L’OTAN et la sécurité dans la mer Noire
Ştefan Stoica, 12.09.2023, 13:03
« Le bruit
de la guerre, à seulement quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres
de sa maison ou de son lieu de travail, cela crée des émotions, de l’anxiété et
de l’angoisse. Je le comprends bien. Mais il n’y a aucun risque pour la
Roumanie, ni d’être entrainée dans ce conflit, ni de voir une extension de ce
conflit », assure le haut responsable de l’Alliance qui poursuit : « Mon
message, en tant que Roumain, est d’essayer de faire confiance au fait que
l’Alliance de l’Atlantique du Nord a pris toutes les mesures, maintenant et en perspective,
afin d’assurer la protection de tout l’espace aérien allié, y compris de celui
de la Roumanie » a encore souligné encore Mircea Geoana. Dans ce contexte,
il a salué la décision des Etats-Unis de supplémenter la police de l’air dans
la zone de la mer Noire. Mircea Geoana a rappelé qu’à Vilnius, les leaders de
l’Alliance avaient adopté une nouvelle génération de plans de défense,
précisément pour ce type d’incidents, accidents ou situations plus graves, ou d’éventuels
attaques délibérées. « Ce sont des plans de défense complets, comportant la
police de l’air, le système anti-missile intégré, des mesures spécifiques à la
mer Noire, une zone qui est très complexe pour nous. » a déclaré aussi l’adjoint du secrétaire
général de l’OTAN.
Par ailleurs, jusqu’à vendredi, un exercice militaire
commun a lieu dans la zone de la mer Noire et du delta du Danube, avec la
participation de militaires roumains, américains et d’autres Etats alliés,
ainsi que d’Ukraine. L’exercice multinational Sea Breeze organisé par les
Etats-Unis pour la première fois en Roumanie contribue au renforcement de la
stabilité dans la région de la mer Noire et aide à assurer la liberté de la
navigation, dans le contexte de l’agression de la Fédération de Russie contre
l’Ukraine voisine. Il vise aussi à améliorer le niveau de préparation des
militaires des pays participants dans la lutte contre les mines. Cette
formation survient sur toile de fond du retrait de Moscou de l’accord sur le transit
des céréales ukrainiennes par la mer Noire.