Mécontentements syndicaux et patronaux
Dès les premiers jours de lannée en cours, un certain nombre de catégories professionnelles et sociales de Roumanie sont sorties dans les rues pour crier leur mécontentement à légard de la manière dont la coalition gouvernementale de centre-droit, dominée par les libéraux, au pouvoir depuis fin 2019, gère les problèmes courants dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Sur lensemble du pays, les Roumains demandent des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité, une fiscalité juste ou encore lapplication correcte de la législation.
Roxana Vasile, 16.02.2021, 12:10
Dès les premiers jours de lannée en cours, un certain nombre de catégories professionnelles et sociales de Roumanie sont sorties dans les rues pour crier leur mécontentement à légard de la manière dont la coalition gouvernementale de centre-droit, dominée par les libéraux, au pouvoir depuis fin 2019, gère les problèmes courants dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Sur lensemble du pays, les Roumains demandent des salaires décents, des retraites équitables, des services publics de qualité, une fiscalité juste ou encore lapplication correcte de la législation.
Dans un contexte de discussions politiques houleuses sur la loi du budget de lEtat pour lannée en cours, les syndicalistes de la Fédération Sanitas ont organisé des piquets de grève lundi au ministère des Finances. Selon eux, un budget réduit pour la Santé, dans une année de pandémie, cest non seulement une injustice envers les travailleurs du système, mais aussi un acte profondément immoral contre les citoyens roumains. Les syndicalistes font valoir que la Santé devrait se voir allouer 9% du PIB, parce que les Roumains ont besoin dun système public qui puisse les sauver du virus SARS-CoV-2, soigner leurs maladies aiguës et chroniques ou encore leur assurer un traitement en cas durgence. Lun des participants à la manifestation a expliqué ce qui lavait poussé à venir du centre-ouest du pays, de Cluj, jusquà Bucarest :
« Les injustices que le gouvernement prévoit en matière de budget et dautres baisses des primes ou même leur gel pour différentes catégories de personnel, ce qui nous inquiète, parce quau début de la gouvernance, le même cabinet avait promis quil ne toucherait pas aux salaires des personnels de la Santé, ni à leurs primes. »
De grands mécontentements se font jour également dans le secteur de lhôtellerie-restauration (HoReCa). Les employeurs de lindustrie touristique demandent à lexécutif de leur verser les dédommagements promis depuis lannée dernière, alors que le secteur de lhôtellerie a enregistré une baisse dactivité de 70%, et de continuer à accorder aux personnels publics des chèques vacances, que le gouvernement a décidé de supprimer cette année. Dragoş Anastasiu, coordinateur de la Coalition pour le développement de la Roumanie :
« Lindustrie souffre en ce moment et a besoin du soutien du principal co-actionnaire de chaque entreprise, cest-à-dire de lÉtat roumain. Il est inacceptable, à notre avis, davancer des promesses fermes, y compris par des lois, et de ne pas les respecter. »
Enfin, le chœur de syndicalistes profondément mécontents de la politique économique et sociale de lexécutif en place est accompagné par ses collègues de la Confédération nationale syndicale Cartel Alfa, qui poursuivront leurs protestations de rue entamées le 14 janvier dernier jusquà la fin du mois en cours. Cartel Alfa affirme que le fardeau de laustérité sera supporté exclusivement par les travailleurs et les retraités, se répercutant sur les catégories vulnérables de la population à faibles revenus.
(Trad. : Ligia)