L’OTAN, le message d’unité
« Un pour tous et tous pour un », tel était le message du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, délivré mercredi à la fin du sommet de l’Alliance atlantique. Il a réuni à Londres, deux jours durant, les chefs des Etats membres de l’organisation politico-militaire créée il y a maintenant 70 ans. Les deux jours de discussions ont abouti sur une déclaration commune où les leaders alliés affirment leur solidarité, unité et cohésion, malgré les dissensions importantes qui subsistent sur certains thèmes.
Corina Cristea, 05.12.2019, 14:33
« Un pour tous et tous pour un », tel était le message du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, délivré mercredi à la fin du sommet de l’Alliance atlantique. Il a réuni à Londres, deux jours durant, les chefs des Etats membres de l’organisation politico-militaire créée il y a maintenant 70 ans. Les deux jours de discussions ont abouti sur une déclaration commune où les leaders alliés affirment leur solidarité, unité et cohésion, malgré les dissensions importantes qui subsistent sur certains thèmes.
Dans le document, l’OTAN souligne son caractère défensif et sa volonté de désarmement, mais déclare qu’elle restera une alliance nucléaire, tant que ce type d’armes existera. « Nous renforçons encore notre aptitude à assurer la dissuasion et la défense par une combinaison appropriée de capacités nucléaires, conventionnelles et de défense antimissile, que nous continuons d’adapter », souligne le communiqué. Les divergences à l’intérieur de l’Alliance sont inévitables tant que 29 leaders mondiaux se retrouvent autour de la même table, a souligné le secrétaire général de l’OTAN. Mais il existe des points de vue communs lorsqu’il s’agit d’assurer la sécurité, de lutter contre le terrorisme ou des menaces perpétrées par la Russie.
La déclaration précise surtout la volonté de démarrer un processus de réflexion concernant l’avenir de l’Alliance transatlantique, une décision qu’a tenu à saluer le président français Emmanuel Macron. Il a d’ailleurs maintenu son point de vue selon lequel l’OTAN serait « en état de mort cérébrale ». M Macron a notamment fait état de son mécontentement quant à l’intervention militaire de la Turquie en Syrie et à l’achat par Ankara d’un système russe de défense anti-missiles. Le sommet de Londres a aussi été le premier où les leaders de l’OTAN ont évoqué la montée en puissance de la Chine sur le plan international. « Les leaders se sont mis d’accord qu’il fallait trouver une manière pour encourager la Chine à participer aux accords sur le contrôle des armements. Ce n’est que le début d’un processus, mais c’est un premier pas important », a déclaré Jens Stoltenberg.
Dans le même temps, le président américain Donald Trump a affirmé avoir convaincu les alliés que la compagnie chinoise de télécommunications Huawei constituait une menace pour la sécurité. Pour sa part, le président roumain, Klaus Iohannis, a exprimé la nécessité d’un processus de réflexion à l’issue de ce sommet : « Nous devons décider ensemble des menaces auxquelles est confronté l’OTAN, comment traiter le terrorisme international, mais aussi la manière d’aborder les théâtres d’opérations, où l’Alliance n’est pas présente en tant qu’organisation, mais où sont présents des Etats membres. » (Trad. Elena Diaconu)