des engagements des partis de la coalition envers les citoyens pendant la campagne électorale, et que le contexte économique et social et la crise sanitaire dans lesquels nous nous trouvions même avant les élections législatives du 6 décembre n’ont connu aucun changement justifiant une modification soudaine d’attitude et de politiques publiques ». Les syndicalistes se déclarent conscients que la Roumanie, comme le monde entier, traverse une crise sanitaire et économique de grande ampleur, mais ils pensent que des politiques publiques équilibrées sont nécessaires, qui soient développées suite à une vraie consultation avec les partenaires sociaux, censée répartir équitablement les efforts et les coûts.
Selon le vice-premier ministre Dan Barna (Alliance USR-Plus), une partie des revendications — sans autre précision — pourraient être solutionnées bientôt. Dan Barna a écrit sur Facebook qu’il y a aussi des demandes qui doivent être considérées dans le contexte d’une économie en crise et d’un budget qui ne doit pas dépasser le déficit de 7% du PIB.
(Trad. : Ligia)