L’OTAN et ses obligations financières
Malgré la crise économique provoquée par le coronavirus, les Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord ont continué à investir dans la défense, lit-on dans le rapport annuel de l’OTAN que son secrétaire général Jens Stoltenberg a présenté à Bruxelles. Il a averti que les menaces d’avant la pandémie n’avaient pas disparu et que durant cette période, le principal objectif de l’Alliance a été d’éviter que la situation sanitaire ne se transforme en une menace sécuritaire. Parmi les menaces actuelles, M Stoltenberg a énuméré l’agressivité de la Russie, l’influence croissante de la Chine, le terrorisme et les attaques cybernétiques. Même les changements climatiques ont des conséquences sécuritaires, a mis en garde le chef de l’Alliance de l’Atlantique Nord.
Eugen Coroianu, 17.03.2021, 00:00
Malgré la crise économique provoquée par le coronavirus, les Etats membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord ont continué à investir dans la défense, lit-on dans le rapport annuel de l’OTAN que son secrétaire général Jens Stoltenberg a présenté à Bruxelles. Il a averti que les menaces d’avant la pandémie n’avaient pas disparu et que durant cette période, le principal objectif de l’Alliance a été d’éviter que la situation sanitaire ne se transforme en une menace sécuritaire. Parmi les menaces actuelles, M Stoltenberg a énuméré l’agressivité de la Russie, l’influence croissante de la Chine, le terrorisme et les attaques cybernétiques. Même les changements climatiques ont des conséquences sécuritaires, a mis en garde le chef de l’Alliance de l’Atlantique Nord.
C’est pourquoi il a proposé que l’OTAN augmente l’enveloppe allouée à la défense et à la dissuasion, pour que les alliés qui mettent des capacités militaires à la disposition de l’organisation ne supportent plus l’intégralité des coûts. Par conséquent, plus de membres de l’Alliance devraient participer à des actions à l’Est, aux missions de police aérienne, aux mission maritimes et aux exercices conjoints. M Stoltenberg a également expliqué que la nouvelle formule devrait mieux refléter le principe de la défense commune et rendre plus équitable le partage des responsabilités et des dépenses. Une Europe qui investit plus dans la défense est un avantage majeur pour l’Alliance et pour l’UE ; il n’y a aucune alternative sécuritaire à l’OTAN, a souligné le secrétaire général de l’Alliance. Selon son rapport, la France, la Norvège et la Slovaquie ont rejoint en 2020 le club des Etats alliés qui allouent au moins 2 % de leur PIB à la défense. Il s’agit actuellement de 11 Etats, dont les Etats-Unis, la Grèce, l’Estonie, le Royaume-Uni, la Pologne, la Lettonie et la Roumanie.
En ce qui nous concerne, le document présenté par le responsable otanien constate que la Roumanie a dépensé l’année dernière plus de 4,3 milliards d’euros pour la défense. Près d’un quart de ce montant a été alloué aux équipements, alors que les frais de personnel ont compté pour la moitié du budget de la défense nationale.
L’importance de la relation transatlantique a également été évoquée par l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain Mircea Geoana. L’Amérique du Nord et l’Europe ont plus que jamais besoin l’une de l’autre, afin de répondre aux défis actuels tels les attaques informatiques, les changements climatiques et la compétition entre les grandes puissances, a souligné M Geoana. Il a salué les contributions du Canada et du Royaume-Uni au commandement d’unités multinationales dans la région Est de l’Alliance, le déploiement de bâtiments de guerre et d’aéronefs censés maintenir la sécurité de l’espace aérien et maritime allié, mais aussi l’adoption des nouvelles technologies, la numérisation et l’innovation.
Les ministres des AE des 30 Etats membres de l’OTAN devraient se réunir la semaine prochaine à Bruxelles pour la première fois en présentiel depuis le début de la pandémie. Selon plusieurs sources, le nouveau secrétaire d’Etat américain Antony Blinken y est également attendu. (Eugen Coroianu)