Les premières sentences dans le procès de l’affaire Colectiv
Quatre ans après l’incendie qui a consommé la discothèque Colectiv, en tuant 64 personnes et en blessant des centaines d’autres, le Tribunal Bucarest a condamné à la prison ferme plusieurs inculpés. Ainsi, l’ancien maire du 4e arrondissement, Cristian Popescu-Piedone, fut-il condamné à 8 ans et 6 mois de prison ferme, les trois patrons de la boîte de nuit devront purger 11 ans et 8 mois de prison ferme, les patrons de la compagnie d’artifices ont été condamnés à 12 ans et 8 mois de prison ferme, respectivement 3 ans et 6 mois de prison, et deux pyrotechniciens – à 9 ans et 8 mois, et respectivement à 10 années de prison ferme. Deux sapeurs pompiers de l’Inspection pour les situations d’urgence de Bucarest qui ont vérifié la discothèque Colectiv sans prendre les mesures légales pour faire respecter les normes ont été condamnés à des peines de 9 ans et 2 mois ferme.
Mihai Pelin, 17.12.2019, 13:35
Quatre ans après l’incendie qui a consommé la discothèque Colectiv, en tuant 64 personnes et en blessant des centaines d’autres, le Tribunal Bucarest a condamné à la prison ferme plusieurs inculpés. Ainsi, l’ancien maire du 4e arrondissement, Cristian Popescu-Piedone, fut-il condamné à 8 ans et 6 mois de prison ferme, les trois patrons de la boîte de nuit devront purger 11 ans et 8 mois de prison ferme, les patrons de la compagnie d’artifices ont été condamnés à 12 ans et 8 mois de prison ferme, respectivement 3 ans et 6 mois de prison, et deux pyrotechniciens – à 9 ans et 8 mois, et respectivement à 10 années de prison ferme. Deux sapeurs pompiers de l’Inspection pour les situations d’urgence de Bucarest qui ont vérifié la discothèque Colectiv sans prendre les mesures légales pour faire respecter les normes ont été condamnés à des peines de 9 ans et 2 mois ferme.
Plusieurs centaines de millions d’euros de dommages et intérêts devront être payés en solidaire par les accusés et les institutions publiques dont la mairie du 4-e arrondissement aux familles des victimes et des blessés, constituées en parties civiles. Le jugement n’est pas définitif. Le procès sur la tragédie du club Colectiv a démarré en 2016. Après deux ans d’ajournements pour de raisons de procédure, le magistrat en charge du dossier est parti à la retraite et fut remplacé, en octobre 2018, par un nouveau juge qui s’est engagé à accélérer les procédures. Depuis, il a auditionné chaque semaine des dizaines de témoins et de victimes. Le club Colectiv fonctionnait dans une ancienne fabrique et l’incendie s’est déclenché en raison des effets pyrotechniques qui accompagnaient le concert d’un groupe rock. Les instruments pyrotechniques du groupe, composés de petits feux d’artifices, ont enflammé la mousse acoustique en polyuréthane du club et le feu s’est rapidement propagé dans la boîte qui n’avait qu’une seule sortie.
Durant l’incendie, des dizaines de personnes sont mortes sur le coup, d’autres ont succombé à leurs brûlures sur le corps, mais surtout au niveau de la trachée et des poumons. Enfin, d’autres personnes ont été blessées après être tombées au sol et avoir été piétinées. Du fait du grand nombre de blessés, une quarantaine d’entre eux ont été transférés dans d’autres pays.