L’Europe proteste contre les restrictions
Installée avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus « la
nouvelle normalité » est vivement contestée ces jours-ci partout dans le monde.
Si au début de la crise sanitaire, il y a presque deux ans, la plupart des gens
se sont conformés aux restrictions imposées par les autorités, espérant retrouver
bientôt leur vie d’avant, désormais leur patience semble toucher à sa fin.
Roxana Vasile, 22.11.2021, 23:32
Installée avec l’arrivée de la pandémie de coronavirus « la
nouvelle normalité » est vivement contestée ces jours-ci partout dans le monde.
Si au début de la crise sanitaire, il y a presque deux ans, la plupart des gens
se sont conformés aux restrictions imposées par les autorités, espérant retrouver
bientôt leur vie d’avant, désormais leur patience semble toucher à sa fin.
La pandémie ne recule point, loin de là, nombre de pays
se préparent pour affronter une nouvelle vague, la 5e, par des normes
très dures, telles la vaccination obligatoire contre le coronavirus, le confinement
généralisé ou bien la ségrégation sur des critères médicaux. Partout en Europe,
de plus en plus de voix contestent avec véhémence ces nouvelles normes.
C’est le cas de l’Autriche, par exemple, dont les 9 millions
d’habitants sont à nouveau confinés à domicile pour 20 jours et où, à compter
de février prochain, la vaccination anticovid deviendra obligatoire. Le confinement
prendra fin le 13 décembre prochain pour les vaccinée et pour les personnes qui
ont eu la maladie, mais restera en vigueur à durée non-déterminée pour les
non-vaccinés. Autant de raisons pour lesquelles, environ 40 000 personnes ont
protesté à Vienne, à la fin de la semaine dernière.
Des protestations similaires ont eu lieu à Rome. A La
Haye, et dans d’autres villes des Pays-Bas, ces manifestations de rue sont
devenues de véritables révoltes, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre,
qui ont fait une centaine d’arrestations.
Il y a eu des tensions à Bruxelles aussi, où des dizaines
de personnes sont sorties dans la rue pour protester. Certains manifestants ont
même lancé des projectiles, forçant les forces de l’ordre à utiliser des canons
à eau et des gaz lacrymogènes. Déroulée sous le slogan « Ensemble pour la
liberté », la manifestation dénonçait notamment l’interdiction pour les
personnes non vaccinées d’entrer dans les bars et les restaurants.
La France, qui se confronte à une flambée du nombre de cas d’infection, doit gérer des tensions dans ses départements d’outre-mer. La police en Goudéloupe a reçu l’aide de la métropole pour pouvoir gérer les violences générées par la vaccination obligatoire du personnel soignant. En Martinique un appel à la grève générale a été lancé.
La Roumanie se voit elle aussi confrontée à des protestations similaires. Dans le sud, à Ploiesti, des centaines de personnes ont affiché des pancartes immenses avec des messages contre les mesures de lutte contre la pandémie alors qu’à Craiova, ils ont lu publiquement des articles de la Constitution, relatifs à la liberté individuelle ou d’expression. A Sibiu, dans le centre les protestataires ont affiché des drapeaux tricolores et récité des chansons patriotiques. Enfin, à Constanta dans le sud-est, sur la côte de la Mer Noire, l’introduction du certificat vert a été la cible des protestations. Pourtant, toutes ces manifs n’ont été aussi importantes que celles d’Europe occidentale.