Les soignants roumains en première ligne
A l’heure actuelle, le nombre de patients contaminés au Covid-19 que la Roumanie recense est beaucoup plus bas qu’en Espagne, en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne. Les experts de Bucarest pensent que le pic sera atteint vers la fin avril, ce qui pousse les autorités à adopter des mesures censées préparer le système médical à relever de nouveaux défis. La Roumanie s’est donc engagée dans une course contre la montre et un paquet supplémentaire de normes a été annoncé dimanche soir. Conformément à ces nouvelles décisions, tout le corps médical — personnel sanitaire professionnel, auxiliaire ou encore internes – sera obligé de suivre les instructions et de se déplacer là où il y aura besoin sans pouvoir refuser le détachement temporaire dans d’autres établissements de soins et même dans d’autres villes, a annoncé le secrétaire d’Etat Raed Arafat, chef du Département pour les Situations d’urgence. Et lui de préciser que les hôpitaux ne pourront pas refuser l’hospitalisation des patients en invoquant la confirmation ou l’infirmation d’une infection au coronavirus. Autrement dit, le personnel soignant est obligé de prendre en charge tous les cas. Raed Arafat :
Roxana Vasile, 30.03.2020, 00:13
A l’heure actuelle, le nombre de patients contaminés au Covid-19 que la Roumanie recense est beaucoup plus bas qu’en Espagne, en France, aux Pays-Bas ou en Allemagne. Les experts de Bucarest pensent que le pic sera atteint vers la fin avril, ce qui pousse les autorités à adopter des mesures censées préparer le système médical à relever de nouveaux défis. La Roumanie s’est donc engagée dans une course contre la montre et un paquet supplémentaire de normes a été annoncé dimanche soir. Conformément à ces nouvelles décisions, tout le corps médical — personnel sanitaire professionnel, auxiliaire ou encore internes – sera obligé de suivre les instructions et de se déplacer là où il y aura besoin sans pouvoir refuser le détachement temporaire dans d’autres établissements de soins et même dans d’autres villes, a annoncé le secrétaire d’Etat Raed Arafat, chef du Département pour les Situations d’urgence. Et lui de préciser que les hôpitaux ne pourront pas refuser l’hospitalisation des patients en invoquant la confirmation ou l’infirmation d’une infection au coronavirus. Autrement dit, le personnel soignant est obligé de prendre en charge tous les cas. Raed Arafat :
« Refuser l’hospitalisation à une personne nécessitant une prise en charge médicale aura une incidence pénale. Et je voudrais signaler aux managers des hôpitaux, aux chefs de services hospitaliers et aux médecins qui effectuent les gardes qu’ils n’ont pas le droit de refuser l’hospitalisation d’un patient sous prétexte de ne pas savoir s’il est atteint ou pas de la Covid-19. »
D’autre part, les autorités roumaines envisagent un dépistage massif de la population, selon le docteur Alexandru Rafila, à la tête de la Société roumaine de Microbiologie :
« Le fait que d’une semaine à l’autre, la Roumanie arrive à doubler sa capacité de dépistage est un aspect positif et j’espère que d’ici quelques semaines, 10000 Roumains soient testés chaque jour. »
Parmi les mesures adoptées par les responsables roumains pour contrecarrer une potentielle situation dramatique figure l’arrivée sur Bucarest, à bord d’un avion C-17 Globemaster III appartenant aux forces otaniennes, d’un deuxième transport de 100.000 combinaisons de protection que la Roumanie a achetées auprès de la Corée du Sud. Notons aussi le fait que depuis samedi, l’hôpital de campagne mis en place par l’Armée roumaine près de l’Institut de gériatrie Ana Aslan de Bucarest est fonctionnel. Considéré comme une section extérieure de l’Hôpital militaire de Bucarest, cet établissement n’est pas le seul construit dernièrement par la Roumanie pour lutter contre la pandémie. Un établissement temporaire de soins est bâti en ce moment à Constanta afin de fonctionner comme une section extérieure de celle des maladies contagieuses de l’Hôpital militaire de cette ville-port à la mer Noire. Enfin, disons que depuis dimanche, la Roumanie a lancé la production interne de masques de protection ; selon les autorités, cela permettra au pays de se doter de 150.000 masques par jour. (trad. Ioana Stancescu)